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Alexis de Tocqueville et la religion

Publié le 29/08/2012

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La religion chez Tocqueville est une religion de liberté et d’initiative. Selon lui, l’homme des temps démocratiques ne peut adhérer qu’à une religion monothéiste car elle valorise l’égalité et la solidarité. C’est pourquoi Tocqueville cite souvent le christianisme. En France, il faudrait donc abandonner certains cultes, certains rituels et réduire la hiérarchie ecclésiastique, puis accepter la démocratie. Cependant, nous pouvons remarquer que l’Eglise est restée sourde à ce message puisqu’elle apportera son soutient à Louis Napoléon Bonaparte pour son coup d’Etat qui mit fin à la carrière politique d’Alexis de Tocqueville, déçu par l’évolution du régime (après quoi il se consacrera à ses travaux intellectuels). Dans l’esprit des français, la religion et la démocratie, voire le pouvoir politique sont inconciliables. S’agissant de l’égalité, la religion ramène chaque homme au même niveau quelques soient leurs capacités. Seule la religion pourrait guider et modérer la démocratie. Dans les démocraties, les citoyens ont un comportement dangereux à savoir celui de s’isoler les uns des autres et poursuivre des fins matérialistes. La religion modèrerait alors ces comportements pouvant nuire à la démocratie libérale. Si on se réfère à nouveau à l’exemple des Etats-Unis, les commandements religieux seraient la politique de la société. Selon Tocqueville, une société encadrée par l’Etat ne peut se passer de la religion pour guider ses citoyens. Cependant, il est intéressant de remarque que dans son œuvre, Tocqueville cite la laïcité, concept qui n’était pas évoqué à l’époque. Mais il reste convaincu que la religion peut servir la démocratie. Elle crée des repères nécessaires à la vie collective, ce qui lui permet d’assurer liberté et égalité.

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« A- La religion, garantie de la liberté et de l'égalité et obstacle aux dérives démocratiques, vers une « religion démocratique » La religion chez Tocqueville est une religion de liberté et d'initiative.

Selon lui, l'homme des temps démocratiques ne peut adhérer qu'à une religion monothéiste carelle valorise l'égalité et la solidarité.

C'est pourquoi Tocqueville cite souvent le christianisme.

En France, il faudrait donc abandonner certains cultes, certains rituels etréduire la hiérarchie ecclésiastique, puis accepter la démocratie.

Cependant, nous pouvons remarquer que l'Eglise est restée sourde à ce message puisqu'elle apporterason soutient à Louis Napoléon Bonaparte pour son coup d'Etat qui mit fin à la carrière politique d'Alexis de Tocqueville, déçu par l'évolution du régime (après quoi ilse consacrera à ses travaux intellectuels).

Dans l'esprit des français, la religion et la démocratie, voire le pouvoir politique sont inconciliables.S'agissant de l'égalité, la religion ramène chaque homme au même niveau quelques soient leurs capacités.Seule la religion pourrait guider et modérer la démocratie.

Dans les démocraties, les citoyens ont un comportement dangereux à savoir celui de s'isoler les uns desautres et poursuivre des fins matérialistes.

La religion modèrerait alors ces comportements pouvant nuire à la démocratie libérale.

Si on se réfère à nouveau àl'exemple des Etats-Unis, les commandements religieux seraient la politique de la société.Selon Tocqueville, une société encadrée par l'Etat ne peut se passer de la religion pour guider ses citoyens.

Cependant, il est intéressant de remarque que dans sonœuvre, Tocqueville cite la laïcité, concept qui n'était pas évoqué à l'époque.

Mais il reste convaincu que la religion peut servir la démocratie.

Elle crée des repèresnécessaires à la vie collective, ce qui lui permet d'assurer liberté et égalité.Selon Tocqueville, les hommes ont besoin de croyances qui leur assurent un équilibre, même si ces croyances restent confuses ou imprécises.

La religion garantit laliberté mais la limite également.

Une religion, pour être forte, doit rester indépendante du pouvoir politique.

Aux Etats-Unis, on peut remarquer qu'il y a uneséparation de l'Eglise et de l'Etat et que pasteurs et prêtres n'occupent aucune fonction politique.

Ils s'en cantonnent à la sphère spirituelle.En France, la religion s'incarnait tant et si bien dans l'Etat que pour détruire le régime en place, il était inévitable de détruire la religion.

