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Explication d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique de Kant

Publié le 16/12/2010

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histoire

 

Le  développement de la culture semble reposer sur un dessin de la nature qui s'impose aux hommes à leur insu, comme si la nature avait voulu, en restreignant les possibilités de satisfaction naturelles de l'homme, obliger celui ci a obtenir ce qui lui manque par son travail acharné, afin de développer ses facultés et de gagner ainsi l'estime de soi.

"La nature a voulu que l'homme tire entièrement de lui-même tout ce qui dépasse l'agencement mécanique de son existence animale, et qu'il ne participe à aucune autre félicité ou perfection que celle qu'il s'est créée lui-même, indépendamment de l'instinct par sa propre raison. >>

 

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« quelle est la finalité propre de l'être doué d'une raison et d'une main ? Comme il s'agit d'une dotation naturelle,l'homme tirant tout de lui-même sauf sa raison et sa main, la réflexion est nécessairement conduite à prendre pourobjet la nature.

Que faut-il entendre par là et comment Kant l'envisage-t-il ? La nature est ici douée de volonté : elle manifeste donc une intention cachée.

Les animaux se contentent, eux, del'agencement mécanique de leur existence.

L'homme doit dépasser son animalité pour atteindre une ''autre félicité".Ce bonheur, il doit le créer lui-même, et peut - dans ce cas - devenir une sorte de perfection.

Pour cela, il doitdépasser l'instinct, et ne compter que sur sa raison.

L'homme est humain parce qu'il s'émancipe de la nature.Pourtant, il doit l'utiliser à ses propres fins. Proposition 3 :« Quand je vois que dans l'âge de la plus grande activité l'on boucle lesjeunes gens à des études purement spéculatives, et qu'après, sans la moindreexpérience ils sont tout d'un coup jetés dans le monde et dans les affaires, jetrouve qu'on ne choque pas moins la raison que la nature […].

Par quel bizarretour d'esprit nous apprend –on tant de choses inutiles, tandis que l'art d'agir estcompté pour rien ? »(Rousseau, Emile livre IV, OEuvres complètes t.

IV, p.

543) Pour Kant, la définition de la fin de la raison implique un art d'agir quiexcède l'habileté et la prudence pour rejoindre la moralité.

La question devientici : l'histoire s'accorde-t-elle avec les exigences de la moralité qui définissent ledevoir ? L'histoire est-elle indifférente à la loi de la liberté qui est morale ? Elleest plutôt le récit de l'accomplissement de cette liberté à l'échelle de l'espèce.

Ilfaut donc supposer que la nature et la liberté conspirent pour que la liberté nesoient pas une pure fiction et que la nature ne rende pas la vie humaineinvivable.

Autrement dit, il faut supposer que la nature veut la culture : elle veutque l'homme se développe pragmatiquement (habileté, prudence) et moralementdans l'histoire pour qu'il atteigne ce qu'elle a prévu dans ses dispositions.

La nature humaine double est de telle sorte que l'homme ne peut se contenter de suivre ses instincts, lesquels sontautomatiques, mais il doit suivre un objectif qu'il se donne à lui-même grâce à sa raison.

L'instinct consiste à savoiret savoir-faire immédiatement, sans réflexion ni apprentissage.

Pourquoi l'homme n'est-il pas un animal comme lesautres ? Pourquoi la nature humaine est-elle double ? Pourquoi l'homme a-t-il une raison ? La nature a donné peu de moyens aux hommes ; la main ne s'utilise pas instinctivement : il faut d'abord choisir unoutil, le prendre, et ensuite apprendre à s'en servir.

Ainsi l'homme doit travailler pour se perfectionner et ainsiacquérir une habilité et une technique.

La main a ainsi une fonction de préhension universelle qui permettra à laraison de se développer. Ainsi l'homme a tout le mérite de ce qu'il est devenu de telle sorte qu'à défaut d'avoir le bien-être, il peut prétendreà une estime raisonnable de soi.

Il s'agit de l'idée agréable et complaisante que l'on se fait de soi-même.

Lajouissance et le bonheur de l'homme passent donc avant tout par le mérite, préambule à la moralité.

On constateque les générations semblent toujours se sacrifier pour les générations suivantes.

Leur satisfaction réside dans lemérite qu'elles en tirent. Kant va montrer que l'insuffisance, chez l'homme, de la dotation animale, crée par elle même une disposition àl'humanité, du fait que la destination de Lhomme est d'outrepasser les limites de son être simplement physique.

Lesindividus doivent créer ce que ne leur donne pas la nature.

Conception paradoxale du rôle de la finalité de la natureen l'homme ; la finalité de l'existence humaine est de s'arracher à la nature : le fait que l'instinct n'impose aucune. »

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