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Alexis de Tocqueville

Publié le 01/10/2013

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Alexis de Tocqueville (1805-1859) qui admirait la démocratie dans la jeune Nation américaine, libérée par les armes du joug colonial anglais, défendait expressément la présence coloniale française en Algérie. Nommé gouverneur d'Alger par Paris le 29 décembre 1840, le général Bugeaud déclare une guerre totale aux « indigènes », pour coloniser toute l'Algérie « par l'épée et la charrue ». En 1841, au moment où la France métropolitaine doutait sérieusement de sa présence coloniale en Afrique (Algérie), Alexis de Tocqueville, en voyage pour enquêter sur l'Algérie, rédige un document pour le roi de France, portant le titre « Travail sur l'Algérie ». Dans un extrait de ce document, qui servira la thèse des colonialistes, l'auteur dit : « On ne détruira la puissance d'Abdelkader qu'en rendant la position des tribus qui adhèrent à lui tellement insupportable qu'elles l'abandonnent. Ceci est une vérité évidente. Il faut s'y conformer ou abandonner la partie. Pour moi, je pense que tous les moyens de désoler les tribus doivent être employés. Je n'excepte que ceux que l'humanité et le droit des Nations réprouvent. Le moyen le plus efficace dont on puisse se servir pour réduire les tribus, c'est l'interdiction du commerce. (...). Le second moyen en importance, après l'interdiction du commerce, est le ravage du pays. Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le faire soit en détruisant les moissons à l'époque de la récolte, soit dans tous les temps en faisant de ces incursions rapides qu'on nomme razzias et qui ont pour objet de s'emparer des hommes ou des troupeaux » {Alexis de Tocqueville sur l'Algérie, Seloua Luste Boulbina, Flammarion, 2003). Chez Tocqueville, affamer les tribus d'Algérie et prendre leur terre, pour les donner aux colons européens, n'est pas un acte réprouvé par l'humanité telle qu'on la concevait en 1841 dans le pays des Droits de l'homme. D'ailleurs Marx et Engels trouvaient que le régime colonial était un progrès par rapport au régime arabe (cf. réponse 455) et le bourgeois colonisateur (cf. réponse 699) trouvait grâce auprès d'Engels.

Privilégiant l'approche historique et empirique, éloigné de tout esprit doctrinaire, Tocqueville cherche à analyser objectivement l'émergence et le fonctionnement du régime démocratique. Ses oeuvres, modèles de perspicacité et de rigueur, restent des classiques.

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« Principales œuvres Privilégiant l'approche historique et empirique, éloigné de tout esprit doctrinaire, Tocqueville cherche à analyser objectivement l'émergence et le fonctionnement du régime démocratique.

Ses œuvres, modèles de perspica­ cité et de rigueur, restent des classiques.

Du système pénit~ntiaire aux Etats-Unis et de son applica­ tion en France (1832) Cette œuvre a été écrite par Tocqueville en colla­ boration avec son collêgue et ami Gustave de Beau­ mont aprês une mission effectuée ensemble aux États-Unis pour étudier la constitution américaine et examiner le systême péni­ tentiaire.

Pour l'auteur, le systême américain est pré­ férable au systême français parce qu'il ne cherche pas à avilir le condamné mais à le corriger - par le tra­ vail collectif ou par l'iso­ lement en cellule - pour qu'il puisse être utile â la société.

La Démocratie en Amérique (1835 et 1840) C'est l'ouvrage le plus connu de Tocqueville.

Il a été publié en deux parties.

Pour Tocqueville, les États­ Unis sont le pays le plus avancé dans la réalisation de l'égalité politique, qui n'est pas l'égalité des richesses, mais l'égalité de tous devant la loi.

Cette égalité se manifeste notam­ ment par le systême poli­ tique fédératif et par la place privilégiée qu'occupe le citoyen dans le systême.

Tocqueville montre aussi que le moteur de la démo­ cratie n'est pas la vertu, comme le pensait Montes­ quieu, mais le désir de jouis­ sances matérielles.

Malgré ses avantages, toutefois, la démocratie américaine est menacée par l'absence de traditions historiques et par une nouvelle forme de tyrannie: la dictature de la majorité.

L'Ancien Régime et la Révolution (1856) C 'est le deuxiême ouvrage célêbre de 1bcqueville.

I:au­ teur se place dans la pers­ pective de l'histoire col­ lective â long terme, s'in­ téressant â l'évolution des institutions et des mœurs depuis le Moyen Âge.

Il montre que l'histoire se caractérise par un progrês constant vers l'égalisation.

La centralisation monar­ chique de l'État n'a fait que renforcer ce mouvement vers un pouvoir centralisé et égalitaire.

La société devient de plus en plus homogêne, les individus de plus en plus semblables et isolés.

Les Révolutions de 1789, 1830 et 1848 ont été de violents réajustements des institutions politiques â une société égalitaire.. »

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