C'est pourquoi il est importantde conserver la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Selon Tocqueville, la religion doit acquérir plus de force indépendamment du pouvoir politique pour être intégréepar les citoyens et c'est eux qui vont l'imposer au pouvoir politique.La religion est donc essentielle à la défense de la liberté.

L'homme en a besoin pour éclairer sa vie.

Elle assure un contrôle de la société, des individus, des familles etde l'Etat.

Par là, elle maintient l'ordre moral nécessaire à la démocratie libérale.On voit par là que Tocqueville souhaite réconcilier la religion avec la démocratie libérale.

Il démontre alors que la religion est un contrepoids des dérivesdémocratiques et l'on peut se demander si l'on ne se dirige pas, toujours en restant dans la pensée de Tocqueville, dans une « religion démocratique », terme qui doitêtre définit.Tocqueville considère que toute société se définie par des croyances démocratiques c'est-à-dire des opinions que les hommes reçoivent sans les discuter.

L'homme abesoin d'une croyance commune, de valeur.

Ce serait nécessaire.

Le peuple est une puissance dans la démocratie.

Il ne persuade par de ses croyances mais les imposeaux politiques par ses choix.

Selon Tocqueville, on pourrait prévoir que la foi dans l'opinion commune deviendra une sorte de religion dont la majorité sera leprophète.

C'est cela la « religion démocratique ». B- Religion et actualité politique Aujourd'hui, il semble que nos intellectuels, nos hommes politiques ont relégué dans la sphère du privé leurs convictions, leurs interrogations ou leur aversion enmatière de religion, à l'inverse, aux Etats-Unis, comme nous l'a démontré Tocqueville.

Aux Etats-Unis, évoquer sa foi de façon publique fait partie intégrante de toutecampagne électorale.

Par exemple, le candidat démocrate Barack Obama pour les présidentielles de 2008 estime que « La foi est un extrêmement importante pour lesAméricains et je crois que le processus politique doit lui trouver une place, à partir du moment où nous respectons la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et à conditionque nous entrions dans le débat avec humilité et tolérance ».En France, nous pouvons remarquer que certains de nos candidats affichent clairement leurs opinions religieuses tels que Le Pen, Philippe de Villiers, NicolasSarkozy et François Bayrou.

Cependant, ils ont une approche de la religion plus ou moins différente et certaines se rapprochent de la conception de Tocqueville.François Bayrou s'estime catholique et laïque.

Cependant, bien qu'il admette que les religions ont façonné les sociétés et leur vision de l'homme, il considère que c'estavant tout une expérience spirituelle personnelle.Concernant Jean Marie Le Pen, on peut remarquer qu'il fait souvent référence à la Bible dans ces discours.

En 2002, il a cité Jean Peau II « N'ayez pas peur ».

Cedernier citait Jésus.

Selon Le Pen, toute société est régie par des principes, dont les racines, même lointaines, sont religieuses.

En appelant au respect des dixcommandements, les religions présentent un facteur de stabilité sociale.

En France nos valeurs morales prennent leurs sources dans le christianisme.

Notre devise estd'inspiration chrétienne.

la perte de ces repères moraux, selon Le Pen, conduit vers des relations sociales qui sont uniquement fondées sur des rapports de force.

Ilfaut garder un équilibre.

Les pasteurs, les prêtres, ne doivent pas intervenir dans la vie politique.S'agissant de Nicolas Sarkozy, il a publié un ouvrage La République, La Religion, l'Espérance dans lequel il ne cache pas ses croyances catholiques.

Il veut conciliercroyance et laïcité.

Il croit, comme Tocqueville que les religions sont utiles à la société.

En effet, la religion invite les hommes et les sociétés à s'interroger sur lesvraies questions de l'existence : la vie, la mort, le bien, le mal, les relations avec les autres.Enfin, s'agissant de Philippe de Villier, il estime que la religion est une affaire personnelle.

Il milite contre l'avortement, contre le mariage homosexuel ou encore,contre l'islam.Pour les autres candidats, Dominique Voynet (candidate des Verts), Gérard Schivardi (parti des travailleurs), Frédéric Nihous (chasse, pêche, nature et tradition),Arlette Laguillier (lutte ouvrière), Marie George Buffet (communiste) ou encore Olivier Besancenot (ligue communiste révolutionnaire) se disent tous et toutesathé(e)s.

La religion relève de la sphère privée et ne doit pas empiéter sur le domaine politique.

Ségolène Royal se dit plus laïque mais relègue la religion à la sphèreprivée également.. »

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