« La géométrie est très utile pour rendre l'esprit attentif aux choses dont on veut découvrir les rapports (Malebranche)
Publié le 10/10/2013
Extrait du document

Pour pouvoir appliquer les mathématiques aux phénomènes naturels, nous les soumettons à une simplification. L'important est surtout de bien comprendre que l'hypothèse de simplicité des phénomènes est de nature heuristique (elle relève d'une tentative pour faciliter la connaissance), elle n'est pas appelée par la nature des choses. Elle est un moyen, non une fin.

«
D Analyse du texte
LES TERMES À RETENIR
.,..
Relevons les mots qui reviennent dans le texte : il y a bien sûr « géo
métrie» (3 fois, sans compter les pronoms qui la reprennent),« attentifs»
(2 fois), le terme d'« erreur» (7 fois, si on y ajoute« faux», la négation
de
« vrai », et le verbe « se tromper »), « supposition » (7 fois, en
comptant les formes verbales et les adjectifs) .
.,..
Nous devons considérer comme obscurs les termes suivants : « atten
tif», « rapports », « nature », « supposer», « principes », « expérience ».
LA CONCLUSION DU TEXTE
.,..
Il n'est pas si facile de la dégager, dans la mesure où elle n'est
exprimée
comme telle dans aucune phrase.
Nous proposons cette for
mulation : les mathématiques sont indispensables à la connaissance de
la nature, dès lors que l'on prend soin de noter qu'elles ne développent
que des hypothèses ou des interprétations possibles de
la nature.
Nous
pouvons dégager le thème :
il est question du rôle des mathématiques
dans
la connaissance de la nature, et plus généralement du rapport
entre la théorie
et l'expérience.
La thèse qui est défendue est celle de
la valeur relative (et non absolue) de la théorie dans la formation d'une
science.
LA STRUCTURE DU TEXTE
.,..
Les trois moments de l'argumentation sont nettement distingués dans
la présentation même du texte.
Une fois repérés, il s'agit de justifier leur
progression.
PLAN
Introduction
0 Il ne faut pas croire que les démonstrations géométriques suffisent
à faire une connaissance vraie de la nature
A -
La géométrie comme science rigoureuse
B - Géométrie et erreur
C -
Utilité relative de la géométrie dans les sciences de la nature.
»
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- Dans l'article "Philosophe" de l'Encyclopédie, DUMARSAIS propose cette définition: L'esprit philosophique est donc un esprit d'observation et de justesse, qui rapporte tout à ses véritables principes; mais ce n'est pas l'esprit seul que le philosophe cultive, il porte plus loin son attention et ses soins... C'est un honnête homme qui veut plaire et se rendre utile. Vous appliquerez cette définition aux grands philosophes du XVIIIe siècle.
- « Les hommes toutefois se servent toujours de leurs yeux pour se conduire, et ils ne se servent presque jamais de leur esprit pour découvrir la vérité. » MALEBRANCHE, De la recherche de la vérité, 1674.
- Montesquieu 94 : Les lois : « rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses [Esprit des Lois, I, 1]
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