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«Pour moi, Monsieur, je n'ai point étudié comme vous, Dieu merci, et personne ne saurait se vanter de m'avoir jamais rien appris; mais, avec mon petit sens, mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres... », dit Sganarelle à Dont Juan. Vos études littéraires vous permettent-elles de répondre à Sganarelle ?

Publié le 12/02/2011

Extrait du document

dieu

• Opposition traditionnelle chez Molière : couple valet/seigneur, bon sens populaire/esprit mondain.    • Mais surtout problème de l'opposition : bon sens naturel/connaissance livresque.    • Ce qu'il faut c'est un jugement juste. Lequel des deux permet de l'acquérir?    • Toujours cette opposition : «tête bien pleine/tête bien faite« (Montaigne) ou la méfiance de Rousseau contre les livres.    • Présentation du plan.   

dieu

« • On peut ne pas avoir une somme de connaissances et faire preuve d'un jugement droit et sûr. II.

L'homme instruit.

Rôle du livre. • Certes, l'érudition tatillonne ne développe pas le jugement. • L'érudition livresque risque de lui retirer l'esprit critique, ou l'audace intellectuelle ou l'originalité. • Il faut faire «siennes» les connaissances.

Conseil de Montaigne. • Pédantisme > mauvaise assimilation livresque.

Cf.

Trissotin (Femmes savantes, Molière) > bêtise vaniteuse. • De même les esprits sérieux, lettrés, érudits risquent l'abstraction, l'abus théorique, donc de s'éloigner des réalités. • Confrontation permanente avec le réel est indispensable. • Se défendre de l'esprit d'autorité et du refus des responsabilités. • Ces restrictions établies, ne pas penser que le bon sens naturel est la panacée universelle. • Graves risques de courtes vues, préjugés, superstitions.

Voir l'attitude à propos des sorciers lors de tout l'AncienRégime dans le peuple.

Voir persécution et lapidation des paysans de Motiers contre Rousseau.• S'élever contre la croyance en une bonté, donc un «petit jugement», instinctifs. • Intérêts, égoïsmes, peurs, bref passions, auxquelles il faut ajouter imaginations, fantasmes, traditions et coutumesfaussent le jugement. • Voir les affirmations de Montaigne et Pascal à ce sujet : chez tous les hommes, mais plus souvent les peuinstruits. • Nécessité de méthode et rigueur acquises et développées essentiellement par l'instruction.

Or, celle-ci estobligatoirement en partie livresque. • Cette instruction — bien comprise — met en place et en éveil. • les qualités intellectuelles : — enrichissement de l'esprit et des possibilités de penser (un esprit en friche s'endort ou se rouille); — esprit critique, raisonnement, méthode, rapidité; — « comprendre sa situation dans le monde » (Sartre). • les qualités morales : — conquête sur soi; — compréhension des autres; — donc honnêteté (intellectuelle donc morale), objectivité, lucidité. • les méthodes et directives de conduite de vie : — esprit critique face aux traditions; — indulgence; remise en place des valeurs vraies; — dominer les événements; — mieux se diriger par réflexion accrue; — une sagesse raisonnée face à la sagesse naturelle. • Ne pas dédaigner non plus les dimensions supplémentaires gagnées en esprit, richesse de cœur, plaisir délicat quele contact avec l'art dispensé par la lecture (livres : poésie, romans de beau langage...) permet d'obtenir. • De toute manière l'instruction développe l'intelligence donc peut développer le jugement.Conclusion. »

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