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« La légende est plus vraie que l'histoire », écrit Victor Hugo dans une de ses préfaces. A l'aide des textes de la Légende des Siècles que vous avez étudiés en classe, montrez comment Victor Hugo arrive à nous donner une impression de vérité tout en racontant des choses merveilleuses.

Publié le 16/02/2011

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histoire

INTRODUCTION

Quoique contemporain de Michelet, de Guizot et de Taine, Victor Hugo souligne en 1859 l'aspect conjectural de l'histoire attachée à des recherches de détail et sujette à l'erreur, tandis que la légende donne, selon lui, une vue supérieure et générale des peuples et des époques. Mais il ne suffit pas de remplacer l'histoire par la légende pour être un poète. Le génie épique doit s'orner des qualités de l'historien : vision géographique des lieux, sens dramatique dans le récit, résurrection du passé obtenue par la vie du style. Grâce à ces qualités, Victor Hugo a réussi à nous montrer que sa Légende est plus vraie que l'histoire.

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« ...

on entend les gorgonesAboyer aux huit coins de ses tours octogones (132-133) La deuxième vision est celle, horrifiante, de la salle des chevaliers : Ils sont prêts ; chaque heaume est masqué deson crible ; Tous se taisent ; pas un ne bouge ; c'est terrible.

(447-448) Dans aucun poème, Victor Hugo n'a plus insisté sur les détails de la réalité observée et n'a plus développé lefantastique, n'a mieux fait revivre le passé à l'aide de ses monuments. II.

- ACTION DES PERSONNAGES La douceur, la cruauté ou la grandeur du paysage ne font que préparer des caractères analogues chez les grandspersonnages qui représentent cette forme supérieure de l'histoire qu'est la Légende.Le passage du réel au merveilleux nous apparaît le mieux dans le tableau de la colère de Charlemagne dansAymerillot : Alors, levant la tête,Se dressant tout debout sur ses grands étriers, (206-207)...

L'invincible empereur s'écria : « Lâcheté »! (212)...

Et les pâtres lointains, épars au fond des bois,Croyaient en l'entendant que c'était le tonnerre.

(257-258) Toute l'ambiance, l'ennemi inexpugnable, le passé glorieux des barons, leurs reniements, la douleur de l'empereurpréparent tout naturellement cette explosion de colère qui prend des dimensions surnaturelles, remplit les monts deson tonnerre, et prépare le prodige d'Aymerillot.Tout à fait irréel est le dénouement de l'Aigle du Casque : Alors l'aigle d'airain qu'il avait sur son casque (385)...

(il) se mit à frapper à coups de bec Tiphaine (393) Et pourtant le lecteur n'éprouve pas une impression d'invraisemblance.

Dans ce décor mystérieux, dans ce mondebarbare, cela devait arriver.Plus vraisemblable est l'épopée du Petit Roi de Galice où les combats singuliers sont décrits avec minutie et réalisme,où chaque personnage agit selon son caractère.Mais cette vérité est rendue épique par les commentaires, l'élargissement du tableau : sa chemise d'acierLaisse nu son poitrail de prince carnassier,Cadavre au ventre horrible, aux hideuses mamelles...

(483-485) La réalité s'élargit en vision : Un noir buisson vivant de piques, hérissé...

(511)Lutte énorme! combat de l'Hydre et de Michel! (516) Dans Eviradnus les descriptions et scènes fantomatiques sont suivies d'un combat à la fois vraisemblable et épique : brandit le roi mort comme une arme, il en joue (1151)...

Soudain le mort s'abat et le cadavre frappe.

(1164)...

C'est bien! disparaissez, le tigre et le chacal ! (1169) Dans aucun poème, Hugo n'a aussi consciemment mélangé la couleur historique et l'invention pour créer une véritéqui n'est pas exactement celle de l'histoire mais celle de la légende, c'est-à-dire d'un commentaire explicatif etvivant de l'histoire.. »

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