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En quel sens peut-on dire que l'homme n'est pas un être naturel ?

Publié le 13/12/2011

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En quel sens peut-on dire que l’homme n’est pas un être naturel ?  La question ainsi posée en soulève plusieurs autres. Elle ne dit pas que l’homme n’est pas un être naturel, elle demande dans quel sens il n’est pas un être naturel ! Ce qui signifie que dans un autre sens, autrement dit si la problématique  est différemment posée, on peut en déduire que l’homme est un être naturel !

 

 Afin d’établir une base de réflexion, il nous apparaît essentiel de définir les concepts-clé de l’énoncé à savoir l’homme et la nature (ou l’état naturel)

L’homme est le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage «). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison «, l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique «. Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage avec lequel il communique, échange sur un plan intellectuel et peut accéder à la spiritualité.  L’homme est doué d’intelligence, de pensée réflexive qui lui permet de se concevoir dans l’univers (qui suis-je ? où vais-je ? ..). Des caractères innés définissent son espèce et des acquis lui permettent de transmettre la culture, ce qui le différencie de l’animal.                                                                    

 

« Bintz garin TS7 pour le 09.11.11 >> En décrivant l’homme comme un être capable d’agir par lu i- même, pour lui -même, il définit la nature humaine.

Mais alors, si jusqu’à présent tous les concepts philosophiques nous orientent vers la prise de conscience que l’homme est un être naturel, en quel sens peut -on dire que ce même homme n’est pas un être naturel ? Nous avons vu que l’homme est un être naturel ; qu’il possède toutes les caractéristiques d’un animal.

Mais un animal raisonnable ; c’est donc aussi un être de culture.

Mais comment est définie la culture ? Selon Edgar Morin : < < La culture est un patrimoine informationnel constitué de savoirs, savoir- faire, règles, normes propre s à une société.

La culture s’apprend, se réapprend, se transmet, de génération en génération.

Elle n’est pas inscrite dans les gènes, mais au contraire dans l’esprit -ce rveau des êtres humains.

>> A ces fins, l’homme comme tout animal, va se rapprocher de ses semblables pour v ivre en communauté.

Mais il ne se contente pas uniquement de rester en communauté dans des buts précis de survie à savoir se nourrir et préserver l ’espèce, qui sont les caractéristiques de l’instinct primaire , mais il va s’investir au sein de ce groupe, afin de trouver des réponses à ses problèmes et questionnements existentiels et dans le but de les partager avec les membres de son espèce au moyen d’un langage codifié.

On entend par langage la faculté de communiquer la pensée soit par un système de signes visuels (langage des gestes), ou par des sons associé s à la parole.

Ainsi constituée, une langue peut être compris e par tous les membres d’une société.

Bergson va plus loin et confère au langage une attribution supplémentaire en le reliant directement à la conscience : > .Ainsi, l e langage permet de transmettre des techniques, des règles, des habitudes de vie, aux individus d’un même groupe.

De ce fait, l’homme construit et consolide les bases d’une civilisation (c’est -à -dire un groupe d’individ us qui partagent la même culture) et donc d’une culture .

Lévi -Strauss dans ses recherches ethnologiques retient la notion de diversité des cultures et d’absence d’échelle de valeur permettant de les juger .

> C’est ce même langage codifié qui sert l’éducation.

Se faire comprendre et transmettre.

Comme dans toute vie animale, l’enfant nait sans aucune connaissance, c’est à ses géniteurs ainsi qu’aux membres de s on espèce de lui apprendre ce qu’il y a à savoir sur le monde qui l’entoure.

Mais c’est aussi l’éduquer à certaines règles essentielles de vie en société tel que le respect, et les institutions de la civilisation dans laquelle il nait.

Emmanuel Kant pense que : > Comme dit dans l’introduction, Aristote définit l’h omme comme un c’est -à -dire cet être social et collectif qu’est l’homme.

Mais s’il est un être politique , il reste avant. »

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