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cours philo 2

Publié le 15/11/2012

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Fiche de cours : l'homme est conscience 1. Pourquoi peut on définir l'homme par la conscience ? La conscience est une donnée immédiate de la vie. En effet , il est impossible de se représenter la conscience: elle n'est pas un objet jeté devant soi comme une quelconque chose, elle ne se montre pas. "Mais qu'est ce que la conscience?", demande Bergson, qui ajoute : "Vous pensez bien que je ne vais pas définir une chose aussi concrète, aussi constamment présente à l'expérience de chacun de nous !" Imaginer, percevoir, distinguer, réfléchir, juger, agir, etc., sont autant d'actes qui ne prennent de sens que dans la mesure où ces actes sont présents à la conscience, où ils sont éclairés par cette "chose" Le sentiment de soi n'est pas la conscience de soi. Je vis, et cette conscience d'être vivant est le premier savoir irréfutable qui caractérise mon humanité et me rend présent à moi-même et au monde. La conscience me distingue de l'animal qui peut posséder un certain sentiment de soi, de son environnement , mais n'a conscience ni de son passé ni de son avenir. La conscience est la source de toute interrogation sur la condition humaine et sur l'univers. C'est à partir d'elle que l'homme se construit. 2. Le surgissement de la conscience Cette apparition est une intuition fulgurante. La conscience surgit lorsque l'enfant dit "je" pour la première fois, lorsqu'il se sépare du monde fusionnel dans lequel il est plongé depuis sa naissance. Il passe du "Paul a faim" à "j'ai faim". Ce surgissement de la conscience le sépare à jamais du monde. Mais cette rupture radicale et irrémédiable va permettre l'émergence de la réflexion. Ainsi, dire "je", c'est se détacher de ce monde perçu comme fait pour moi, fait répondre à tous mes désirs. Ce monde, désormais peuplé d'autres "je", d'autres désirs que les miens, n'est plus aussi familier. Je ne suis plus dans le monde, mais je suis au monde, devant le monde. Je viens de prendre conscience à la fois de mon identité et de ma différence avec ceux (les personnes) et ce (le monde) qui m'entourent. Cet évènement, l'un des moments essentiels de mon humanité, est irréversible. "Auparavant, l'enfant ne faisait que se sentir, maintenant il se pense", écrit Kant. La conscience est le savoir, immédiat ou réfléchi, que l'homme a de lui-même et qui se reconnaît comme situé dans le monde. La conscience dite psychologique passe de : "j'ai conscience" à "j'ai conscience d'avoir conscience". Nous retrouvons ici l'étymologie du mot conscience : cum scientia, avec le savoir, un savoir accompagné, un savoir rassemblé autour d'un centre qui est l'homme. 3. La conscience, lumière et lien La conscience est donc le moi fondateur du monde et du sens, l'absolue certitude de moi pour moi, condition sans laquelle il n'y aurait rien. Je sais que je sais. La conscience "élève l'homme infiniment au-dessus de tous les êtres vivants sur la terre. Par là il est une personne", écrit Kant. A partir de cette lumière, l'homme va s'étonner, se questionner. il a quitté le "paradis" de la fusion, pour un monde incertain et dangereux, mais "quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt", dit Pascal. L'homme, ce "roseau pensant", peut être détruit par la nature, mais il reste pourtant supérieur à la nature du fait qu'il sait qu'il va mourir, qu'il est conscient de sa force comme de sa faiblesse. Telle est sa grandeur tragique : la pensée. Cette expérience de la conscience de soi est en même temps l'expérience de la relation. Paradoxalement, la séparation d'avec le monde nous ouvre le chemin de la relation à autrui, c'est à dire du rapport au monde et aux autres. D'une conscience définie comme une intuition intime, nous sommes passés à une conscience réfléchie : le sujet conscient se prend lui-même comme objet de connaissance. Les autres lui sont à jamais étrangers, car séparés, et pourtant nécessaires pour savoir qu'il est. En effet, qui me dit que je suis sinon l'autre, interroge Sartre? Fiche de cours : l'homme est-il un animal politique ? La célèbre formule d'Aristote, « l'homme est un animal politique «, renvoie à plusieurs interrogations, qui toutes mettent en cause la nature de l'homme et la définition de son essence. L'homme est-il naturellement ou culturellement portée à organiser sa vie avec les autres hommes ? Toutes les communautés animales sont-elles de nature politique, ou est-ce une exception humaine ? La solitude, le retrait de la vie de la cité sont-elles des attitudes inhumaines ? Les conflits ne sont-ils pas la preuve que nous ne sommes pas naturellement fait pour vivre selon les règles politiques ? 