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Etre libre, est-ce n'obéir qu'à soi-même ?

Publié le 09/09/2005

Extrait du document

La liberté morale.

Si la liberté spirituelle est autonomie, si être libre, c'est se déterminer soi-même à partir de raisons qu'on approuve et auxquelles on apporte une adhésion réfléchie, qu'est-ce qu'être libre du point de vue moral, quand nous forgeons nos valeurs et tentons d'accéder à une vérité morale valable et authentique ?

Ici encore, être libre, ce n'est pas construire arbitrairement ses valeurs, mais accéder à un énoncé moral valable pour tous, en obéissant à une loi que nous nous prescrivons à nous-mêmes : être libre, ici encore, c'est n'obéir qu'à soi-même, choisir la vraie rationalité et la privilégier totalement dans la recherche des valeurs.C'est bien, en effet, ce que nous montre Kant dans des analyses célèbres développées dans les Fondements de la métaphysique des moeurs et dans la Critique de la raison pratique. Dans la sphère morale, qu'est-ce qu'être libre ? Liberté, raison et autonomie sont profondément liées. Une volonté libre, loin de se soumettre aux indications sensibles et aux désirs, obéit, bien au contraire, à une loi morale rationnelle et universelle. Alors qu'une volonté s'inclinant devant les désirs sensibles est « pathologique «, au contraire une volonté libre obéit à la loi rationnelle qu'elle se donne à soi-même. Avec Kant, on peut donc dire qu'être libre, c'est n'obéir qu'à soi-même.

« et toutes ses décisions à cesrègles et principes.

A-t-il opté pour des principes de travail, d'effort, de volonté en vue d'un but ? Dans ce cas, sedégageant de l'emprise servile des impulsions qui ne conduit généralement qu'à l'échec, il choisira en fonction de cesprincipes rationnels.Choisir la passion contre la règle, le désir contre la loi, le caprice contre le choix raisonnable, oui, ceci est possible,mais cette forme de liberté, qui met à distance l'autonomie, met aussi à distance toute construction rationnelle denous-mêmes.

Le choix libre se définit à partir de la raison et de l'autonomie et désigne l'accès à une constructionpétrie de raison.

Être libre, c'est se décider après réflexion, en connaissance de cause, obéir à des raisons qu'onapprouve.Toutefois, ce niveau « métaphysico-psychologique » sous-entend déjà l'examen de la sphère morale, qu'il postule etqu'il nous faut maintenant prendre en compte.

Car la liberté possède aussi un sens éthique.

À vrai dire, la libertéspirituelle est indissolublement métaphysique et morale. B.

La liberté morale. Si la liberté spirituelle est autonomie, si être libre, c'est se déterminer à partir de raisons qu'on approuve etauxquelles on apporte une adhésion réfléchie, qu'est-ce qu'être libre du point de vue moral, quand nous forgeonsnos valeurs et tentons d'accéder à une vérité morale valable et authentique ?Ici encore, être libre, ce n'est pas construire arbitrairement ses valeurs, mais accéder à un énoncé moral valablepour tous, en obéissant à une loi que nous nous prescrivons à nous-mêmes : être libre, ici encore, c'est êtreautonome, choisir la vraie rationalité et la privilégier totalement dans la recherche des valeurs.C'est bien, en effet, ce que nous montre Kant dans des analyses célèbres développées dans les Fondements de lamétaphysique des moeurs et dans la Critique de la raison pratique.

Dans la sphère morale, qu'est-ce qu'être libre ?Liberté, raison et autonomie sont profondément liées.

Une volonté libre, loin de se soumettre aux indicationssensibles et aux désirs, obéit, bien au contraire, à une loi morale rationnelle et universelle.

Alors qu'une volontés'inclinant devant les désirs sensibles est « pathologique », au contraire une volonté libre obéit à la loi rationnellequ'elle se donne.

La liberté morale ? Un pouvoir de la raison.

Être libre, c'est obéir au devoir, être autonome.

Sedéterminant en vertu de sa propre loi et se conformant ainsi à une loi morale universelle, le sujet s'affirme libre. « L'autonomie de la volonté est cette propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de la nature des objets du vouloir).

Le principede l'autonomie est donc d'opter toujours de telle sorte que la volonté puisseconsidérer les maximes qui déterminent son choix comme des lois universelles,dans ce même acte de vouloir [...] Lorsque la volonté cherche la loi qui doit ladéterminer ailleurs que dans l'aptitude de ses maximes à former une législationqui lui soit propre, et qui en même temps soit universelle, lorsque, parconséquent, sortant d'elle-même, elle cherche cette loi dans la nature dequelqu'un de ses objets, il y a toujours hétéronomie.

» (Kant, Fondements dela métaphysique des moeurs, Delagrave, p.

176).Ne pas être autonome, ne pas légiférer sous le signe de la raison souveraine,c'est tomber dans l'attitude subjective et dans le choix de valeurs arbitraires,c'est ne point accéder à la vraie liberté.

L'essence de la liberté est donc la loide la raison dans laquelle s'affirme tout être raisonnable.

C'est seulement enreconnaissant l'universel de la loi et en s'y soumettant que le sujet échappe àl'arbitraire et devient libre.Mais ceci n'est-il pas vrai aussi du champ politique ? Si la liberté spirituelle estautonomie, si la liberté morale n'est rien sans la Loi universelle, l'ordrepolitique ne confirme-t-il pas l'importance de cette idée d'autonomie, sanslaquelle s'évanouissent valeur et vérité ? Le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit la faculté de se déterminer soi-même de par une législation rationnelle.

L'homme est lié à son devoir par une loi qui ne lui est pasextérieure.

Aucun intérêt ne vient le forcer à faire son devoir, aucune force étrangère à sa propre volonté ne vientle contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre mais hétéronome, c'est-à-dire sous ladépendance d'une loi qui ne procède pas de lui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de la volonté.

Êtrelibre et moral, c'est agir conformément à sa propre volonté législatrice universelle.Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principe suprême du devoir est inconditionné et absolu.

Lavolonté n'y est pas intéressée, et elle n'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'ily a désobéissance.

Dans l'accomplissement du devoir, la volonté est fondée sur un principe d'autonomie :"L'autonomie de la volonté est cette propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toutepropriété des objets du vouloir).

Le principe de l'autonomie est donc : de choisir de telle sorte que les maximes denotre choix soient comprises en même temps comme lois universelles dans ce même acte de vouloir." C.

Le champ politique : l'autonomie. Un des premiers parmi les penseurs politiques, Jean-Jacques Rousseau saisit le lien indissoluble de la liberté et del'autonomie.

Être libre, ce n'est point, au sein d'un État, se prétendre au-dessus des lois, mais opter pour la Loisalvatrice, émanant du peuple, loi à laquelle ce dernier obéit : être libre politiquement, c'est être autonome.. »

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