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Cours sur l'art

Publié le 09/03/2020

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INTRODUCTION :

Je ne vous donne pas de problème : ce sera à vous de tenter de l’élaborer à la fin du chapitre.

Par contre, je fais un lien avec le chp précédent : la philosophie politique : on a vu que c’est en entrant en société, que l’homme peut dvpper son humanité, càd sa réflexion et sa moralité. Toute réflexion, comme on l’a vu, vise d’abord un intérêt pratique (et puis je vous rappelle aussi qu’on ne se met jamais à réfléchir pour le plaisir, mais que cela ne se produit que lorsqu’on fait face à un problème qui nous contraint à trouver une solution  « la philosophie est fille de l’étonnement » Platon, Tééthète). Ainsi, quand le domaine du politique est formé, càd que la vie en commun est une réalité humaine, gérée par une administration politique (l’Etat), la réflexion des hommes n’étant plus concentrée sur les moyens de survivre, elle peut s’orienter sur l’invention de techniques afin d’être efficace dans n’importe quel domaine. (Vous me direz donc quand est-ce qu’on traitera les chp sur le travail et les techniques…).

Retenez pour l’instant que l’homme, une fois entré en société, quitte la nature pour créer une culture : celle-ci est le résultat d’une transformation, d’un travail de l’homme sur la nature. La nature est donc ce qui est vierge de culture et qui n’a pas fait l’objet d’un travail humain (ce qui est redondant comme expression, puisqu’à rigoureusement parlé, il n’y a de travail qu’humain ; mais on verra ça après). Autrement dit encore, il n’y a pas de société ou de culture sans travail ni sans technique.

Or l’art est une production strictement humaine et culturelle : vous devez donc comprendre que toute production artistique présuppose un travail (ce n’est pas qqch qui se fait naturellement), et la maitrise de techniques (il faut des connaissances et une réflexion pour produire une oeuvre d’art : « l’inspiration géniale » ne suffit pas !!! Sinon n’importe quelle « bouillasse » improvisée pourrait s’appeler de l’art… Et ce n’est pas parce que certains appellent leur bouillasse de l’art, que c’en est !!).

Il nous faut donc d’abord clairement définir ce qu’est l’art.

I L’art comme nouvelle façon de se rapporter à la nature.

1) définition générale :

Ainsi l’art est bien un rapport avec la nature, puisqu’il s’agit de transformer une matière naturelle en production artistique. Or il n’y a de rapport avec la nature que pour un être qui n’est pas naturel et se sait donc sujet (revoir chp Conscience), qui a conscience de manipuler un matériau brut dans un but précis. Cette distance avec le matériau utilisé suppose donc une réflexion du sujet. Et cette réflexion montre bien que l’activité artistique n’est ni naturelle, ni spontanée : elle requiert un travail et des méthodes efficaces. Il reste alors à savoir ce qui différencie l’art de tout autre travail et de toute production simplement technique.

2) différence art et technique :

Si tout travail en général et toute réalisation technique en particulier répondent à un intérêt pratique, la production artistique, elle, consiste en une transfiguration de la nature. Or transfigurer, c’est faire apparaitre grâce au sensible et par le sensible, qq ch d’autre que le

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sensible : donc qq ch d’intelligible. En outre, ce qui différencie ppalement l’art de n’importe quel travail technique (qui fait partie d’un travail artistique, encore une fois ; puisqu’il n’y a pas d’art sans technique), c’est le but ou la fin recherchée. Toute production technique est un moyen : qui vise donc une fin qui lui est extérieure. Au contraire, la finalité de toute production artistique est elle-même : c’est une fin en soi. Une oeuvre d’art n’est pas un outil (EX : un peintre ne peint pas un tableau pour le mettre au feu l’hiver et se chauffer ; les poèmes d’Aragon pendant la seconde guerre mondiale ne servaient pas non plus seulement de moyen de communication pour la résistance ; car ce n’est pas de cette utilité que ces poèmes tiraient leur dimension esthétique, leur beauté.). C’est donc ppalement la fin recherchée qui permet de distinguer l’art.

Evitez donc de dire que l’art vise ou cherche à reproduire la nature : ceci est une conception antique et désuète de l’art, qui renvoie aussi à une conception dépassée de la nature, envisagée comme création de Dieu ; comme si l’homme cherchait à se rapprocher de la perfection divine. On considère aujourd’hui que la nature n’est ni belle ni laide : elle est ce qu’elle est, que cela corresponde à un projet divin ou pas. Et l’art ne cherche pas à imiter, copier ou reproduire : il n’est pas que figuratif et ne se limite pas à représenter ce qui existe déjà.

Par contre, cette distinction entre l’art et la technique est plus difficile à cerner quand il s’agit d’apprécier des objets qui ont une utilité, mais qui sont aussi censés avoir une valeur artistique : comme c’est le cas des productions de designers par exemple. C’est ce que montre Panofsky :

Chose naturelle, objet technique, oeuvre d’art.

Il n’est pas facile et peut-être même impossible, de classer en catégories étanches les choses naturelles, les objets techniques et les oeuvres d’arts. Pendant longtemps, l’art a rempli des fonctions utiles débordant largement une simple appréhension esthétique, et le design nous a appris à considérer les objets techniques esthétiquement. Pour Panofsky, même s’il est possible de poser des distinctions entre l’utile et le beau, il faut prendre en considération l’intentionnalité de celui qui se rapporte à l’objet. Il est toujours possible d’adopter une attitude esthétique face à tout objet.