1. La nature politique de l'homme selon Aristote a. La fin de l'homme est parmi les hommes Aristote donne comme définition essentielle de l'homme qu'il est « un animal politique « en plus d'être « un animal rationnel «. Ce qui signifie trois choses : la nature et la fin ou perfection de l'homme se trouve dans la construction d'une vie avec ses semblables. L'être isolé, exclus de la communauté, est un être soit dégradé, sauvage, puni, soit surhumain : un dieu. b. La politique comme moyen du bonheur Ce qui distingue l'homme de l'animal, c'est la nature de cette communauté. Ce n'est pas la survie, la répartition des tâches nécessaires à la vie qui lie les hommes mais un lien intelligent fondé sur le discours, l'échange rationnel, et l'organisation autour de lois faites pour assurer le bonheur. La communauté animale (abeilles, fourmis, etc.) est biologique et sert la survie. Le lien politique est le langage et sert le bien-vivre et la liberté. c. La politique comme espace de discours libre Ce qui distingue la polis (vie dans la cité, dans le monde politique) des autres formes de communauté humaine, comme la famille, le foyer, la camaraderie, c'est qu'elle n'est pas fondée sur un rapport de force ou de domination. Il y a dans la vie politique une égalité qui est reconnue aux hommes qui la partagent. Le citoyen a un statut public d'homme libre et égal aux autres citoyens, alors que la famille, le foyer sont construits sur une autorité absolue du père sur sa progéniture, donnée comme faible, inégalement dotée. C'est donc un espace où c'est la parole, et le dialogue dans les lois et pour faire les lois qui domine et règle les rapports humains, alors que dans le foyer ou les communautés animales c'est la force ou la domination qui gouverne. 2. L'artifice politique a. Hobbes : l'homme n'est pas politique, il le devient Mais cette position optimiste, qui fonde l'ordre politique sur la nature même de l'humanité, a été contestée, notamment par Hobbes. Il considère que « l'homme est un loup pour l'homme«, et c'est le conflit, « la guerre de tous contre tous «, la jalousie, le crime, les rapports de force et d'asservissements qui sont à l'état de nature le lot commun de l'humanité. Ce n'est qu'artificiellement, en imposant un pouvoir absolu, détenu dans les mains d'un seul souverain, et en obligeant les hommes à se dessaisir de leur puissance naturelle, qu'une vie politique et policée est possible. La politique est donc une construction artificielle qu'il faut imposer de force aux hommes naturellement a-sociaux. b. Machiavel : la politique est un art non une nature Au caractère artificiel de l'état civil, qui s'oppose à l'état de nature, violent et instable, s'ajoute l'idée que l'on trouve formulée chez Machiavel que la politique est un art. Le gouvernement des hommes, doit s'appuyer sur une connaissance des hommes, or « il faut supposer d'abord les hommes méchants «. Ce n'est qu'en utilisant avec ruse et habilité les passions violentes et asociales des hommes qu'on peut les gouverner et atteindre des fins politiques. La fin justifie les moyens pour Machiavel, et la politique n'est qu'une technique, une pratique qui doit viser une efficacité, et cela ne peut se faire qu'à l'insu d'hommes qui naturellement s'entre-tuent, complotent et se déchirent sans fin. Seule l'habileté du Prince peut transformer des natures égoïstes et des circonstances hasardeuses en projet pour une communauté. 3. Humanité et communauté a. La politique comme fait humain Reste, entre ces deux positions, qui s'appuient sur des interprétations opposées de la nature humaine, bonne ou mauvaise, sociale ou asocial, animale ou rationnelle, que la vie humaine dans les faits se construit toujours dans une structure politique. L'isolement, les retraites, sont toujours des exceptions et non la norme dans l'humanité. De plus, dans toutes les sociétés, l'exclusion du groupe, l'ostracisme, la mise au banc, l'exil forcé, l'enfermement ou l'emprisonnement hors de la sphère sociale (le prisonnier est hors du jeu social et privé de droit civique) sont toujours les punitions les plus dures infligées aux hommes. L'esclave est traité non comme un homme mais comme un animal précisément parce qu'on lui refuse un statut