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La justice est étymologiquement la conformité au droit: mais à quel droit?

Publié le 23/01/2005

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justice
Le droit peut-il s'assimiler à la force ?   III La justice sans la force   A : Pour Rousseau la force ne serait être un droit car on confond le fait avec le devoir-être. La force ne serait constituer une obligation durable parce qu'elle relève de la contrainte physique et non morale. Celui qui obéit à la force le fait par nécessité et non par devoir. Sitôt qu'on n'est plus forcé d'obéir le droit cesse. Or qu'est-ce qu'un droit qui n'oblige plus dès lors que la force cesse. La force n'est pas un droit car elle entraîne soumission, contrainte et obéissance alors que le droit crée une obligation qui relève du devoir. Mais le devoir peut-il se passer de la contrainte pour être exécuté ?   B : Pour Kant, l'obligation crée par le droit relève de la contrainte extérieure. Le droit chez Kant est un ensemble conceptuel qui permet de faire coexister l'usage du libre arbitre de chacun selon une loi universelle de liberté : agis extérieurement de telle manière que le libre usage de ton arbitre puisse coexister avec la liberté de tout homme selon une loi universelle de liberté.

Spontanément la justice se présente à nous dans sa forme négative, c’est-à-dire que nous sommes tous capables de nous insurger face à des actes qui nous paraissent injustes. L’injustice se traduit par le fait que quelqu’un n’a pas bénéficié de ce qui lui revenait de droit. Par conséquent la justice est ce critère grâce auquel nous jugeons ce qui relève du droit ou pas. Or dans une société le droit c’est-à-dire l’ensemble de règles qui ordonne les conduites humaines, détermine ce qui est juste : étymologiquement la justice vient de justicia et le juste vient de justus, de même que le droit était associé au jus autrement dit à ce qui est juste. La justice est donc conforme au droit : mais à quel droit ? Le droit en effet revêt plusieurs acceptions : le droit qui règle les conduites humaines relève du droit positif, il est aussi désigner par droit objectif. En revanche il existe un droit qui appartient naturellement à l’homme en tant qu’être raisonnable c’est le droit naturel. Par conséquent si c’est le droit qui institue le juste ou la justice, de quel droit parle-t-on : est-ce le droit naturel ou le droit positif ? La justice diffère-t-elle si elle s’accorde avec le droit naturelle ou avec le droit positif ?

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« c'est ce qui est établi depuis si longtemps qu'on a oublié que cela a été établi.

La politique apparaît ainsi comme ledomaine où se révèle à plein la puissance de la coutume.

Les institutions qui se parent de la justice sont en véritéfondées sur elle : « C'est le fondement mystique de leur autorité.

» • Les plus sages ne sont pas dupes de cette mystification, mais ils se gardent bien d'en appeler à la révolte car ilssavent qu'un ordre, même injuste, est préférable à la guerre civile, qui est le pire des maux.

La paix civile est le biensuprême en politique.

L'idée de Pascal est que tout ordre humain est injuste en quelque endroit, et qu'il est doncvain de risquer la paix civile pour un chimérique ordre meilleur.

En politique, il faut préférer le besoin de paix à la soifde justice - toujours incertaine.

B : Dans le Gorgias de Platon, Calliclès considère que la justice est instituée par la nature : or que dit la nature : il est juste que le plus fort l'emporte sur le plus faible.

La véritable injustice dans la nature c'est de la subir et non dela commettre.

Or selon Calliclès, cet ordre des valeurs s'est renversé dans la société.

Dans une société on considèrequ'il est injuste de commettre l'injustice afin de pouvoir protéger les faibles contre la puissance de domination desforts.

Calliclès milite ici pour faire dépendre la justice d'un droit du plus fort.

Mais une justice qui reposeraitexclusivement sur la force est-elle encore juste ? Le droit peut-il s'assimiler à la force ? III La justice sans la force A : Pour Rousseau la force ne serait être un droit car on confond le fait avec le devoir-être.

La force ne serait constituer une obligation durable parce qu'elle relève de la contrainte physique et non morale.

Celui qui obéit à laforce le fait par nécessité et non par devoir.

Sitôt qu'on n'est plus forcé d'obéir le droit cesse.

Or qu'est-ce qu'undroit qui n'oblige plus dès lors que la force cesse.

La force n'est pas un droit car elle entraîne soumission, contrainteet obéissance alors que le droit crée une obligation qui relève du devoir.

Mais le devoir peut-il se passer de lacontrainte pour être exécuté ? Le problème à résoudre est le suivant : "le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il netransforme sa force en droit et l'obéissance en devoir".

Existe-t-il réellement un droit du plus fort, et la force est t-elle un principe suffisant pour fonder le droit ? S'il est vrai que dans la nature règne la force, il n'est pas vrai que leplus fort reste longtemps le maître : les forces y sont perpétuellement en conflit, et l'issue est incertaine.

De plus, lapuissance physique engendre une contrainte physique et non point morale.

Il n'est jamais interdit de désobéir à laforce sitôt qu'on le peut.

Le droit du plus fort n'engendre pas le devoir d'obéissance.

"Sitôt que c'est la force qui faitle droit, l'effet change avec la cause; toute force qui surmonte la première succède à son droit." Il suffit d'échapperà la force pour en avoir le droit, puisque, selon ce principe, le plus fort a toujours raison.

Un droit qui disparaît sitôtque s'éclipse la force n'est pas un droit, c'est un fait.

Il s'ensuit qu'aucune justice, aucune loi, aucune légitimité nepeuvent être fondées sur la force.

B : Pour Kant, l'obligation crée par le droit relève de la contrainte extérieure. Le droit chez Kant est un ensemble conceptuel qui permet de faire coexisterl'usage du libre arbitre de chacun selon une loi universelle de liberté : agisextérieurement de telle manière que le libre usage de ton arbitre puissecoexister avec la liberté de tout homme selon une loi universelle de liberté.Les devoirs crée par le droit sont des devoirs externes, qui sont différents desdevoirs moraux.

Or pour Kant la véritable justice relève de la conduite moraledans la mesure où ce qui est injuste pour Kant c'est ce qui contredit ledevoir : le devoir m'ordonne d'être honnête.

C'est ma raison pure pratique quime commande de bien me comporter en déterminant ma volonté uniquementpar la loi morale.

Etre juste ce n'est pas une question de force physique maisplutôt de force morale.

Conclusion : La justice est toujours relative au droit mais lorsqu'elle dépend uniquement dudroit positif elle peut facilement se transformer en son contraire.

Cela prouvequ'il existe chez l'homme un étalon grâce auquel il est capable de juger de lajusticiabilité d'une loi.

Ce critère ultime c'est le droit naturel : une loi qui seraitcontraire au droit naturel ne saurait être juste.

Mais l'existence d'un tel droitfait problème car il renvoie à une norme transcendante difficile à prouver.

Lajustice doit être instituer en se référant à la raison qui d'elle même estcapable d'universalité en usant de ces idées telle que celle du droit chez Kantqui prépare à la moralité.. »

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