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comment la conscience peut-elle libérer l'homme ?

Publié le 18/08/2005

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conscience
Par accident, non volontairement, il faut entendre par là par ignorance : si je ne connais pas la hiérarchie des biens, je serai nécessairement malheureux. Par exemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse, en viendra naturellement à nuire à autrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; de plus c'est là un bien qui dépend en large partie du hasard et qui peut échapper à tout instant. Il est donc inconcevable que sachant tout cela on puisse vouloir agir de la sorte. C'est la science qui détermine l'action, elle ne peut être vaincue par les passions, seulement par l'ignorance.Le primat donné à la science explique les railleries dont Socrate accable aussi bien les institutions, en particulier le tirage au sort des magistrats, que l'inspiration qui permettrait à certains de bien agir par une sorte d'illumination.Faisant confiance au savoir et pensant que tous les hommes - fut-ce l'esclave - portent en eux le germe de ce savoir, c'est une vision délibérément optimiste que Socrate offre de l'humanité.       2)      L'inconscient de toutes parts. L'homme est au carrefour de nombreuses chaînes de causes à effets : socio-économiques, culturelles, politiques, affectives... La conscience n'éclaire que les éléments prochains de ces séries, elle ne perçoit pas les séries entières ni tout le réseau dans lequel elle est prise. Toutes ces séries de causes et d'effets qui déterminent la conscience sans qu'elle le sache constituent l'inconscient. La liberté peut se conquérir par la conscience en tant que celle-ci met au jour l'inconscient.

La conscience semble installer l’homme immédiatement dans la liberté. La conscience est en effet ce sentiment par lequel nous sentons que nous nous dirigeons nous-mêmes et avons le choix entre plusieurs possibilités.

Cette liberté propre à l’homme doit elle trouver son extension dans la conscience morale ? La conscience est peut être ce qui écrase au contraire la liberté en donnant à l’homme une responsabilité. La liberté comme capacité immédiate à se choisir est donc problématique.

Mais d’autre part cette liberté que semble nous donner la conscience peut n’être qu’une simple illusion. L’impression que l’on a de choisir occulte les nombreux mécanismes qui déterminent notre choix : mécanismes du cerveau, du désir, de la société…

La liberté perçue immédiatement par la conscience est différente d’une liberté qui serait fondée sur une conscience élargie par la connaissance des déterminismes auxquels est soumis l’homme.

 

Problématique :

La conscience semble donner une liberté immédiate à l’homme, mais peut elle lui donner une liberté plus profonde ?

conscience

« III : La connaissance de soi.

1) La liberté comme connaissance de soi. Il faut distinguer la liberté qui repose sur la croyance que la conscience est indéterminée et naturellement librede la liberté conçue comme connaissance de ses propres déterminations.Socrate avait pour maxime « connais toi toi même », la connaissance de soi passe par tous les pouvoirs quiagissent sur nous.

C'est seulement à partir d'une telle connaissance que l'homme peut déterminer intelligemmentsa place dans le monde.

La liberté doit donc se conquérir dans la conscience de soi conquise par laconnaissance de soi.Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique, mais d'acquérir la science desvaleurs que l'homme porte en lui.

Cette science importe essentiellement — bien avant de connaître la nature oules dieux.

Comment conduire sa vie pour être heureux ; voilà la question qui hante tous les hommes.

L'opinion,confortée en cela par les sophistes, identifie le bonheur à la jouissance, au pouvoir, à la fortune, à la beauté.Sans doute tout cela n'est-il pas négligeable, mais ce sont là des biens équivoques qui peuvent nous être utiles,ou nous nuire selon les circonstances, l'usage qui en est fait.

Pour qu'ils deviennent utiles, il faut que noussachions nous en servir et si l'homme agit toujours en vue de son bien propre, il peut se tromper sur sadéfinition.

Si nul n'est méchant volontairement, c'est d'abord parce que nul ne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que par accident que la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérer mauvaise.

Paraccident, non volontairement, il faut entendre par là par ignorance : si je ne connais pas la hiérarchie des biens,je serai nécessairement malheureux.

Par exemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse, enviendra naturellement à nuire à autrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; de plus c'est là un bien quidépend en large partie du hasard et qui peut échapper à tout instant.

Il est donc inconcevable que sachant toutcela on puisse vouloir agir de la sorte.

C'est la science qui détermine l'action, elle ne peut être vaincue par lespassions, seulement par l'ignorance.Le primat donné à la science explique les railleries dont Socrate accable aussi bien les institutions, en particulierle tirage au sort des magistrats, que l'inspiration qui permettrait à certains de bien agir par une sorted'illumination.Faisant confiance au savoir et pensant que tous les hommes — fut-ce l'esclave — portent en eux le germe dece savoir, c'est une vision délibérément optimiste que Socrate offre de l'humanité.

2) L'inconscient de toutes parts. L'homme est au carrefour de nombreuses chaînes de causes à effets : socio-économiques, culturelles, politiques,affectives… La conscience n'éclaire que les éléments prochains de ces séries, elle ne perçoit pas les sériesentières ni tout le réseau dans lequel elle est prise.

Toutes ces séries de causes et d'effets qui déterminent laconscience sans qu'elle le sache constituent l'inconscient.

La liberté peut se conquérir par la conscience en tantque celle-ci met au jour l'inconscient. Le but du traitement psychanalytique est de ramener au plein jour.

Il faut décoder les symptômes grâce àl'interprétation des rêves, ou à l'association libre.

Une fois les désirs dévoilés, il faut les rendre inoffensifs, soit par lasublimation, soit par un jugement critique conscient: la conscience peut exercer son pouvoir maintenant qu'elleconnaît la raison de son mal. On développera cette thèse avec ce qui suit: Dans la trente et unième des « Nouvelles conférences d'introduction à la psychanalyse » (1932), intitulé « La décomposition de la personnalité psychique », Freud décrit le but du traitement psychanalytique par cette formule : « Là où « çà » était, « je » dois devenir », où le « ça » représente l'inconscient.

Il est remarquable que la traduction de la phrase allemande ait prêté à controverses. Pour comprendre l'enjeu de cette phrase, il faut garder à l'esprit que la psychanalyse, avant d'être une discipline, voire une science, est avant tout une thérapie, une façon de guérir despatients. Dans notre texte, Freud affirme « C'est que l'être humain tombe malade en raison du conflit entre les revendications de la vie pulsionnelle et la résistance qui s'élève en lui contreelles ».

La maladie provient d'un conflit entre les normes « éthiques, esthétiques et sociales » et des désirs qui « semblent remonter d'un véritable enfer ». Or ces désirs censurés ne sont pas plus conscients que la censure elle-même.Le malade subit donc un combat interne dont il n'a ni la maîtrise, ni laconnaissance : « La psychanalyse entreprend d'élucider ces cas morbides inquiétants, elle organise de longues et minutieuses recherches, elle se forgedes notions de secours et des constructions scientifiques et, finalement peutdire au moi : « il n'y a rien d'étranger qui se soit introduit en toi, c'est unepart de ta propre vie psychique qui s'est soustraite à ta conscience et à lamaîtrise de ton vouloir. ». »

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