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Existe-t-il des règles pour penser droitement ?

Publié le 27/02/2004

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EXISTENCE (lat. existere, sortir de, s'élever de)

Gén. Le fait d'être. En ce sens existence s'oppose à néant (il y a quelque chose plutôt que rien) et à essence. Exist. L'opposition de l'existence et de l'essence est, pour l'existentialisme, fondamentale. En effet, ek-sistere, c'est être en dehors de soi-même, en quête de soi. C'est précisément, selon Sartre, ne pas avoir de nature a priori , ne pas savoir à l'avance ce qu'on est, chercher ce que l'on veut être. Alors que les choses sont conçues avant d'exister, ont une essence avant d'avoir une existence, l'homme est libre de se choisir (en lui « l'existence précède l'essence »). L'angoisse fondamentale de l'existence n'est donc pas celle du néant qui s'exprime dans Hamlet (« être ou ne pas être »). Elle est plutôt pour chacun celle du sens qu'il lui revient de donner à sa vie, d'une essence à construire sans aide et sans appui.

DROIT (lat. directus, droit, conforme à une règle)

Gén. Le sens de l'adjectif latin directus, sans courbe, indique d'emblée que le droit est institué pour se conformer à une règle, voire rectifier, corriger les relations entre les hommes. Ainsi, le droit qui dit ce qui doit être s'oppose d'abord au fait (ce qui est). Il est dans l'essence du droit de s'instituer contre le fait. Droit positif. Le droit positif est l'ensemble des règles définissant ce qui est légal, permis, et illégal, interdit, dans une société donnée. L'institution du droit positif signale la disjonction de la puissance matérielle (capacité de faire) et du pouvoir formel (droit de faire) ; nul n'est autorisé à faire tout ce qu'il peut faire : nul ne peut tout ce qu'il peut. Droit naturel. Le droit en tant qu'il est simplement positif (posé, établi comme convention) est lui-même un fait de culture. Ainsi, les hommes n'auraient pas tous les mêmes droits. Ce qui est ici illégal serait ailleurs permis. Or, n'existe-t-il pas un droit supérieur à toute convention positive qui résulte de la nature de l'homme ? On appelle, en effet, droit naturel non pas le droit existant naturellement, mais le droit qui met en évidence la vraie nature du droit : énoncer ce qui doit être pour tous les hommes, autrement dit corriger le fait aussi bien culturel que naturel. Ce droit idéal signale la disjonction toujours possible entre ce qui est légal et ce qui est légitime. Une loi n'est pas forcément juste ; elle ne l'est qu'en rendant légal ce qui est légitime et illégal ce qui est illégitime. Est légitime « ce que tout homme peut faire également » quelles que soient ses particularités naturelles (force, sexe) et culturelles (nationalité, religion). Par droit naturel, il faut donc entendre droit rationnel : l'identité des droits est fondée sur une identité ontologique des hommes (tous les hommes ont la faculté de penser) et non sur une identité naturelle ou culturelle. Ainsi, on peut opposer la conception universaliste du droit naturel ou rationnel aux conceptions naturalistes et culturalistes des racistes. Voir égalité.

« ,_ 1 fl n'existe pa.s de rlgles TJOUT penser droitement 1 U[.]~1 La pensée dépasse la logique.

Les moyens mis en œuvre par le cerveau pour résoudre un problème ne sont pas les mêmes d'un individu à l'autre.

L'esprit qui découvre invente de nouvelles règles.

L'esprit n'est pas un ordinateur 1 'extraordinaire déve­ L loppement de l'in­ formatique , à partir des années 60, a laissé sup ­ poser un temps que le mode de fonctionnement de l'esprit humain pou­ vait être comparable à a..

........

d6monlrent perllunl..., non perdes .,,.....logiques( ..

.).- Friedrich Nietzsche, Le l.IVle du philosophe celui d'un ordinateur.

Cette idée est désormais tombée en désuétude.

Les règles de fonction ­ nement de la pensée échappent à toute for- malisation logique.

Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'obéit à au­ cune logique! Il n'y a pas une logique, mais des logiques L e peintre ne pense pas de la même manière que le physi­ cien.

Il est vain, pour l'instant tout au moins , de chercher des règles communes à ces deux modes de pensée.

Pour­ tant , l'on est forcé de reconnaître que la pen­ sée de Van Gogh n'est pas moins cohérente et créative que celle d'Ein­ stein.

Simplement, la logique de la décou- verte en physique n'est pas celle de la créa­ tion artistique.

La pensée ne se réduit pas au langage qui l'exprime L a logique à laquelle pensent Arnauld et Nicole est entièrement fondée sur le langage .

Or, la pensée , avant de produire une idée consciente, suit des che­ mins complexes dont personne ne peut vé­ ritablement rendre compte .

Partant de ce constat , il ne peut pas y avoir de règles cer­ taines permettant de penser droitement.

La pensée obéit à des principes d'une telle complexité qu'ils ne peuvent être soumis à des règles d'une valeur absolue.

Il n'existe pas de crecette• infaillible permettant d'atteindre le vrai.. »

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