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l'individu se réalise-t-il grâce a l'Etat ou contre lui ?

Publié le 27/11/2005

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, dans les limites et dans les directions voulues par la société » (Clastres). Le politique est la préservation de l'ordre social tel qu'il est voulu par la tribu. Il n'y a donc nulle nécessité historique d'une apparition de l'Etat dans une culture. B ~ L'essence du politique ? q       Ce modèle des sociétés sans Etat montre le paradoxe d'une extériorité relative (le chef), qui ne serait instituée que pour mieux en conjurer le pouvoir, le réduire à l'impouvoir : en étant chef, il ne peut justement être un tyran ; extériorisé dans sa fonction, il figure donc ce que la société exclut d'elle-même, mais en appartenant à la tribu, ce chef est un lieu où la société peut se reconnaître. q       Il y a là une sorte de loi anthropologique. Toutes les sociétés doivent ainsi constituer un lieu qui puisse être un miroir où se voir : pas d'unité possible sans une image de cette unité Le politique est comme ce point aveugle où une société (une culture) peut s'apparaître à elle-même, non pas comme « singulière », mais justement « générale ». Notre ethnocentrisme en est la preuve : toute culture tend à se penser elle-même, pour s'instituer, comme le meilleur point de vue sur le soleil. 3° L'Etat comme réalisation de soi et possibilité d'accès à la rationalité et à la moralité (Rousseau & Hegel) a) Rousseau: Du passage de l'état de nature à l'état social La société civile se fonde sur la propriété privée, et sur la reconnaissance et le respect de celle-ci par tous. Ardent défenseur de l'état naturel, Rousseau déplore que le contrat civil ne soit pas basé sur le principe que la terre n'est à personne et que ses produits sont à tous.
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« Nietzsche : "L'État, c'est le plus froid de tous les monstres froids.

Il ment froidement, et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : Moi, l'État, je suisle Peuple.

»C'est un mensonge ! Ils étaient des créateurs, ceux qui créèrent les peupleset qui suspendirent au-dessus des peuples une foi et un amour : ainsi ilsservaient la vie.Ce sont des destructeurs, ceux qui tendent des pièges au grand nombre etqui appellent cela un État : ils suspendent au-dessus d'eux un glaive et centappétits.Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l'État et il le détestecomme le mauvais oeil et une dérogation aux coutumes et aux lois.Je vous donne ce signe : chaque peuple a son langage du bien et du mal ;son voisin ne le comprend pas.

II s'est inventé ce langage pour ses coutumeset ses lois.Mais l'État ment dans toutes ses langues du bien et du mal ; et, dans tout cequ'il dit, il ment -, et tout ce qu'il a, il l'a volé.

Tout en lui est faux ; il mordavec des dents volées, le hargneux.

Même ses entrailles sont falsifiées.Une confusion des langues du bien et du mal, - je vous donne ce signe,comme le signe de l'État.

En vérité, c'est la volonté de la mort qu'indique cesigne, il appelle les prédicateurs de la mort ! Beaucoup trop d'hommesviennent au monde : l'État a été inventé pour ceux qui sont superflus ! Voyez donc comme il les attire, les superflus ! Comme il les enlace, comme il les mâche et les remâche !Il n'y a rien de plus grand que moi sur la terre : je suis le doigt ordonnateur de Dieu », - ainsi hurle le monstre.

Et cene sont pas seulement ceux qui ont de longues oreilles et la vue basse qui tombent à genoux !Hélas, en vous aussi, ô grandes âmes, il murmure ses sombres mensonges ! Hélas, il devine les coeurs riches quiaiment à se répandre ! Certes, il vous devine, vous aussi, vainqueurs du Dieu ancien ! Le combat vous a fatigués etmaintenant votre fatigue se met au service de la nouvelle idole !Elle voudrait placer autour d'elle des héros et des hommes honorables, la nouvelle idole ! Il aime à se chauffer ausoleil de la bonne conscience, - le monstre froid !Elle veut tout vous donner, si vous l'adorez, la nouvelle idole : ainsi elle s'achète l'éclat de votre vertu et le fierregard de vos yeux.

Vous devez lui servir d'appât pour les superflus ! Oui, c'est l'invention d'un tour infernal, d'uncoursier de la mort, cliquetant dans la parure des honneurs divins !Oui, c'est l'invention d'une mort pour le grand nombre, une mort qui se vante d'être la vie, une servitude selon lecoeur de tous les prédicateurs de la mortL'État est partout où tous absorbent des poisons, les bons et les mauvais ; l'État, où tous se perdent eux-mêmes,les bons et les mauvais ; l'État, où le lent suicide de tous s'appelle - la vie ».

[...] Là où finit l'État, là seulementcommence l'homme qui n'est pas superflu : là commence le chant du nécessaire, la mélodie unique, irremplaçable." Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Par quels moyens l'État agit-il ?2 En quoi l'État représente-t-il une « nouvelle idole ?3 Que serait une société sans État ? Réponses: 1 - Par deux moyens : par la force sur le plan matériel, et sur le plan imaginaire, symbolique, par l'attrait du désir desécurité, des honneurs et du pouvoir.2 - Il tient lieu de dieu pour ceux qui n'en ont plus.

On attend de lui qu'il permette de résoudre tous les problèmes,de la même façon qu'on l'attendait jadis de la Providence divine.3 - Une société fondée sur les lois et coutumes qu'un peuple produit en propre, qui expriment une création originalede valeurs.

L'État est la négation de cela, au nom d'une universalité désincarnée. 2° Des société contre l'Etat. On parle généralement de sociétés « primitives » pour désigner des sociétés non occidentales dont la particularitéest d'être « sans État ».

Il s'agit de groupes sociaux formant unité, mais qui ne possèdent pas d'organe séparé du pouvoir politique.

Dans cette absence de « roi » et de loi, on lit généralement la marque d'un déficit, qui signalesurtout, au-delà de tout ethnocentrisme, une difficulté pour notre pensée : si ces sociétés ne s'organisent passelon la division entre dominants et dominés, comment comprendre cette logique singulière d'un chef sans autorité,d'un pouvoir impuissant, d'une institution sans substance ? L'organisation d'une société suppose-t-elle lahiérarchisation et la domination ? 1.

Qu'est-ce qu'une société sans État ? A ~ Le paradoxe d'un chef sans autorité. q Les sociétés indiennes d'Amérique du Sud sont l'exemple d'une organisation singulière du pouvoir, puisque la. »

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