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Dans leur appréciation interviennent souvent amitié, haine, intérêt personnel ; aussi ne sont-ils plus en état de se faire une idée adéquate de la vérité et leur jugement est-il obnubilé par un sentiment égoïste de plaisir ou de peine.

Publié le 26/03/2015

Extrait du document

Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée.

Des lois bien faites doivent, à la vérité, déterminer elles-mêmes autant de cas qu'il se peut, en laisser le moins possible à la décision des juges, d'abord parce qu'un ou quelques hommes de saine intelligence et aptes à légiférer ou juger sont plus faciles à trouver qu'un grand nombre ; ensuite parce que les lois ne se font qu'après un long exa¬men, tandis que les jugements se prononcent séance tenante ; aussi est-il difficile que ceux qui sont appelés à juger décident comme il faudrait du juste et de l'utile. Mais de toutes les raisons la plus impor¬tante est que le jugement du législateur ne porte pas sur le particu¬lier, mais sur le futur et le général, tandis que le membre de l'assemblée et le juge ont à prononcer immédiatement sur des cas actuels et déterminés. Dans leur appréciation interviennent souvent amitié, haine, intérêt personnel ; aussi ne sont-ils plus en état de se faire une idée adéquate de la vérité et leur jugement est-il obnubilé par un sentiment égoïste de plaisir ou de peine. Il faut, nous le répé¬tons, abandonner le moins de questions possible à la décision sou¬veraine du juge ; mais la nécessité veut qu'on lui laisse à décider si la chose s'est produite ou ne s'est pas produite, si elle sera possible ou impossible ; si elle a ou n'a pas le caractère prétendu ; car il ne se peut que le législateur prévoie ces choses.

ARISTOTE

Limitation et nécessité de la fonction de juge : tel pourrait être le condensé du texte. Les trois premiers quarts du texte expli­quent les raisons d'une restriction du rôle du juge, le dernier montre pourquoi il demeure indispensable, en raison des limites de la loi elle-même.

Les arguments avancés par Aristote sont les suivants :

La loi doit être suffisamment complète pour qu'un petit nombre de juges suffise à régler les litiges : on réduit ainsi la probabilité d'avoir de mauvais juges.

 

Les lois sont des textes mûrement réfléchis et donc le plus souvent justes ; le juge au contraire est obligé de rendre son ver­dict dans une relative urgence et n'a donc pas beaucoup de recul.

« pour restreindre au maximum l'initiative personnelle du juge et /e risque d'arbitraire; mais on pourrait également penser qu'une législation allégée et réduite aux grands principes du droit don­ nerait au juge la possibilité d'une attitude plus pragmatique et adaptée à chaque cas.

Il faudra donc bien expliquer /es arguments d'Aristote, sans oublier qu'ils ne décrivent pas la seule conception possible du droit ++k++k+4&k4+++++4+kk4++ REPÉRÉRLE MOÙVEMENT'o'u'TÊXTE, · Limitation et nécessité de la fonction de juge : tel pourrait être /e condensé du texte.

Les trois premiers quarts du texte expli­ quent /es raisons d'une restriction du rôle du juge, /e dernier montre pourquoi il demeure indispensable, en raison des limites de la loi elle-même.

Les arguments avancés par Aristote sont /es suivants : - La loi doit être suffisamment complète pour qu'un petit nombre de juges suffise à régler /es litiges : on réduit ainsi la probabilité d'avoir de mauvais juges.

- Les lois sont des textes mûrement réfléchis et donc /e plus souvent justes ; /e juge au contraire est obligé de rendre son ver­ dict dans une relative urgence et n'a donc pas beaucoup de recul.

-La troisième raison est, se/on Aristote, la plus importante.

Le juge est un homme et doit juger d'un cas particulier; il est donc moins objectif que la loi qui est un texte général.

Il faut donc laisser aussi peu de marge que possible aux passions.

-Enfin, il faut bien reconnaître que la loi ne peut fonctionner automatiquement et être d'emblée parfaitement ajustée à chaque cas ; c'est dans ce travail d'adaptation que /e rôle du juge demeure indispensable.

++++~+i+++++ ++++++++++++ EXPLICITER LES TERMES -«Quelques hommes de saine intelligence» : cette expression résume la principale qualité du juge.

Celui-ci doit être intelligent, c'est-à-dire capable d'organiser ses idées de manière correcte et rapide; et son intelligence doit être «saine», c'est-à-dire bien adaptée à la réalité, bien proportionnée.

En effet, un fou peut être extrêmement intelligent mais son jugement sera faussé.. »

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