politique. Robinson Crusoé manque de perdre la raison et son humanité dans son île de solitude. Cela signifie bien qu'il ne peut y avoir d'humanité sans une communauté politique d'hommes qui se donnent des lois, des droits, des limites afin de vivre et progresser ensemble. b. La politique comme idéal humain La nature de l'homme est culture, elle réside dans cet effort permanent pour passer de l'animalité, des rapports de force, de violence et de domination, à l'humanité, aux rapports de droit, de respect de l'autre, de raison et de discours. L'homme comme le souligne Freud, se construit péniblement une nature qui l'arrache à sa nature primitive pour devenir et tendre vers cet idéal humain qui est politique. Vivre selon les lois, limiter ses instincts, traiter l'autre comme son égal sans profiter de ses faiblesses et inégalités de nature, n'a rien de naturel ; c'est ce que chacun cultive et travaille à admettre au sein d'une communauté politique qui le guide. Pour aller plus loin Aristote, Politique, livre I. Machiavel, Le Prince. Hobbes, Le Léviathan, deuxième partie : l'auteur expose l'état de nature et le passage à l'état civil sous l'autorité absolue d'un souverain. Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne, chapitre II : une excellente analyse de la séparation entre vie privée et vie publique, nature et politique, règne de la nécessité biologique et sphère des libertés politiques. On trouve aussi une brillante lecture de la politique d'Aristote. Freud, L'avenir d'une illusion : subtile analyse de l'effort de culture sur notre nature et le prix qu'il nous en coûte. Fiche de cours : la conscience Conscience psychologique La conscience est étymologiquement un « savoir « accompagnant l'existence, la pensée et l'action d'un sujet. Comme présence à soi et aux choses, la conscience est dite psychologique. Conscience morale En se distanciant des objets sur lesquels elle porte, la conscience peut les juger : elle peut évaluer ce qui est (les faits) d'après ce qui doit être (les valeurs). En ce sens, la conscience est morale. 1. La conscience peut-elle nous tromper ? La conscience, illusion du sujet ? La conscience est ambiguë : si rien n'est connaissable sans elle (comment savoir quelque chose sans en avoir conscience ?), elle n'en est pas moins sujette à l'erreur et à l'illusion. En effet, le sujet tend à prendre ce dont il a conscience (son point de vue particulier) pour la seule réalité existante, et ainsi à s'illusionner sur le réel. Le sujet, illusion de la conscience ? Or, l'illusion fondamentale du sujet conscient ne porte-t-elle pas sur lui-même ? La conscience d'être un sujet véritable n'est-elle pas la plus grande illusion ? Kant nous assure du contraire : « Le je prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat «. Se dire libre c'est se poser comme le sujet de ses actions et de sa pensée (c'est moi qui agis et qui pense). C'est avoir conscience de soi comme d'un être ayant une identité personnelle unifiée, stable, et capable de se déterminer lui-même. Mais cette conscience est-elle fiable ? La conscience d'exister comme sujet pensant prouve-t-elle vraiment l'existence d'un tel sujet, ou n'est-elle qu'une illusion ? Faut-il dire cogito (« je pense «) avec Descartes, ou cogitatur (« ça pense «) avec Nietzsche ? Mais si le sujet n'existe pas comme principe, disparaît-il alors moralement, c'est-à-dire comme valeur ? L'idée de sujet conscient perd-elle toute valeur ? La réponse de Descartes Le doute retourné contre le scepticisme C'est pour vaincre le scepticisme, donc pour fonder le dogmatisme (« établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences «), que Descartes entreprend de douter de tout. En effet, il voit dans le doute le moyen d'atteindre l'indubitable : une pensée absolument certaine résistant absolument au doute. Ce doute méthodique repose principalement sur les arguments du rêve (ne produis-je pas moi-même toutes mes pensées ?) et du malin génie (ne serais-je pas le jouet d'un être trompeur ?). Quelle garantie ai-je d'être bien « réglé « ou bien « calibré « (comme on le dit d'un instrument de mesure) ? Qu'est-ce qui me prouve que ce à quoi je pense existe vraiment et que mes idées correspondent à la réalité ? Le cogito : je pense donc je suis Descartes découvre qu'une pensée résiste au doute : c'est qu'il est vrai que j'existe, moi qui pense ( cogito), - si je n'existais pas, je ne pourrais ni penser ni douter de mon existence ! Je ne peux pas ne pas être, quand je pense que je suis. L'existence du sujet pensant (ou doutant) est une évidence indubitable. Mais que suis-je ? Je suis une « chose pensante «, une substance pensante et consciente (un sujet absolu, un esprit, une âme). La conscience est l'évidence fondamentale, la connaissance constituant le fondement et le modèle de toute vérité . 