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« L'art, dans son essence, est contestation, contestation de la mort, contestation contre les pharisiens1 de tous poils, contestation de soi-même. L'art existe parce que nous devons nous remettre sans cesse en question... L'art est révolutionnaire ou n'est pas ». Jean-Louis BARRAULT, Souvenirs pour demain. Vous expliquerez et discuterez cette pensée de J. L. Barrault, à l'aide d'exemples littéraires ou artistiques que vous connaissez bien.

Publié le 14/02/2011

Extrait du document

question

Remarques préalables Depuis 1968, la presse a vulgarisé le terme juridique contestation qui avait été repris par des sociologues dans le sens de remise en question (agressive) d'une morale, d'une société, etc. La publicité a naturellement récupéré ce mot à la mode : Rimbaud et Boris Vian ont été sacrés poètes contestataires; Candide est devenu un roman contestataire. Contestataires, la peinture de Van Gogh et le théâtre de Jarry, voire de Labiche... Ce mot suppose maintenant une révolte motivée, un mélange de violence et de raison.

question

« publicité vante les mérites d'un poêle à mazout ou d'un dentifrice révolutionnaire).

Au théâtre, il est souventquestion de mises en scène révolutionnaires : cela consiste à jouer Racine couché ou accroupi.

L'empereur Titusarbore une chemise noire et le jeune Hippolyte déclame dans sa baignoire...

Comme les metteurs en scène quirecherchent l'originalité politisent souvent les pièces en y introduisant des allusions à l'actualité, cette notion d'artrévolutionnaire garde toute son ambiguïté. c) Partialité de cette conception. Elle est marquée par le romantisme et par l'histoire littéraire des XIXe et XXe siècles, où les nouvelles écoles se sontsignalées à l'attention du public par des manifestes explosifs.

On aurait beaucoup surpris les auteurs classiques,Malherbe, Racine, Molière, La Fontaine, en les félicitant de leurs initiatives révolutionnaires, de leur rupture avec unetradition sclérosée. III.

Problèmes posés par J.-L.

Barrault a) Nécessité de distinguer avant-garde politique et avant-garde littéraire ou artistique (elles coïncident parfois : casdes Surréalistes groupés autour d'André Breton). Aragon, Éluard, qui se considéraient comme avancés en politique, ont fait machine arrière et ont renoncé auxfantaisies verbales de leur jeunesse, que la critique soviétique du temps de Staline jugeait sévèrement(condamnation du formalisme bourgeois et de l'esthétisme décadent, au nom du réalisme socialiste). b) Peut-il exister un art académique (enseigné par les doctes)? un art officiel (agréé et encouragé par l'État)? Au XXe siècle, on a vu ce paradoxe : dans des pays où triomphe la Révolution politique se constitue un artacadémique officiel. Conclusion Si, comme l'affirme J.-L.

Barrault, l'art doit être contestation, il n'est pas concevable que l'artiste reçoive lesconsignes ou les directives d'un Ministère de la Culture, sous quelque régime que ce soit.

La contestation suppose laliberté.. »

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