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Peut-on dire que la science fait surgir de nouveaux problèmes philosophiques ?

Publié le 05/08/2005

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Considérons-le attentivement, et éloignant toutes les choses qui n'appartiennent point à la cire, voyons ce qui reste. Certes il ne demeure rien que quelque chose d'étendu, de flexible et de muable. Or qu'est-ce que cela : flexible et muable ? N'est-ce pas que j'imagine que cette cire étant ronde est capable de devenir carrée, et de passer du carré en une figure triangulaire ? Non certes, ce n'est pas cela, puisque je la conçois capable de recevoir une infinité de semblables changements, et je ne saurais néanmoins parcourir cette infinité par mon imagination, et par conséquent cette conception que j'ai de la cire ne s'accomplit pas par la faculté d'imaginer. Qu'est-ce maintenant que cette extension ? N'est-elle pas aussi inconnue, puisque dans la cire qui se fond elle augmente, et se trouve encore plus grande quand elle est entièrement fondue, et beaucoup plus encore quand la chaleur augmente davantage ? Et je ne concevrais pas clairement et selon la vérité ce que c'est que la cire, si je ne pensais qu'elle est capable de recevoir plus de variétés selon l'extension, que je n'en ai jamais imaginé. Il faut donc que je tombe d'accord, que je ne saurais pas même concevoir par l'imagination ce que c'est que cette cire, et qu'il n'y a que mon entendement seul qui le conçoive; je dis ce morceau de cire en particulier, car pour la cire en général, il est encore plus évident. Or quelle est cette cire, qui ne peut être conçue que par l'entendement ou l'esprit ?

La science a pour finalité de poser des hypothèses scientifiques validées ou invalidées par l'expérimentation. En ce sens elle résout des problèmes : elle répond à des questions sur le fonctionnement et les mécanismes de la nature, du vivant. Dans quelles mesures peut-on dire que la science fait émerger des problèmes? Sont-ce là des problèmes philosophiques? La science est -elle à même de faire surgir des problèmes philosophiques? Que sont de tels problèmes? S'agit-il de problèmes d'éthique? Des problèmes de métaphysiques?

« des réponses à ces problèmes.

Or il se peut aussi que la science fasse émerger des problèmes nouveaux auxquelselle ne peut peut-être pas apporter de réponse. II.

La science fait émerger de nouveaux problèmes philosophiques 1.

Le problème et le traitement du vivant TEXTE Bergson, le procès du machinisme « Quand on fait le procès du machinisme, on néglige le grief essentiel.

On l'accuse d'abord de réduire l'ouvrier àl'état de machine, ensuite d'aboutir à une uniformité de production qui choque le sens artistique.

Mais si la machineprocure à 1'ouvrier un plus grand nombre d'heures de repos, et si l'ouvrier emploie ce supplément de loisir à autrechose qu'aux prétendus amusements qu'un industrialisme mal dirigé a mis à la portée de tous, il donnera à sonintelligence le développement qu'il aura choisi, au lieu de s'en tenir à celui que lui imposerait, dans des limitesrestreintes, le retour (d'ailleurs impossible) à l'outil, après la suppression de la machine.

Pour ce qui est del'uniformité du produit, l'inconvénient en serait négligeable si l'économie de temps et de travail, réalisée ainsi parl'ensemble de la nation permettrait de pousser plus loin la culture intellectuelle et le développement des vraiesoriginalités.

On a reproché aux américains d'avoir tous le même chapeau.

Mais la tête doit passer avant le chapeau.Faites que je puisse meubler ma tête selon mon goût propre, et j'accepterai pour elle le chapeau de tout le monde.Là n'est pas notre grief contre le machinisme.

sans contester les services qu'il a rendu aux hommes en développantlargement les moyens de satisfaire des besoins réels, nous lui reprochons d'en avoir trop encouragé d'artificiels,d'avoir poussé au luxe, d'avoir favorisés les villes au détriment des campagnes, enfin d'avoir élargi la distance ettransformé les rapports entre le patron et l'ouvrier, entre le capital et le travail.

tous ces effets pourraient d'ailleursse corriger...» Les deux Sources de la Morale et de la Religion, p.327. 2.

Expliquer etcomprendre? TEXTE Dilthey Le Monde de l'esprit T;1 " Les sciences morales se distinguent tout d'abord des sciences de la nature en ce que celles-ci ont pour objetdes faits qui se présentent à la conscience comme des phénomènes donnés isolément et de l'extérieur, tandis qu'ilsse présentent à celles-là de l'intérieur, comme une réalité et un ensemble vivant originaux.

Il en résulte qu'il n'existed'ensemble cohérent de la nature dans les sciences physiques et naturelles que grâce à des raisonnements quicomplètent les données de l'expérience au moyen d'une combinaison d'hypothèses; dans les sciences morales parcontre, l'ensemble de la vie psychique constitue partout une donnée primitive et fondamentale.

Nous expliquons lanature, nous comprenons la vie psychique.". »

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