2. Avoir conscience, est-ce juger ? Une relation de soi aux choses et de soi à soi Selon l'étymologie latine, la conscience est un savoir accompagnant quelque chose. Elle signifie donc que quelque chose est su par le sujet ; le sujet se sait en relation avec une réalité, perçue plus ou moins clairement. Conscience psychologique et conscience morale La conscience peut porter sur des faits (ce qui est) ou sur des valeurs (ce qui doit être). Dans le premier cas, la conscience est dite psychologique. Elle est spontanée et/ou réfléchie. Son objet est extérieur (les choses) ou intérieur (la vie subjective) ; présent (attention...), passé (souvenir, regret...) ou futur (attente, projet...) ; possible (hypothèse...) ou impossible (imagination, illusion...). Elle émet des jugements de fait ou d'existence (il y a ceci, ceci est cela?). Dans le second cas, la conscience est dite morale : elle émet des jugements de valeur. Elle est alors comme un juge intérieur, évaluant ce qui est (faits, actes, pensées…) d'après ce qui doit être, c'est-à-dire d'après des valeurs ou des normes (morales, religieuses, politiques, juridiques, esthétiques...). Toute conscience est-elle morale ? Mais faut-il vraiment séparer la conscience psychologique de la conscience morale ? Ne serait-ce pas, comme le dirait Descartes, prendre une distinction formelle (valable seulement en pensée) pour une distinction réelle (valable dans la réalité) ? En effet, toute conscience est toujours un certain écart par rapport à ce qui est. Or, toute prise de distance n'implique-t-elle pas une certaine évaluation et un certain choix ? La conscience n'est-elle pas alors essentiellement morale ? La réponse de Alain La conscience fait face à ce qui est... Perdre conscience (s'évanouir), c'est cesser d'être présent à soi et au monde. Au contraire, « revenir à soi, c'est revenir au monde, c'est-à-dire précisément à autre chose que soi « (Paul Valéry). La conscience psychologique fait qu'un être n'est pas seulement dans le monde (une chose parmi les choses), mais est aussi devant le monde (un sujet face à un objet, ou face à d'autres sujets) . ... et le juge au nom des valeurs Or, parce qu'elle est «l'acte par lequel l'esprit se dédouble et s'éloigne à la fois de lui-même et des choses «, la conscience permet la reprise critique de ce qui est. Parce qu'elle oppose ce qui doit être (la norme) à ce qui est (le fait), la conscience est toujours morale : elle juge et elle incite à rectifier ce qui n'est pas fidèle à ses valeurs. « La morale consiste à se savoir esprit et, à ce titre, obligé absolument : car noblesse oblige «, conclut Alain. Fiche de cours : la culture La culture est ce qui s'oppose à la nature ; ce que l'homme a ajouté à la nature en la transformant car l'homme ne crée jamais rien, il fabrique des choses à partir d'autres préexistantes. La culture est l'action de fabrication et le résultat. L'homme transforme la nature par le travail technique. La technique est l'ensemble des procédés efficaces utilisés pour arriver à un résultat : c'est le savoir-faire. En transformant la nature, l'homme agit aussi sur lui-même. La culture est aussi la connaissance, les sciences, les moeurs, l'art, la religion. Ici la culture a un sens d'éducation et de civilisation c'est à dire de procédé de formation de l'homme à travers l'éducation et l'histoire dont il hérite. Si l'homme est un être de culture alors l'homme ne naît pas homme, il le devient. L'homme n'est pas seulement un être naturel comme les animaux, il ne dispose pas naturellement de ce qui fait de lui un homme, il a besoin de culture et d'éducation. Par exemple, Victor de l'Aveyron a été retrouvé à l'age de dix ans dans les bois. Il se tenait courbé et ne parlait pas. L'homme ne parle pas naturellement, il faut lui apprendre. Selon Malson dans Les enfants sauvages « avant l'éducation, l'homme n'est qu'une éventualité«. Victor a été recueilli par le docteur Itard à la fin du XVIII siècle. Il n'a pas de désir, il ne voit pas l'intérêt de dormir dans un lit plutôt qu'ailleurs. Le docteur pense qu'il est comme ça parce qu'il a vécu à l'écart alors que certains pensent qu'il est