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A quel désir l'art tente-t-il de répondre ?

Publié le 27/02/2008

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On comprend aisément la remarque  de Hegel dans la mesure où la vue par exemple d'un tableau d'une coupe de fruit peinte par Cézanne ou par Chardin n'induit pas l'envie d'acheter des pêches ou des abricots au premier marchand de fruit venu. De même la différence entre la peinture de nu et la pornographie, se situe que dans le second, le but est d'engendrer des désirs sexuels contrairement au premier. C'est la différence qu'à déjà opérer Kant dans la Critique de la faculté de juger entre l'agréable et le beau. L'agréable vise à la satisfaction du plaisir des sens, il est intéressé. Le plaisir esthétique doit être désintéressé, il ne s'intéresse justement pas au contenu de la chose représentée. La portée universelle de l'art ne supporte pas les petites différences de goût individuelles, car ce qui est agréable à l'un ne peut ne pas l'être à l'autre. L'art n'est pas là pour rassasier les désirs, il est un plaisir intellectuel qui donne à penser, à interpréter qui induit une certaine vision de la culture. C'est une vision limitée de l'art que de le réduire à une satisfaction des désirs.     3) L'art répond à un désir de purification. Paradoxalement, l'art viserait à socialiser le désir, à le rendre plus acceptable vis-à-vis de la société.

L’art n’aurait pas pour but premier de répondre à un désir, depuis la célèbre distinction kantienne entre le beau et l’agréable, on ne peut demander à l’art de satisfaire des plaisirs. En effet, il ne peut contenter des plaisirs corporels. On vient à se demander à quel désir peut répondre l’art, dans quelle mesure ce mixte de sensible et d’intelligible peut contenter l’homme et répondre à de véritables besoins. Mais y arrive-t-il totalement, remplit-il son rôle adéquatement ? L’homme n’est-il pas fondamentalement un être perpétuellement en manque, toujours en attente d’un désir insatisfait ?

 

 

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