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Crise et progrès s'excluent-ils l'un l'autre ?

Publié le 23/02/2004

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Ce qui se fait de grand dans l'histoire se fait grâce aux passions humaines que l'Esprit utilise comme une ruse. Pour saisir le mouvement de l'histoire, il ne faut pas se contenter d'inventorier les faits, il faut parvenir à une certaine hauteur de vue où chaque événement prend son éclairage et sa vérité. Le sens de l'histoire ne tient pas compte des principes de la morale, mais l'histoire se sert des hommes pour traduire dans les faits le progrès de la conscience vers la liberté.Les crises font progresser l'humanité Marx s'inspire de la conception de l'histoire de Hegel, sauf que, pour lui, ce ne sont pas les crises des idées qui font progresser l'histoire, mais celles des rapports économiques. A chaque stade de l'histoire correspond un mode particulier de rapports économiques et sociaux. Lorsqu'un ordre économique ancien est remplacé par un nouveau, il y a une crise (une révolution) qui débouche sur un progrès (l'émancipation des travailleurs). Puisque « la production économique et la structure sociale qui en résulte nécessairement forment, à chaque époque, la base de l'histoire politique et intellectuelle de l'époque », le « Manifeste » affirme que « toute l'histoire a été une histoire de lutte de classes ». Mais la démonstration à laquelle se livre Marx ne s'arrête pas là:  rendant intelligible le passé de l'humanité, elle en annonce également l'inéluctable avenir. En effet, « Cette lutte a actuellement atteint une étape où la classe opprimée et exploitée (le prolétariat) ne peut plus se libérer de la classe qui l'exploite et l'opprime sans libérer en même temps et pour toujours la société entière de l'exploitation, de l'oppression et des luttes de classes. »             Réfutant un certain nombre d'interprétation fautives du Marxisme, Lénine affirme dans «L'Etat & la Révolution » que l'oeuvre de Marx ne saurait se limiter à cette seule découverte de la lutte des classes : l'idée de la « lutte des classes » n'est rien en effet si on ne la combine pas à celle de « dictature du prolétariat ».

« L'histoire progresse par crisesPour Hegel, le conflit est le moteur même de l'histoire.

Celle-ci secaractérise en effet par le changement.

Or, le changement historiquene suit pas une évolution linéaire et harmonieuse, mais procède parcontradictions. "Pour bien connaître les faits et les voir à leur vraie place, il fautêtre placé au sommet - non les regarder d'en bas, par le trou dela serrure de la moralité ou de quelque autre sagesse." Hegel, LaRaison dans l'histoire, 1830. L'histoire a un sens.

Elle se sert des individus pour réaliser ses fins.Certains personnages historiques jouent un rôle essentiel parce qu'ilsdoivent être considérés comme "les hommes d'affaire du Génie del'univers".

Ce qui se fait de grand dans l'histoire se fait grâce auxpassions humaines que l'Esprit utilise comme une ruse.

Pour saisir lemouvement de l'histoire, il ne faut pas se contenter d'inventorier lesfaits, il faut parvenir à une certaine hauteur de vue où chaqueévénement prend son éclairage et sa vérité.

Le sens de l'histoire netient pas compte des principes de la morale, mais l'histoire se sert deshommes pour traduire dans les faits le progrès de la conscience vers laliberté. Les crises font progresser l'humanitéMarx s'inspire de la conception de l'histoire de Hegel, sauf que, pour lui,ce ne sont pas les crises des idées qui font progresser l'histoire, maiscelles des rapports économiques.

A chaque stade de l'histoirecorrespond un mode particulier de rapports économiques et sociaux.Lorsqu'un ordre économique ancien est remplacé par un nouveau, il y aune crise (une révolution) qui débouche sur un progrès (l'émancipationdes travailleurs). Puisque « la production économique et la structure sociale qui en résulte nécessairement forment, à chaque époque, la base del'histoire politique et intellectuelle de l'époque », le « Manifeste » affirme que « toute l'histoire a été une histoire de lutte de classes ». Mais la démonstration à laquelle se livre Marx ne s'arrête pas là: rendant intelligible le passé de l'humanité, elle en annonce égalementl'inéluctable avenir.

En effet, « Cette lutte a actuellement atteint une étape où la classe opprimée et exploitée (le prolétariat) ne peut plus selibérer de la classe qui l'exploite et l'opprime sans libérer en même tempset pour toujours la société entière de l'exploitation, de l'oppression etdes luttes de classes.

» Réfutant un certain nombre d'interprétation fautives duMarx isme, Lénine affirme dans « L‘Etat & la Révolution » que l'oeuvre de Marx ne saurait se limiter à cette seule découverte de la lutte des classes : l'idée de la « lutte des classes » n'est rien en effet si on ne la combine pas à celle de « dictature du prolétariat ». RAPPEL: La dictature du prolétariat chez MarxLe passage du capitalisme au communisme se fait par un acte révolutionnaire: comme le prolétariat constituel'immense majorité de la population, il devrait triompher aisément de la bourgeoisie, mais comme celle-ci trustetous les pouvoirs (économique, industriel, financier et militaire, etc.), Marx pense que pour supprimer lesstructures de l'Etat capitaliste, une dictature transitoire sera nécessaire.

Durant cette brève période, unpouvoir autoritaire devra en finir avec le mode bourgeois de production (propriété privée, exploitation del'homme par l'homme, etc. Elle reste pourtant l'un des concepts clés de la théorie Marx iste et Lénine le reconnaissait bien qui, dans un texte de 1914 consacré à Marx déclarait : « Que, dans une société donnée, les aspirations des uns aillent à l'encontre de celles des autres, que la vie sociale soit pleine de contradictions, que l'histoire nous montre unelutte entre les peuples et les sociétés, aussi bien qu'en leur sein, qu'elle nous montre en outre une alternancede périodes de révolutions et de périodes de réaction, de guerres et de paix, de stagnation et de progrèsrapide ou de déclin, ce sont là des faits universellement connus.

Le Marx isme a fourni le fil conducteur qui permet de découvrir l'existence de lois dans ce labyrinthe et ce chaos apparents : c'est la théorie de la luttedes classes.

» La théorie de la lutte des classes est donc, aux yeux d' Engels , l'idée maîtresse de Marx comme elle est, aux yeux de Lénine , le fil conducteur qui permet de comprendre l'histoire humaine.

C'est sur elle en tout cas que s'ouvre le texte du « Manifeste ».. »

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