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Accroître sa connaissance, est-ce accroître sa souffrance ?

Publié le 19/08/2012

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Cependant, si la connaissance croissante accroît la souffrance, l'ignorance peut-elle accroître le bonheur ? Rien n'est certain. La connaissance ne fait qu'en réalité, qu'accroître la conscience de notre souffrance qui est à la base déjà présente en nous : c'est une sorte de souffrance innée.  Par ailleurs, le manque de connaissance peut aussi accroître la souffrance. On peut comparer par exemple, un illettré à un malade : il ne pourra pas vivre normalement, ne pourra pas progressé et évolué comme le feront les autres; il se retrouvera face à de nombreux obstacles (que ce soit dans le domaine du social ou du travail), et ne s'intégrera pas parmi les autres, ce qui créera de la souffrance. De ce fait, par notre culture, nous avons crée une société de souffrance.  Ceci dit, la connaissance et la souffrance sont des éléments existentielles. Elles font parties de la base de la réflexion philosophique. Il faut de la souffrance pour que la connaissance soit possible, mais à l'inverse, la connaissance engendre de la souffrance. Schopenhauer a écrit « L'étonnement philosophique […] suppose dans l'individu un degré supérieur d'intelligence, quoique pourtant ce n'en soit pas là l'unique condition : car, sans aucun doute, c'est la connaissance des choses de la mort et de la considération de la douleur et de la misère de la vie qui donnent la plus forte impulsion à la pensée philosophique et à l'explication métaphysique du monde. 

« n'y a pas de vie supportable.

La connaissance de soi commence par une introspection, celle de l'univers débute par l'observation, le questionnement et la recherched'une réponse, c'est là que la connaissance (la lecture, l'éducation, la culture générale) prend toute sa place.

C'est donc au départ de par notre souffrance que l'oncherche à acquérir de la connaissance, cette connaissance qui crée de la souffrance que l'on essaie de guérir par encore plus de connaissances.Ceci dit, l'ignorant est tout aussi malheureux; seulement il ne sait pas.

Spinoza a écrit « C'est en franchissant cette étape de la connaissance comme souffrance quel'on peut accéder à la fois à la connaissance vraie et à la science » .

Chez Spinoza, il y a comme une libération par la connaissance : accroître sa connaissance, c'estprendre conscience de ses passions, et grâce à cela faire de choix raisonnée de la joie; en découle aussi de la souffrance, de la souffrance inévitable pour avancer dansla vie.Dans un premier temps, nous avons vu que la connaissance est un produit de l'intelligence de l'Homme; c'est un bien que les Hommes s'approprient grâce àl'éducation, la lecture et notre culture général : c'est un outil indispensable à notre développement durant tout le fil de notre vie.

Ceci dit, dans second temps, nousavons vu qu'elle peut accroître la souffrance en faisait tomber les illusions que l'on avait; elle dévoile la vérité; elle nous apprend des choses en ce qui concernel'existence de l'Homme, sa condition et sa faiblesse; ce qui peut parfois faire mal.

Mais enfin, elle permet une prise de conscience, ce qui est la base de la réflexionphilosophique et ainsi, elle permet un questionnement sur le monde métaphysique et physique qui nous entoure.

La souffrance s'accroît à travers certainesexpériences par le seul fait que l'on accède à un type de conscience ou de lucidité, c'est là une évidence.

La souffrance est donc à l'origine de la connaissance, cetteconnaissance qui crée de la souffrance; le remède à la souffrance qui est la connaissance.

De ce fait, la souffrance est présente dès notre naissance, elle se reproduitelle-même, ce n'est donc pas la connaissance qui l'accroît.

En réalité, la connaissance ne fait qu'accroître la conscience de la souffrance; et la souffrance qui pousse àla connaissance et à la pensée philosophique.Page 4/4. »

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