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L'HISTOIRE DU PARNASSE - Histoire de la littérature

Publié le 30/01/2018

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histoire

«Nous n'avons jamais pu comprendre, dit Gau­tier, la séparation de l'idée et de la forme, pas plus que nous ne comprenons le corps sans l’ âme, ou l’ âme sans le corps [ . . . ] ; - une belle forme est une belle idée, car que serait-ce qu'une forme qui n'exprimerait rien ?» (L'Artiste, 1 856)

Théophile Gautier

Charles-Marie-René Leconte de Lisle José-Maria de Heredia

Émaux et Camées (1852)

Les poèmes barbares (1862)

Les Trophées (1893)

 

1830-1860

1860-1876 Développement de la théorie de l’ Art pour l’ Art. Limites du Parnasse proprement dit.

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D'une forme au travail

Rebelle

Vers, marbre, onyx, émail.»

(Théophile Gautier, Émaux et Camées.)

«Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien, tout ce qui est utile

est laid.» (Théophile Gautier, préface de Mademoiselle de Maupin.)

 

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Dussé-je m'engloutir pour l'éternité noire,

Je ne te vendrai pas mon ivresse ou mon mal,

 

Je ne livrerai pas ma vie à tes huées, Je ne danserai pas sur ton tréteau banal Avec tes histrions et tes prostituées.»

histoire

« LE MOT.

Le Parnasse est une montagne grecque située près de Delphes ; dans la mythologie, c'est la résidence des Muses et le lieu d'inspiration des poètes.

Au xv n e siècle, c'est aussi une petite publication littéraire hétérogène.

C'est en raison de cette double origine que le nom de Parnasse a été adopté par les animateurs d'une revue et par un groupe poétique aux tendances très variées qui s'est manifesté durant la seconde moitié du xrx e siècle.

1 • LES PR ÉMICES DU PARNASSE L'ART POUR L'ART Après 1830, quand la bataille romantique s'apaise et n'apporte plus d' arguments nouveaux, quand les utopistes et certains écrivains se veulent utiles, engagés dans le mouvement social, un groupe informel de jeunes dissi­ dents affirme que l'œuvre d'art trouve en elle-m ême sa propre f n : c'est le fondement de la théorie de 1 'A rt pour 1 'Art.

Cette expression, apparue pour la première fois dans le Journal de Benjamin Constant en 1804 et reprise ensuite par Victor Cousin et Victor Hugo, a été essentiel lement développée par Théophile Gautier, le chef de f le de cette nouvelle tendance.

Son esthé­ tique se constitue autour du culte de l'inutile et de la forme.

THÉOPHILE GAUTIER Dans la préface de son roman Madem oiselle de Maupin (1834), Gautier aff rme : «Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid.» D'autre part, s'opposant au goût romantique pour les invisibles mouvements de 1' âme, les tenants de 1' Art pour 1' Art s'attachent au visible, ce qui explique leur attrait pour la peinture, la sculpt ure et le minéral comme en témoignent les titres de leurs œuvres : Émaux et Camées de Théo­ phile Gautier (1852), Les Stalactites de Théodore de Banville (1846).

Pour eux, la forme est signif ante: «Nous n'avons jamais pu comprendre, dit Gau­ tier, la séparation de l'idée et de la forme, pas plus que nous ne comprenons le corps sans 1' âme, ou 1' âme sans le corps [ ...

] ; - une belle forme est une belle idée, car que serait-ce qu'une forme qui n'exprimerait rien?» (L'Ar tiste, 18 56).

A l'inverse des romantiques, ils se méf ent de l'inspiration, et préfè­ rent insister sur la valeur du travail d'un poète ciselant une œuvre aussi pré­ cise et aussi f nie qu'un bibelot.

Certains, comme Théodore de Banville, font consister tout l'art dans la diff culté vaincue, car le poète s'attaque de préfé­ rence aux matières résistantes et diff ciles.

> (Théoph ile Gautier,. »

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