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Bouddha et le bonheur

Publié le 10/02/2013

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Peut-on désirer sans souffrir ? samedi 21 juin 2008 par Serge Durand   Sommaire   I - Introduction problématique II - Pour ne plus souffrir il III - Le désir est constitutif IV - Eros est une forme (...) V - Conclusion   I - Introduction problématique. Si le désir est d’abord un manque, on ne voit pas comment on pourrait ne pas souffrir. Certes un manque peut être plus ou moins ressenti négativement mais en soi il y aurait en lui une douleur. Par exemple, la faim est souvent ressentie comme un creux plus ou moins douloureux au niveau de l’estomac qu’il nous faudrait combler. Mais le désir n’est peut-être que illusoirement une sensation de manque, celui qui jeûne sait très bien que la douleur du manque de nourriture se transforme en euphorie. Le corps n’étant plus axé sur la digestion a dans un jeûne de courte durée où il peut disposer de ses propres réserves une énergie disponible plus considérable. En ce cas la sensation de manque n’est donc qu’apparente, il semble que le désir de jeûner nous libère de le la sensation de manque. Un désir actif, jeûner nous libère d’un désir passif, la faim. L’ascèse donne donc le sentiment qu’on peut convertir le désir en désir de se libérer du manque illusoire et des souffrances qu’il occasionne. Cependant comme notre exemple du jeûne le suggère, l’ascèse n’est-elle pas morbide ? Un(e) anorexique ne serait-il (elle) pas un ascète qui secrètement rejette la vie et le désir qui la fonde ? Il nous faut donc nous demander si on peut se libérer du désir comme manque sans morbidité ascétique. Le bouddhisme offre à ce sujet une réponse qu’on pourra discuter. Ensuite si on accepte que nous vivons dans l’immédiat immergé dans le monde du désir et que le désir de vivre est positif, comment pourrait-on purifier le désir du désir de mort qui semble inhérent à la vie et qui apporte souffrance et douleur. Enfin notre regard sur la souffrance est peut-être faux : peut-être devons-nous l’accepter dès lors qu’elle sert l’épanouissement de l’évolution du vivant. L’effort qui implique une certaine souffrance n’est-il pas positif ?   II - Pour ne plus souffrir il faut se libérer du désir selon le Bouddha. Le bouddhisme entend nous libérer du désir qui entraîne une succession de plaisirs et de souffrances. Cependant le Bouddha rejette une ascèse morbide car il a pu constater qu’elle ne libérait pas du désir. Au fond le désir de vertu est aussi illusoire que le désir du vice : l’un se nourrit de l’autre pour garder la conscience dans la prison du désir. Pour vraiment se libérer du désir il faut certes le modérer mais il faut surtout apprendre à le voir comme de l’extérieur en se retirant à l’intérieur de sa conscience par une pratique de la connaissance de soi. Dans le bouddhisme cette pratique de la connaissance de soi utilise d’abord la méditation c’est-à-dire une méthode d’observation de la conscience. Selon le Bouddha si on observe sa conscience, on pourra discerner ce qui ressort des phénomènes impermanents et de sa vacuité. En un sens la conscience est comme un espace vide dans lequel le flux des phénomènes prend place. Par exemple dans notre espace de conscience du visible, il y a le monde, notre corps et si on dirige notre regard du côté de ce qui regarde, il y a comme un rien de conscience du visible. Celui qui revient à cette vacuité du regard découvre une relaxation, il est moins tendu vers les objets visibles, il est d&...
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« souffrances qu'il occasionne.

Cependant comme notre exemple du jeûne le suggère, l'ascèse n'est-elle pas morbide ? Un(e) anorexique ne serait-il (elle) pas un ascète qui secrètement rejette la vie et le désir qui la fonde ? Il nous faut donc nous demander si on peut se libérer du désir comme manque sans morbidité ascétique.

Le bouddhisme offre à ce sujet une réponse qu'on pourra discuter. Ensuite si on accepte que nous vivons dans l'immédiat immergé dans le monde du désir et que le désir de vivre est positif, comment pourrait-on purifier le désir du désir de mort qui semble inhérent à la vie et qui apporte souffrance et douleur. Enfin notre regard sur la souffrance est peut-être faux : peut-être devons-nous l'accepter dès lors qu'elle sert l'épanouissement de l'évolution du vivant.

L'effort qui implique une certaine souffrance n'est-il pas positif ?   II - Pour ne plus souffrir il faut se libérer du désir selon le Bouddha. Le bouddhisme entend nous libérer du désir qui entraîne une succession de plaisirs et de souffrances. Cependant le Bouddha rejette une ascèse morbide car il a pu constater qu'elle ne libérait pas du désir.

Au fond le désir de vertu est aussi illusoire que le désir du vice : l'un se nourrit de l'autre pour garder la conscience dans la prison du désir.

Pour vraiment se libérer du désir il faut certes le modérer mais il faut surtout apprendre à le voir comme de l'extérieur en se retirant à l'intérieur de sa conscience par une pratique de la connaissance de soi.

Dans le bouddhisme cette pratique de la connaissance de soi utilise d'abord la méditation c'est-à-dire une méthode d'observation de la conscience.

Selon le Bouddha si on observe sa conscience, on pourra discerner ce qui ressort des phénomènes impermanents et de sa vacuité.

En un sens la conscience est comme un espace vide dans lequel le flux des phénomènes prend place.

Par exemple dans notre espace de conscience du visible, il y a le monde, notre corps et si on dirige notre regard du côté de ce qui regarde, il y a comme un rien de conscience du visible.

Celui qui revient à cette vacuité du regard découvre une relaxation, il est moins tendu vers les objets visibles, il est détendu dans cette vacuité et il s'aperçoit qu'elle existe aussi au sein du. »

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