attardé. Il essaye de lui apprendre un langage écrit car il n'arrive pas à lui apprendre à parler mais ses efforts sont vains. Selon Merleau Ponty, « la nature de l'homme c'est de ne pas avoir de nature « . On ne peut pas donner de caractéristique à l'homme et c'est ce qui lui est propre. Fiche de cours : les manifestations de l'insconscient a- le symptôme nécrotique : C'est une manifestation qui ressurgit après un refoulement sous forme de symptôme. Il fait souffrir autant qu'il soulage. Le symptôme est à la fois soulagement et punition. Pour le comprendre, il faut remonter à son origine. Il est l'expression et la condamnation du désir. b- lapsus et actes manqués : Freud exprime le fait que la plupart des lapsus sont révélateurs. Ils sont l'expression d'un désir refoulé qui trouve l'occasion de s'exprimer. Exemple : un président d'assemblée déclare « je déclare la séance close « au lieu de ouverte. Il trahit son désir de ne pas travailler. L'acte manqué est aussi une expression de l'inconscient puisqu'il touche autant l'intention consciente que l'intention inconsciente. Exemple : un homme d'affaire ne se souvient pas du nom d'un ami d'enfance et collègue mais ce collègue a épousé celle qu'il aimait enfant. L'oubli du nom est une volonté d'oublier cet homme. Il s'agit d'une manifestation symbolique de son hostilité. Une femme offre un livre à un homme : il le range mais le perd. Un jour sa mère est malade et sa femme s'en occupe. Il est content et retrouve le livre : il n'aimait pas sa femme au moment ou elle lui a offert le livre. c- les rêves : On ne les raconte pas parce qu'ils sont une représentation de désirs refoulés. Ce sont des choses très personnelles. Le rêve est souvent flou et tend à être oublié. Freud pense que les rêves ont toujours une signification, un sens alors que jusqu'à lui on pensait qu'ils étaient seulement un rapport du corps à l'esprit. La plupart du temps, les rêves sont illogiques, extravagants, confus. Pour comprendre leurs significations, il applique la conception des enfants. Ils rêvent de leurs désirs, c'est une réalisation des besoins, des désirs. Pour Freud, nos rêves sont la réalisation de nos désirs les plus secrets. Mais dans le rêve adulte, il faut faire la distinction entre le contenu latent (désir inconscient) et le contenu manifeste (ce qui apparaît et dont on se souvient au réveil). Pendant le sommeil, les censures de l'inconscient sont moins fortes ce qui permet un accès plus facile à l'inconscient. Cependant les censures ne sont pas supprimées afin que le sommeil ne soit pas perturbé. Nos pensées sont voilées afin de ne pas être dérangeantes . Freud dit que le rêve fait appelle - au symbolisme : certains symboles sont communs à tous mais la plupart sont personnels. -au déplacement : un élément clé se loge dans un détail du contenu manifeste. -à la condensation : une même image, un même objet, un même personnage exprime à lui seul plusieurs éléments du contenu latent. Il aura plusieurs sens. - l'élaboration secondaire : le sujet bâtit une histoire avec les éléments élaborés. La réussite est plus ou moins grande. Au réveil on essaie de remettre de l'ordre à l'histoire. Pour comprendre les rêves, il faut les interpréter. Pour Freud, ils sont la « voie royale « d'accès à l'inconscient et sa connaissance. Pendant le sommeil, les censures se relâchent et l'inconscient s'exprime plus librement. Cependant pour s'exprimer, les pensées refoulées doivent contourner la censure persistante et donc prendre une forme plus acceptable. C'est pourquoi les pensées passent par un travail d'élaboration onirique par lequel l'inconscient est transposé, traduit dans le rêve tel qu'il apparaît à la conscience. Il y a cauchemars lorsque l'élaboration onirique est ratée. Fiche de cours : la perception I . Perception et jugement - Selon l'étymologie, la perception désigne un rassemblement (de sensations ou de stimuli) : percipere, c'est en latin « prendre ensemble «, donc collecter. La perception la plus naïve est au-delà de la sensation élémentaire, et elle entremêle des informations sur un objet présent au concept qui me permet de le reconnaître, mais aussi à un ensemble plus ou moins vaste (et plus ou moins conscient) de souvenirs et d'anticipations. - Toute perception mélange ainsi une relation avec un objet et des données subjectives. C'est pourquoi la perception d'un chien peut provoquer, selon les individus, des réactions différentes, dues à ce que l'animal évoque pour l'un ou l'autre (sécurité ou danger, poils à caresser ou désagréables au toucher, etc.). - La perception s'accompagne ainsi d'un jugement- qui est à la fois de fait (je perçois ceci ou cela) et de valeur ou de sens (ceci ou cela a tel ou tel sens pour moi). Mon rapport normal au monde implique en effet que ce qui m'entoure est rarement neutre ou dénué de signification: aux objets et aux êtres, j'accorde un sens, en fonction de ce que j'en attends ou de ce que je veux en obtenir (d'où Bergson déduit que la perception est toujours sélective, et ne m'informe donc que des aspects du « réel « relatifs à mon projet ou à mon action). 