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L'ESPRIT D'ÉQUIPE

Publié le 11/10/2010

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esprit

1. Lecture - Brillants seconds.

On va donner le départ du championnat de France d'aviron. Le bateau est un « huit «. (Huit rameurs et un barreur.) Ces huit hommes constituent une équipe. Qu'arriverait-il si l'un d'eux ne se dévouait plus totalement pour faire triompher l'équipe ?

Six équipes au départ. Duval nous barrait. Paris, notre rival le plus sérieux, était à notre gauche, du côté de la terre...

Nous avions le trac, tous... Je respirais profondément, je me « décontractais « de mon mieux, sans parvenir à calmer les toc ! toc ! de mon cœur...

Le coup de feu claqua. La moitié seulement de l'équipe put donner le premier coup. Au second, l'autre moitié, pour se rattraper, attaqua trop tôt. Cafouillages, jurons : une demi-longueur de perdue ! C'était sans importance. Mais Quercy n'arrêtait pas de criailler : « ... C'est un coup monté. Ne partons pas. Je ne cours pas dans ces conditions... «

Il y eut, à cause de Quercy, un léger flottement, encore une demi-longueur perdue... Je haïssais Quercy à ce moment-là avec une telle intensité que, s'il ne s'était pas repris, je lui aurais donné un coup d'aviron sur la tête. Heureusement, il se mit à ramer normalement. Nous étions encore bien placés... Nous tapions allégrement quarante coups à la minute. Duval grimaçait de joie :

  • Très bien, les gars ! Continuez comme ça ! Vous remontez Paris à chaque coup ! Dix coups de plus et vous serez en tête ! Un ! Deux ! Trois !... «

Jamais je n'avais été aussi fort. Je sentais passer dans mes reins et dans mes bras toute l'énergie de nos huit volontés pareilles. « Ça y est ! hurla bientôt Duval. Vous êtes en tête. Vous le tenez, votre championnat ! «

Nous avions, en effet, une demi-longueur d'avance sur Paris. Je voyais maintenant toutes leurs pelles qui accrochaient l'eau avec fureur... Les quinze cents mètres arrivèrent sans que l'équipe accusât la moindre trace de fatigue. Plus d'une longueur d'avance... Et ce fut alors que Quercy recommença :

  • J'en ai assez ! cria-t-il, d'une voix aigre, que je ne lui connaissais pas. Je m'arrête. Arrêtez ! Avec un départ comme ça, on ne peut continuer. «

Duval faillit se mettre debout pour hurler. Nous hurlions tous... Quercy frappa un dernier coup, qui fit une large éclaboussure blanche, puis s'effondra sur son aviron, la tête entre les mains.

  • Continuons sans lui ! hurlai-je. Continuons ! «

Nous n'avions pas perdu toute notre avance. Le pauvre petit barreur se crispait sur ses ficelles pour nous maintenir en ligne droite. Nous allions quand même de travers comme des crabes... Paris s'avança peu à peu, vint bord à bord, passa. Des larmes de colère brouillaient ma vue. Je donnai un petit coup de poing dans le dos de Quercy et lui dis, en m'efforçant de prendre un ton amical : « Quercy, mon vieux Quercy ! Tu ne peux pas nous lâcher ! «

Il parut se réveiller, il empoigna son aviron, reprit la cadence... Le bateau recommençait à voler sur l'eau. Nous rattrapions Paris, qui n'avait jamais eu plus d'une longueur et demie d'avance. Je pus voir d'abord le barreur, puis un rameur, puis deux. Hélas ! le coup de feu de l'arrivée retentissait déjà.

Nous étions « brillants seconds «...

D'après Georges MAGNANE - Les Hommes forts. Gallimard

 

esprit

« 4. 5. Que décident les autres ? De continuer.

Mais qu'arrive-t-il ? Le bateau, avec 4 rameurs d'un côté et 3 del'autre, est déséquilibré et avance en crabe. 6. Qu'éprouve l'auteur et que dit-il à Quercy ? Que fait celui-ci ? 7. Qu'est-il arrivé à Quercy ? Trop nerveux, il a accordé trop d'importance à cette finale et il a eu une défaillance. 8. A-t-il eu raison d'abandonner la lutte ? 9. Oui ? Pourquoi ? Il était sûr qu'ils étaient victimes d'une injustice au départ. Non ? Pourquoi ? Il n'est pas seul, mais un membre d'une équipe.

Même s'il y a eu injustice, c'est toute l'équipe qui doit la ressentir et, puisque les autres continuent, il doit continuer. Concluons : Quercy a eu tort.

Il a été un mauvais équipier et a fait perdre à ses camarades la joie de la victoire et le titre de champions. 3.

Réflexions sur la vie. Qu'est-ce qu'avoir l'esprit d'équipe ? C'est obéir à la loi de l'équipe, faire tous ses efforts pour assurer le succès du groupe, s'oublier soi-même pour ne penser qu'à l'ensemble des équipiers. 1. Quelles qualités suppose-t-il ? Pas d'égoïsme, de la discipline, de la volonté.

Ne pas bouder quand l'équipeperd, ne pas s'attribuer son succès quand elle gagne. 2. Dans quels métiers travaille-t-on en équipe ? Sur une locomotive, un avion, un bateau, dans les usines, etc. 3. Actions et problèmes. 4. En éducation physique, deux équipes tirent sur la corde.

Hélène pense à autre chose et ne tire pas.

Que luidites-vous ? 1. Une équipe de relais a été constituée dans votre classe.

Par la faute de Pierre, qui ne s'est pas assez entraîné,vous perdez.

Que lui dites-vous ? 2. Vous faites partie d'une équipe de travail.

Un jour vous n'avez pas su faire le problème parce que vous n'aviezpas étudié la leçon.

Vos camarades ne sont pas contents.

Que vous disent-ils ? Qu'éprouvez-vous ? 3. Robert ne pense qu'à lui dans l'équipe : il veut à tout prix marquer son but, n'y réussit pas et fait perdre à sescamarades plusieurs occasions de gagner.

Qu'en pensez-vous ? Résolution. 4. Avoir l'esprit d'équipe, c'est s'oublier soi-même et faire tous ses efforts afin que le groupe soit le meilleur.Je ne penserai pas à moi mais à l'équipe.. »

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