« Une oeuvre d’art n’est pas toujours créée dans le but exclusif de procurer du plaisir, ou pour employer une expression plus philosophique, pour être esthétiquement perçue. « La fin de l’art est la délectation » : cette maxime de Poussin avait une portée révolutionnaire ; car les écrivains d’alors avaient toujours insisté sur l’idée que l’art, quelque plaisir qu’on y pût prendre, était aussi en quelque façon utile. Mais toujours une oeuvre d’art possède une signification esthétique (à ne pas confondre avec la valeur esthétique) : qu’elle ait ou non servi une intention pratique, et qu’elle soit bonne ou mauvaise, elle demande à être esthétiquement perçue.

Il est possible de percevoir tout objet, naturel ou créé par l’homme, sur le mode esthétique. Nous le faisons pour parler en termes aussi simples qu’il est possible, quand nous nous en tenons à le regarder (ou à l’écouter) sans aucune référence (intellectuelle ou émotive) à quoi que ce soit d’extérieur à lui. Quand on regarde un arbre en charpentier, on lui associera les divers usages qu’on peut faire de son bois ; en ornithologue, on lui associera les différents oiseaux qui peuvent y nicher. Quand à une course de chevaux un joueur observe l’animal sur lequel il a misé, il associera à sa performance le désir qu’il a de le voir gagner. Seul celui qui s’abandonne simplement et tout entier à l’objet de sa perception le perçoit esthétiquement.

Mais il faut distinguer : en face d’un objet naturel, il dépend de nous seuls que nous choisissions ou non de le percevoir esthétiquement. Un objet créé de main d’homme au

I L’art comme nouvelle façon de se rapporter à la nature.

1) définition générale

2) différence art et technique

Panofsky ; L’Oeuvre d’art et ses Significations

3) le beau et l’agréable

 Kant ; Critique de la Faculté de Juger

II Etre un artiste est-ce quelque chose qui s’apprend ?

1) impossibilité d’une définition

≠ Hegel ou Platon qui nient la spécificité de l’art.

2) l’indicible

 Alain ; Système des Beaux Arts

 l’oeuvre d’art est un tout, dont le sens est inépuisable.

 une oeuvre traverse l’histoire.

« 2 L’ART INTRODUCTION : Je ne vous donne pas de problème : ce sera à vous de tenter de l’élaborer à la fin du chapitre. Par contre, je fais un lien avec le chp précédent : la philosophie politique : on a vu que c’est en entrant en société, que l’homme peut dvpper son humanité , càd sa réflexion et sa moralité.

Toute réflexion, comme on l’a vu, vise d’abord un intérêt pratique (et puis je vous rappelle aussi qu’on ne se met jamais à réfléchir pour le plaisir, mais que cela ne se produit que lorsqu’on fait face à un problème qui nous contraint à trouver une solution  « la philosophie est fille de l’étonnement » Platon, Tééthète ).

Ainsi, quand le domaine du politique est formé, càd que la vie en commun est une réalité humaine, gérée par une administration politique (l’Etat), la réflexion des hommes n’étant plus concentrée sur les moyens de survivre, elle peut s’orienter sur l’invention de techniques afin d’être efficace dans n’impor te quel domaine.

(Vous me direz donc quand est -ce qu’on traitera les chp sur le travail et les techniques … ).

Retenez pour l’instant que l’homme, une fois entré en société, quitte la nature pour créer une culture : celle -ci est le résultat d’une transforma tion, d’un travail de l’homme sur la nature.

La nature est donc ce qui est vierge de culture et qui n’a pas fait l’objet d’un travail humain (ce qui est redondant comme expression, puisqu’à rigoureusement parlé, il n’y a de travail qu’humain ; mais on verr a ça après).

Autrement dit encore, il n’y a pas de société ou de culture sans travail ni sans technique. Or l’art est une production strictement humaine et culturelle : vous devez donc comprendre que toute production artistique présuppose un travail (ce n’ est pas qqch qui se fait naturellement), et la maitrise de techniques (il faut des connaissances et une réflexion pour produire une œuvre d’art : « l’inspiration géniale » ne suffit pas !!! Sinon n’importe quelle « bouillasse » improvisée pourrait s’appele r de l’art… Et ce n’est pas parce que certains appellent leur bouillasse de l’art, que c’en est !!) .

Il nous faut donc d’abord clairement définir ce qu’est l’art. I L’art comme nouvelle façon de se rapporter à la nature. 1) définition générale : Ainsi l’art est bien un rapport avec la nature, puisqu’il s’agit de transformer une matière naturelle en production artistique.

Or il n’y a de rapport avec la nature que pour un être qui n’est pas naturel et se sait donc sujet (revoir chp Conscience), qui a conscience de manipuler un matériau brut dans un but précis.

Cette distance avec le matériau utilisé suppose donc une réflexion du sujet.

Et cette réflexion montre bien que l’activité artistique n’est ni naturelle, ni spontanée : elle requiert un travail et des méthodes efficaces.

Il reste alors à savoir ce qui différencie l’art de tout autre travail et de toute production simplement technique. 2) différence art et technique : Si tout travail en général et toute réalisation technique en particulier répondent à un intérêt pratique, la production artistique, elle, consiste en une transfiguration de la nature.

Or transfigurer, c’est faire apparaitre grâce au sensible et par le sensible , qq ch d’autre que le. »

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