2. Perception et vérité - C'est précisément parce que le perçu est teinté par ma subjectivité, et qu'il ne peut me livrer le monde à l'état « brut « qu'une longue tradition philosophique a dénoncé la perception comme incapable de nous faire accéder à la connaissance vraie. - II est ainsi classique de trouver dans la perception la source même des illusions des sens (allégorie de la caverne, exemple du bâton de Descartes qui, pour ne plus adhérer à ce qu'il perçoit, doit c suspendre son jugement «). Mais la critique peut être plus radicale: l'univers que me livre la perception ne semble constitué que de transformations et d'éléments mouvants. Puisque, selon l'ancienne formule d'Héraclite, « tout coule « en subissant l'action du temps, comment pourrais-je découvrir la nature profonde des choses si je me fie à leurs apparences changeantes? - Même si l'on admet que certaines fausses perceptions (hallucinations, mirages, etc.) relèvent d'un fonctionnement pathologique de nos sens, il n'en reste pas moins que c'est très normalement que je crois constater que, à l'évidence, le soleil « se lève « et « se couche «. Ce qu'indique ma perception est évidemment contredit par la connaissance scientifique. II n'est dès lors pas surprenant que l'épistémologie souligne à son tour qu'il n'y a de science qu'à partir du moment où toute confiance est retirée aux perceptions immédiates. a De ce point de vue, Gaston Bachelard a fortement souligné que le comportement scientifique ne peut s'élaborer qu'en se dégageant des suggestions de l'expérience quotidienne, qui se fonde sur les perceptions : «"On connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant des connaissances mal faites, en surmontant ce qui, dans l'esprit, fait obstacle à la spiritualisation«. - ce dernier terme désignant, non ce à quoi peut aboutir une pensée soumise à la perception, mais au contraire le résultat d'une reconstruction tout intellectuelle des faits. 3. Perception et constitution du monde II n'en reste pas moins que le premier rapport avec le monde passe nécessairement par la perception, et que cette dernière me permet de distinguer les choses entre elles, en les isolant d'un « fond « - comme le montre la psychologie de la forme. Le monde n'est pas en effet chaos ou confusion, mais ensemble d'objets séparés et distincts de l'espace dans lequel ils m'apparaissent. Cette mise en situation originelle des choses extérieures par rapport à ma présence constitue « mon « univers, et détermine ultérieurement des modèles de relations que j'aurai avec elles. Mais il m'appartient, puisque je peux faire l'expérience d'erreurs provoquées par la perception, d'éduquer ultérieurement cette dernière, ou de m'éduquer par rapport à ce qu'elle paraît me fournir. Toute perception m'informe de la présence d'un monde, mais il reste ensuite à découvrir la structure de ce dernier. La science s'y emploie, et c'est en acquérant partiellement son savoir que j'échappe aux jugements faux: le soleil continue à « se lever « pour mes sens, mais je sais que,au-delà des conversations banales, j'utiliserai une autre formulation pour désigner « son « mouvement. Cette éducation concerne tous les domaines où la perception intervient. Ainsi, on ne perçoit pas une oeuvre d'art sans information. Faute de quoi je ne verrai dans une toile abstraite que l'absence de figuration, au lieu d'y apprécier la répartition des formes et des couleurs, le jeu des matières, la façon dont le peintre peut prétendre me suggérer une signification que Kandinsky qualifie de «spirituelle«. Fiche de cours : la théorie Freudienne 1. Les représentations de l'inconscient ou topiques La première topique (du grec topos, lieu), c'est à dire la première représentation du lieu où se situe la vie mentale. Dès 1900, Freud distingue trois niveau de la vie mentale : - le conscient, caractérisé par la vigilance. C'est