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En quel sens peut on dire que l'homme n'est plus un être naturel ?

Publié le 28/08/2005

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Il s'agit plutôt de se demander si malgré ces différences culturelles que l'on reconnaît il ne subsisterait pas quelque chose de commun à tout homme. L'idée de la symbolique chez Freud va dans ce sens, la symbolique est une technique d'interprétation des rêves proposée par Freud. Il ne s'agit pas de demander au patient à quoi il associe tel symbole, Freud dans l'introduction à la psychanalyse (chap 10) propose une certaine universalité du symbolisme. Quand un homme rêve d'une forêt Freud voit dans ce rêve le symbole du pubis féminin. Ce qui nous intéresse c'est que Freud défend la thèse qu'il s'agit là d'un principe d'interprétation global. Le symbolisme n'est donc pas une question de personne, il vaut pour tous. Or comment valider la thèse du symbolisme sans affirmer en même temps l'existence d'une certaine nature humaine? Puisque un symbole signifie la même chose pour tous c'est bien que nous avons quelque chose en commun.   TRANSITION Nous nous acheminons donc vers l'idée selon laquelle l'homme qui était à l'origine un être naturel ne l'est plus à présent, mais que cependant une nature humaine reste cachée et que le symbolisme la révèle. Une telle conclusion se fonde donc sur l'idée selon laquelle l'homme aurait été un être naturel, mais que cette nature fut corrompue.

Partie du programme abordée : La liberté. Analyse du sujet : Un sujet archi-classique. La liberté est-elle une qualité constitutive de la nature humaine ou le fruit d'un processus (individuel ou collectif) ? Conseils pratiques : Interrogez-vous avec soin sur les différents niveaux de la liberté (psychologique, morale, politique, etc.). Rappelez les analyses de Sartre (l'homme condamnées être libre ; mais n'exerçant cette liberté que par l'action).

Le sujet part d'un présupposé, l'homme a été un être naturel. On nous demande de montrer dans quelle mesure celui-ci a quitté cet état naturel dans lequel il demeurait jadis. L'homme est un être qui semble peu naturel, nous produisons énormément de choses que la nature ne fournit pas en conséquence cela peut participer à affirmer que l'homme est un être culturel et pas naturel. Cependant malgré ces créations culturelles ne reste-t-il pas une nature humaine qui subsiste commune en tout homme et en tout temps. Le processus de culture a-t-il une fois pour toute anéanti   toute culture?

 

« Introduction Aujourd'hui, la science considère comme totalement acquises les origines animales, donc totalementnaturelles, de l'homme.

La culture distingue pourtant celui-ci des animaux.

Le naturel chez l'homme regroupe tout cequi est inné, le culturel tout ce qui est acquis.

Qu'est-ce qu'un homme "naturel" ? Est-ce un homme "moins civilisé" ?Où est la différence entre naturel et culturel ? Y a-t-il des différences de nature entre les hommes ? Reste-t-il uninstinct chez l'être humain ? Si oui, est-cil plus présent chez un individu que chez un autre ? Qu'est-ce qui est"naturel" dans le comportement d'une personne ? Peut-on dire d'un homme qu'il est plus naturel qu'un autre ? I - Cette affirmation n'est pas toujours permise Tout d'abord, naturel pourrait signifier plus proche de la nature, c'est-à-dire de ce qui n'a pas été transformé par l'intervention humaine.

Rousseau parle d'un "homme Sauvage",par opposition à l'homme "policé" ou civilisé ( Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité ).

Il décrit un homme "pensant peu", dont "sa propre conservation ferait l'unique soin", à la manière d'un animal.

Peut-on envisagerun homme non-civilisé ou moins civilisé qu'un autre? Tous les être humains,depuis l'existence de "l'Homo Sapiens" dont nous faisons actuellement partie,utilisent des outils élaborés (silex taillé, fourchettes ou encore baguetteschinoises), pratiquent l'art (peinture rupestres, masques africains,musiques...) et des rites religieux (ex: enterrements)...

Ces éléments sontdes preuves de la civilisations chez l'espèce humaine.

Une civilisation peutéventuellement éprouver des difficultés à en reconnaître une autre en tantque telle.

Les Occidentaux ont longtemps cru que les Noirs africains n'étaientpas civilisés.

Mais tous les êtres humains possèdent les mêmescaractéristiques de la civilisation (outils, art, religion, morale...): nous nepouvons donc pas dire d'un homme qu'il est moins civilisé qu'un autre.L'homme sauvage n'existant pas, on ne peut pas dire d'un homme qu'il estplus naturel qu'un autre au sens de "plus civilisé". Un humain plus naturel pourrait être une personne qui possède plus d'instinct qu'une autre.

L'instinct seraitune caractéristique innée, qui s'opposerait donc à la culture.

Y a-t-il un instinct chez l'être humain ? On a retrouvéau XVIII° siècle un enfant élevé pendant onze ans par des renards.

Il vivait à la manière de ces animaux, mangeaitdes poule crues sans s'aider des mains, s'abritaient dans un terrier, ne se tenait jamais en position debout et neparlait pas.

Chez l'homme, rien n'est donc vraiment instinctif, tout est imitation et acquisition, donc culturel.

Deplus, on a constaté que dans les camps de concentration nazis, les hommes qui ont survécu sont globalement ceuxqui avait plus de vie intellectuelle, d'idéaux, de culture.

Les autres sont morts plus rapidement.

Si un homme a puêtre sauvé par sa culture là où un autre plus cultivé est mort, c'est que l'instinct de survie n'existe pas (ou plus)chez l'homme.

Par conséquent, on ne peut pas dire d'un homme qu'il est plus naturel qu'un autre au sens où il auraitplus d'instinct.

Enfin, la nature est par définition l'essence des choses.

Elle définit ce qui leur est propre: c'est le sensévoqué par le titre du poème de Lucrèce De rerum natura ou "de la nature des choses".

Ainsi, la nature de l'homme est ce qui fait de l'homme un homme.

De même par exemple que tous les casse-noix ont pour nature de casser desnoix, l'homme a pour nature le langage et la conscience.

C'est ce qui est commun à tous les hommes en n'étantpropre qu'aux hommes.

En ce sens, tous les hommes ont la même nature, et aucun ne peut être rationnellementplus proche de cette nature qu'un autre (cela signifierait qu'un homme peut-être "plus un homme qu'un autre").

Ainsi, plusieurs raisons nous empêchent de dire qu'un homme puisse être plus naturel qu'un autre.Néanmoins, cette affirmation est permise dans certains cas.

II - Dans quels cas un homme peut-il être plus naturel qu'un autre ? Dans la vie courante, nous employons le terme "naturel" pour qualifier une personne simple ou sincère, quiexprime spontanément ce qu'elle pense.

On ne dira pas d'un homme qu'il est naturel s'il fait preuve d'hypocrisie, oualors s'il parle peu et paraît vouloir dissimuler ce qu'il ressent ou pense.

Dans ce cas, les comportements sont. »

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