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La conscience rend-elle l'homme supérieure à son corps ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
Elle est ici considérée comme immuable et constituant entièrement notre être : « Je connus de là que j'étais une substance dont toute la nature n'était que de penser, et qui, pour être, n'a besoin d'aucun lieu, ni ne dépend d'aucune chose matérielle. ». Nous sommes donc totalement indépendants de notre corps. Le terme « substance » signifie d'ailleurs « ce qui n'a besoin que de soi-même pour exister ». Il va alors de soi que cette supériorité que nous avons sur notre corps est plus qu'une hiérarchie. C'est une différence de nature, qui le revoit au simple statut de matière, entièrement compréhensible par le mécanisme. Sa durée ni son état n'ont aucune influence ni aucune portée sur ce que nous sommes.                   II / La pensée n'est qu'une faculté de l'homme.               Cette perspective cartésienne n'a-t-elle pas pour autant une limite ? Nous pourrions rétorquer que dans notre sommeil, malgré les rêves, rien ne dit que nous pensons toujours.

Que dire au premier coup d’œil, si ce n’est que les termes pensée, homme et corps sont distingués l’un de l’autre ? Cela impliquerait qu’il s’agisse de trois entités différentes. La pensée serait le moyen pour permettre à l’homme d’être autre chose que son corps ou du moins d’avoir un rapport hiérarchique avec lui. Peut-être ne s’agit-il pas d’une entière différence de nature entre pensée et corps, mais au moins d’une différence de degré.  Mais, alors où situer l’homme ? Peut-on ainsi délibérément l’isoler de son corps, et même de la pensée, dont il ne se servirait que pour assurer une suprématie sur le corps ? La pensée, de son côté,  ne paraît pas suffire à elle-même dans la mesure où c’est toujours quelqu’un ou quelque chose qui pense. Il nous faudrait donc supposer une entité qui soutienne la pensée. A moins qu’elle ne soit une substance, qui existe par elle-même ?  Quant au corps, il est ici directement rattaché à l’homme comme étant sa propriété, ce dont il use. Ceci est montré par l’emploi de l’adjectif possessif « son «. L’homme n’est donc pas identifié à son corps mais à celui qui aurait un corps. Dès lors, pourquoi savoir si l’homme serait supérieur à ce qu’il possède ? Nous sommes toujours supérieurs à ce qui est en notre pouvoir. A l’inverse, notre corps nous détermine énormément. Nous vivons au gré de ses actions, de ses fatigues, de ses besoins, de ses forces et de ses faiblesses…

Pouvons-nous alors dire que nous possédons simplement notre corps ?  Il se pourrait bien qu’il nous possède lui-même en influençant jusqu’à la moindre de nos pensées…Nos devons commencer par pousser le dualisme à son comble en nous déterminant comme pure pensée. Nous reviendrons ensuite sur le fait que cette pensée pourrait être un pur produit physiologique, puisqu’elle ne pourrait avoir lieu sans corps. Il nous sera alors possible de nous définir comme ceux qui peuvent s’évader de leur corps pour se consacrer à la connaissance.

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