la partie visible de l'iceberg qu'est l'appareil psychique; - le préconscient, formé par l'ensemble des processus disponibles, provisoirement inconscients, mais accessibles à la conscience; - l'inconscient, siège des activités psychiques inaccessibles à la conscience, parce que des forces de refoulement s'y opposent. Le sujet repousse les idées ou les images qui représentent les pulsions inconscientes. La deuxième topique. A partir de 1920, Freud introduit de nouveaux concepts et élabore une nouvelle conception du psychisme humain : - Le Ca correspond plus ou moins à l'inconscient de la première topique et contient les pulsions, tout ce qui est involontaire, spontané, naturel dans les forces qui gouvernent la vie humaine. Le Ca ne connait ni morale, ni temps. - Le Moi, se développe au contact de la réalité extérieure dont il doit tenir compte. Il est volontaire, mais une grande partie de ce moi est inconsciente. Cette découverte est capitale: il n'y a plus ici d'instance consciente à proprement parler. on a affaire à une structure, c'est à dire à quelque chose dont chaque élément n'a de sens que par rapport aux autres. L'inconscient joue toujours un rôle. - Le Surmoi ou l'idéal du Moi est issu des rapports de l'enfant avec ses parents et la société. Il représente les interdits sociaux intériorisés. S'il est nécessaire à la constitution de l'individu puisqu'il l'intègre dans la société, il est de ce fait la source du refoulement, l'autorité suprême de la censure. Ainsi le Moi, coincé entre le Ca, régi par le principe de plaisir, et le Surmoi, régi par le principe de la réalité, est dans une situation inconfortable. Il lui faut sans cesse trouver des compromis. Lorsque les conflits deviennent insolubles, les névroses et les troubles psychosomatiques surgissent. 2. Les pulsions et les masques de l'inconscient Une pulsion est une manifestation de l'inconscient qui pousse l'individu à agir pour supprimer un état de tension organique. Freud considère que deux pulsions essentielles nous déterminent : - les pulsions d'auto-conservation, comme la faim, et les pulsions de vie comme les pulsions sexuelles ou libido. Ce sont ces dernières auxquelles la conscience s'oppose parce qu'elles sont anarchiques, excessives et refusent de prendre en compte la réalité. Seul compte le plaisir, la satisfaction immédiate; - les pulsions de la mort tendent à l'autodestruction, à l'agressivité, et représentent une menace pour la civilisation. Toutes les pulsions insatisfaites, les désirs refoulés, censurés par la conscience, arrivent pourtant à s'exprimer indirectement sous des formes symboliques, sous des déguisements. Le rêve est la "voie royale" de l'inconscient qui s'avance masqué. Les lapsus et les actes manqués sont des subterfuges par lesquels se manifeste également l'inconscient. 3. Les apports de la psychanalyse freudienne Freud a bouleversé l'idée que l'homme se faisait de lui même et de sa situation dans le monde. Après la révolution de Copernic - qui démontre que la terre n'est pas le centre de l'univers -, après celle de Darwin - qui "réduit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création" -, la psychanalyse fait subir à l'homme une troisième humiliation: l'homme n'est pas un sujet régi par la seule conscience, son autonomie est une illusion. La frontière entre le normal et le pathologique devient floue. L'homme n'est pas maître de son monde intérieur qui échappe à la conscience. Mais tout est sens, tout signifie. Tout acte humain a un sens. Fiche de cours : le Désir Le désir est une tension vers un objet manquant. C'est toujours l'expérience d'un manque, d'une insuffisance qui nous pousse à chercher un objet considéré comme source de satisfaction. Domaine des sentiments= domaine des affects Le sujet est passif à des sensations. Le sentiment est l'effet des sensations sur le sujet, à l'intérieur. C'est une sensation au second degré. Passion, émotion, désir : La passion désigne un désir exclusif tel que l 'esprit se focalise sur un objet à l'exclusion des autres. A la différence de l'émotion, la passion est durable et perdure dans le temps sans perdre de son intensité. L'émotion est quelque chose d'éphémère. Elle trouble la raison et l'empêche un moment. La passion peut encore réfléchir, la raison a encore une action. On assimile souvent désir et volonté. Il est vrai que le désir est source de mouvements et donc de volonté. Désir synonyme de vie, caractère producteur d'actions. Il semble être as...

