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LA CONSCIENCE ET LE PROBLÈME DE L'INCONSCIENT

Publié le 19/07/2011

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conscience

L'image la plus populaire de la conscience est celle d'une lumière ou d'un pinceau lumineux qui éclaire telle ou telle partie du « champ pluri-sensoriel «. Au « foyer « de la conscience serait l'objet actuel de l'attention et, tout autour, des zones d'ombre de plus en plus épaisse où se passent des phénomènes actuellement non-conscients. Si je regarde par la fenêtre au lieu de m'appliquer à mon travail, celui-ci et tout ce qui s'y rapporte rentre dans l'ombre, et si une douleur subite de mon pied me rappelle qu'il est dans le plâtre à cause d'une fracture, le paysage de la fenêtre disparaît à son tour. La conscience se déplacerait ainsi comme un plot lumineux sur un tableau.

Cette image est à la fois dangereuse et erronée. Dangereuse parce qu'elle est un piège : elle implique que, sans la lumière, le panorama continuerait d'exister et que la conscience est un épiphénomène. Erronée car la conscience est à la fois ce qui illumine et ce qui est illuminé ; et rien ne dit que la lumière ici soit simplement lumière et que son action ne fasse pas surgir des formes dans un champ instruc¬turé et sans significations.

La thèse de l'épiphénoménisme, c'est-à-dire l'opinion que la conscience est un phénomène surajouté (épi = en plus, en trop) fut soutenue par Thomas Huxley (1823-1895), Maudsley (1835-1918), Le Dantec, Godf ernaux et même Théodule Ribot. Pour eux, les véritables phénomènes sont toujours organiques (le fait psychologique est un fait physiologique) : certains sont « accompagnés « de conscience, mais celle-ci n'intervient jamais dans la chaîne des causes.

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