Kant: Liberté et bonheur
Publié le 11/01/2004
Extrait du document


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pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n'obéit qu'aux lois."
La première phrase du texte, qui sépare radicalement le bonheur de la sphère législatrice, montre qu'il n'y a pasd'impératif qui puisse commander, au sens strict du mot, de faire ce qui rend heureux.
Chez KANT, le bonheur est eneffet un idéal, non de la raison, mais de l'imagination.
La seconde phrase du texte confirme ce postulat puisque la recherche du bonheur est rattachée à l'illusioncaractérisée à la fois comme contradictoire et changeante.
D'où l'impossibilité d'y asseoir tout principe qui exige, pardéfinition, la stabilité.
B - Bonheur et politique
En un second temps est présentée l'articulation avec la sphère politique à travers la notion de salut public.
Mais cette articulation vise en fait une réelle et définitive séparation des domaines.
Le salut public "garantit laliberté de chacun par des lois".
Il constitue de ce fait un véritable principe.
Par ce simple fait, il est d'emblée séparé (formellement) du bonheur.Mais, en outre, il est ce par quoi une éventuelle quête du bonheur est possible.
Il garantit sa possibilité, maisn'intervient jamais à aucun stade dans sa réalisation.
Voilà pourquoi, détaché de la raison et renvoyé à la sphère de l'imagination, le bonheur, qui n'est pas un conceptuniversalisable, est laissé à la libre conduite de l'individu.Sa seule "limite" est précisément ce qui le définit privativement :il ne doit pas interférer avec la liberté de chacun, celle-là même qui est garantie par la loi.
2 - L'enjeu de cette réflexion
KANT marque ainsi sa défiance devant toute dérive éventuelle du législatif, mais il définit surtout avec uneremarquable netteté les attributs uniquement empiriques attachés au bonheur.
V - QUELQUES RÉFÉRENCES POSSIBLES
KANT, Fondements de la métaphysique des moeurs
ROUSSEAU, Lettres écrites sur la montagne
VI - LES FAUSSES PISTES
Il ne fallait surtout pas oublier la maxime de ROUSSEAU : "pas de libertés sans lois".
Cela permettait d'éviter toutesorte de confusion sur l'exercice de la liberté.
VII - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR
Il s'agissait de rester au plus près du texte en utilisant ses connaissances sur deux notions : le bonheur et la liberté.Le texte était intéressant parce qu'il permettait de mener à bien une réflexion personnelle en remettant en cause(et en ordre) certains préjugés concernant l'articulation (et la séparation) des domaines du bonheur et de la liberté.
KANT (Emmanuel). Né et mort à Königsberg (1724-1804).
Fils d'un sellier d'origine écossaise, il fit ses études à l'Université de Königsberg, et s'intéressa davantage à la physique et à la philosophie qu'à la théologie.
En 1755, ilest privat-dozent de l'Université de sa ville natale, puis il est nommé professeur extraordinaire de mathématiques etde philosophie.
En 1770, il devient titulaire de la chaire de logique et de métaphysique.
Il vécut dans une demi-retraite pendant onze ans ; puis, commença la publication de ses grands livres, les trois Critiques.
La Révolutionfrançaise l'enthousiasma, et l'on raconte qu'il ne se détournait de sa promenade, minutieusement réglée, que pouren aller apprendre les nouvelles.
Il fut, en 1793, réprimandé par Frédéric-Guillaume II pour deux ouvrages sur la.
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