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Désir et volonté

Publié le 15/01/2004

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C'est l'enfant qui désire, qui supplie les puissances célestes (le père, la mère, l'oncle généreux) pour obtenir des jouets ou des bonbons. La volonté, c'est au contraire une attitude d'adulte. À la prière, elle substitue le travail. Il n'y a de volonté que là où un commencement d'exécution peut s'inscrire dans le réel. Condillac nous accorderait d'ailleurs ce point puisqu'il n'y a de volontaire, il le reconnaît, que le désir réalisable.
B. Le pouvoir de dire « non «
Mais un désir exclusif, même réalisable, ne mérite pas encore le nom de « volonté «. L'impulsion d'un désir tout-puissant est d'ordre passionnel, plutôt que volontaire. L'homme qui cède à un violent désir est un faible, et pas du tout un homme de volonté. En revanche, tout le monde tiendra pour homme de volonté celui qui résiste à ses désirs ! Charles Renouvier (1815-1903) déclarait par exemple : « Vouloir vraiment, c'est vouloir ce qu'on ne veut pas.
Désir et volonté : on pourrait croire que ce sont des synonymes, cf. « je veux « (manger des fraises…) ; en fait, la volonté désigne certes un souhait ou un désir, mais qui est réfléchi, rationnel (« je veux obtenir mon bac « : cela suppose de réfléchir sur les moyens me permettant d’atteindre ma fin)

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