« conscient de sa force comme de sa faiblesse.

Telle est sa grandeur tragique : la pensée.

Cette expérience de la conscience de soi est en même temps l'expérience de la relation.

Paradoxalement, la séparation d'avec le monde nous ouvre le chemin de la relation à autrui, c'est à dire du rapport au monde et aux autres.

D'une conscience définie comme une intuition intime, nous sommes passés à une conscience réfléchie : le sujet conscient se prend lui-même comme objet de connaissance.

Les autres lui sont à jamais étrangers, car séparés, et pourtant nécessaires pour savoir qu'il est.

En effet, qui me dit que je suis sinon l'autre, interroge Sartre? Fiche de cours : l'homme est-il un animal politique ? La célèbre formule d'Aristote, « l'homme est un animal politique », renvoie à plusieurs interrogations, qui toutes mettent en cause la nature de l'homme et la définition de son essence.

L'homme est-il naturellement ou culturellement portée à organiser sa vie avec les autres hommes ? Toutes les communautés animales sont-elles de nature politique, ou est-ce une exception humaine ? La solitude, le retrait de la vie de la cité sont-elles des attitudes inhumaines ? Les conflits ne sont-ils pas la preuve que nous ne sommes pas naturellement fait pour vivre selon les règles politiques ? 1.

La nature politique de l'homme selon Aristote a.

La fin de l'homme est parmi les hommes Aristote donne comme définition essentielle de l'homme qu'il est « un animal politique » en plus d'être « un animal rationnel ».

Ce qui signifie trois choses : la nature et la fin ou perfection de l'homme se trouve dans la construction d'une vie avec ses semblables.

L'être isolé, exclus de la communauté, est un être soit dégradé, sauvage, puni, soit surhumain : un dieu.

b.

La politique comme moyen du bonheur Ce qui distingue l'homme de l'animal, c'est la nature de cette communauté.

Ce n'est pas la survie, la répartition des tâches nécessaires à la vie qui lie les hommes mais un lien intelligent fondé sur le discours, l'échange rationnel, et l'organisation autour de lois faites pour assurer le bonheur.

La communauté animale (abeilles, fourmis, etc.) est biologique et sert la survie.

Le lien politique est le langage et sert le bien-vivre et la liberté.

c.

La politique comme espace de discours libre Ce qui distingue la polis (vie dans la cité, dans le monde politique) des autres formes de communauté humaine, comme la famille, le foyer, la camaraderie, c'est qu'elle n'est pas fondée sur un rapport de force ou de domination.

Il y a dans la vie politique une égalité qui est reconnue aux hommes qui la partagent.

Le citoyen a un statut public d'homme libre et égal aux autres citoyens, alors que la famille, le foyer sont construits sur une autorité absolue du père sur sa progéniture, donnée comme faible, inégalement dotée.

C'est donc un espace où c'est la parole, et le dialogue dans les lois et pour faire les lois qui domine et règle les rapports humains, alors que dans le foyer ou les communautés animales c'est la force ou la domination qui gouverne.

2.

L'artifice politique. »

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