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Commentez cette réflexion de Kant: J'ai limité le savoir philosophique pour laisser place à la foi

Publié le 05/04/2005

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      I : Une Philosophie « critique »   1)      Kant appelle sa philosophie la philosophie « critique » ; critique renvoie au mot grec « krinein » qui signifie originellement juger une affaire, juger au sens juridique. La raison organisera donc un procès de ses propres prétentions à connaître des objets situés par delà l'expérience, c'est-à-dire à prétendre à un savoir philosophique. 2)      Pour juger des prétentions de la raison, Kant élabore une théorie de la connaissance. Le problème de la métaphysique est qu'elle est totalement « à priori », c'est-à-dire que ses objets sont antérieurs à toute expérience, la connaissance positive consiste au contraire à vérifier les jugements dans l'expérience comme le fait la science expérimentale. 3)      Les problèmes que rencontre la raison sont dus selon Kant à sa nature même : elle éprouve le désir de connaître les objets métaphysiques tels que Dieu, l'âme, la liberté et cela lui fait passer les bornes de la connaissance. la raison se pose des questions auxquelles elle ne peut répondre par ce que les objets métaphysiques sont au-delà de toute expérience possible.     II : Les limites de la connaissance philosophique   1)     Dans la Critique de la Raison Pure, Kant compare sa méthode à celle de Copernic. Le savant polonais mit enfin l'astronomie sur la voie de la science moderne lorsqu'il plaça le soleil au centre de son astronomie et en délogea la Terre (héliocentrisme). Kant compare le décentrement opéré par Copernic au sien propre: jusqu'alors, on a cherché à résoudre le problème de la connaissance en faisant tourner le sujet autour de l'objet. Décentrons l'objet, replaçons au centre le sujet qui connaît et mettons l'objet connu à la périphérie.

 

La Métaphysique est une science des choses supposées exister au-delà du monde physique. Elle traite de choses immatérielles ou d’objets qui ne se présentent jamais dans notre expérience : l’âme, la liberté, Dieu… Les grandes métaphysiques prétendent donner un enseignement positif sur ces matières, cet enseignement est le savoir philosophique. Aristote nous enseigne la nature de l’âme, la nature de Dieu… Mais sa doctrine constitue-t-elle un « savoir « ? En s’appuyant sur les découvertes et les méthodes de la science newtonienne, Kant a tenté de définir rigoureusement ce qu’était une connaissance. Il a tenté de délimiter ce qui était de l’ordre de la connaissance et ce qui était de l’ordre de la pensée spéculative. Il a exclu la Métaphysique de la sphère de la connaissance positive qui s’appuie toujours sur la vérification expérimentale. Cette limitation du savoir philosophique l’a conduit à montrer que seule la foi peut appuyer la pensée de Dieu, de l’âme, de la liberté…  pour que nous la tenions pour vraie.     Problématique : La philosophie traite d’objets problématiques, pouvons nous les connaître ? Et si nous ne le pouvons pas, quel rapport pouvons nous avoir avec les idées métaphysiques ?

 

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« «J'ai fait sa place au savoir, j'ai fait sa place à la croyance.

» Kant Peut-on savoir si Dieu existe, si l'âme est immortelle, si le monde a un commencement? Telles sont les questions auxquelles Kant va répondre à travers cette formule qui se trouve au début de la Critique de la raison pure.

En effet, Kant s'interroge sur les limites du savoir.

Depuis ses origines, la philosophie est en prise avec des débats qu'elle ne parvient pas à trancher, en particulier à propos de sujets tels que l'âme (l'âme est-elle ou non immortelle ?), la liberté (sommes-nous libres?), l'origine du monde (le monde a-t-il ou non une origine?) et Dieu (Dieu existe-t-il ?).

Ces débats sont ceux de ce que l'on nomme la métaphysique.

La philosophie est donc conduite à polémiquer sans cesse sur de tels sujets.

Certaines doctrines posent l'existence de Dieu et s'attachent à la démontrer, d'autres affirment son inexistence et il en est de même pour les questions que nous venons d'évoquer.

Comment alors trancher ? Comme dans toute situation polémique, il s'agit de faire appel à un tiers, à un juge qui va pouvoir énoncer le droit, ce que l'on a le droit ou non de dire.

Ce juge ici est la raison.

Il va donc falloir faire passer ces différentes thèses devant le tribunal de la raison.

Une telle attitude consiste à ne plus faire preuve de crédulité en préférant croire une thèse plutôt qu'une autre, mais à faire preuve d'esprit critique.

C'est dans une telle perspective que Kant pose la question qui guide la Critique de la raison pure: Que puis-je savoir? En effet, lorsqu'on affirme que Dieu existe et qu'on le démontre, on considère ainsi que l'on a affaire à un savoir.

Il en est de même pour la liberté, l'immortalité de l'âme ...

Si nous voulons quitter le terrain de la polémique stérile, adopter une attitude critique, il nous faut alors nous demander ce que nous pouvons savoir: puis-je savoir si Dieu existe ou non ? Puis-je savoir si l'âme est immortelle ou non ? .... »

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