Devoir de Philosophie

LE DEVOIR (cours de philosophie)

Publié le 05/04/2009

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philosophie

Lorsque nous hésitons entre deux partis possibles, nous ne nous demandons pas ce que notre nature nous porte à faire, mais ce que nous devons faire.

I. ANALYSE DE LA NOTION

- A - Idées d'obligation - Devoir et liberté.

L'idée de devoir implique celle d'obligation-mais l'obligation morale est d'un tout autre ordre que la nécessité physique car elle suppose la liberté: «Tu dois, donc tu peux« (Kant). Je ne me sentirais pas obligé si je ne me sentais pas libre. C'est dire que le devoir est de l'esprit et non de la nature. Se soustraire à l'obligation morale, faillir à son devoir, c'est céder à la nature: «Être vaincu en soi-même par soi-même animal, c'est la faute« (Alain). On peut donc dire avec Schopenhauer que «le devoir, c'est ce qui est contraire à la nature« ; le devoir, en effet, implique toujours effort et contrainte et c'est pourquoi on ne peut parler des devoirs de Dieu ni de sa vertu. Mais comme cette contrainte est celle qu'exerce l'esprit sur le corps, on voit que c'est en faisant son devoir que l'homme affirme le mieux sa liberté, qui est autonomie. Et la conscience nous instruit infailliblement de nos fautes parce qu'elles sont des faiblesses.

- B - Idée de fin en soi - Devoir et intention.

L'idée de devoir est liée à l'idée de bonne volonté, c'est-à-dire à l'idée d'une action que nous devons accomplir pour elle-même, indépendamment de toute considération eudémoniste ou utilitaire. « Fais ce que dois, advienne que pourra«, telle est la formule générale du devoir. Il faut donc distinguer avec Kant la simple légalité de la moralité proprement dite: un acte qui est conforme au devoir est légal mais non moral, si ce n'est pus le seul souci de faire son devoir qui l'a inspiré. Qu'elle soit commandée par l'inclination ou par l'intérêt, par la bonté ou par le calcul, l'action n'a « aucune vraie valeur morale« si elle procède d'une autre source que le pur respect de la loi morale. Il en résulte que «jamais peut-être un acte de pur devoir n'a été accompli « et que la vraie moralité est tout intérieure : les autres peuvent juger de la légalité de mes actes ; je suis seul juge de leur moralité, car je suis seul à savoir si je m'abandonne ou si je me conduis.

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« Le devoi r un devo ir? a.

Déf inition génér ale To ut devoir se prése nte, par défin ition, comme une règle ou un fait à respecter , ce qui suppose a priori deux ch oses négatives : une situation de soum ission par rap­ por t au de voir (notr e liber té et notre décision ne sem blent pas prises en com pte), et une opposition au plaisir immédiat, au sens où il y a un effo rt à fo urnir , ou une donné e à accepter .

0 obligation la une nécessité de l'extéri eur, tout choix Agir sous la ne rend pas respo nsable ses actes.

l'obligation morale, en revanche, la lib ert é et la responsabilité de celui qui ne la re spect e pas.

0 0 b.

Cas particulier s Il existe différents degrés de devoir selon ce qui est en jeu.

La règle «on doi t ma nger pour vivre » im plique une loi phy sique ou biologique valable pour tous.

Son non-respect est mor tel.

La règle « on doit dire la vérité » n'est pas strictement vita le.

Au contr aire, cela sert parfois no tre intér êt immé diat de ne pas la suivre, mais elle est mor ale.

Le conseil «tu dois lui parler , pl utôt que de souf ­ fri r en silence » va, lui, dans le sens de l'intér êt per sonnel .

Mais c'est aussi un devo ir, car il néces­ site un effo rt psy chol ogique sur soi-même.. »

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