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La liberté de penser est-elle illimitée ?

Publié le 29/09/2005

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            ● Ainsi, nous pouvons envisager l'existence de Dieu, mais nous ne pouvons pas penser Dieu lui-même, parce que si nous avons les catégories de l'entendement pour penser, nous n'avons pas de matière ''Dieu''. Dans ce sens, notre liberté de penser a des limites ; c'est parce que nous donnons au terme de « penser » un sens plus précis que dans la première partie, à savoir celui de la connaissance par concepts, qui diffère du simple fait d'envisager l'existence de quelque chose. Notre liberté de penser a donc pour Kant des limites, il faut que nous ayons non seulement la forme de la connaissance, mais aussi une matière.   III/ La menace insidieuse :             Si nous pouvons tout envisager selon Descartes, et penser tout ce dont nous disposons la matière, pensons nous pour autant tout ce que nous avons la capacité de penser ? Autrement dit, sommes nous limités uniquement par notre incapacité, ou existe t-il quelque chose qui menace notre liberté de penser ?  Nous entendons en effet de plus en plus parler dans notre monde moderne de la « pensée unique », de la suggestion - les publicités - et du formatage social. ● C'est ce que dénonce Marx lorsqu'il critique la conception de l'Etat comme idéologie - ensemble cohérent de représentations destinées à justifier à un moment donné de l'histoire les intérêts de la classe sociale dominante  économiquement. Il s'agit justement de représentation, ce qui signifie qu'elles ont été forgées de toute pièce, et qu'elles ne sont pas le résultat du jugement de chacun. La liberté de penser est ainsi menacée, l'Etat, ou une partie de la société - les riches ou ceux au pouvoir - manipulent l'autre partie - les pauvres ou ceux soumis au pouvoir -  pour lui présenter son intérêt comme l'intérêt universel. ● De plus les dominants présentent leur domination comme naturelle, anhistorique ; on ne peut donc pas la critiquer.

L'expression «liberté de penser« réclamait d'être précisée. Si l'on admet que la pensée est libre non seulement quand elle peut s'élaborer, mais aussi quand elle peut s'exprimer sans entrave, alors la question soulevée s'apparente à celle de la liberté d'expression: a-t-on le droit de dire tout ce que l'on pense? Certaines opinions ne représentent-elles pas une offense pour l'autre de sorte qu'il serait moralement condamnable et juridiquement répréhensible de les formuler? Mais la libre affirmation de la pensée ne saurait se réduire à sa manifestation publique. Enfermer le sujet dans cette discussion revenait à passer à côté de la question.

« s'appliquer efficacement qu'à une certaine catégorie de choses.

* En effet, il paraît difficile de croire que nous puissions penser quelque chose qui n'existe absolument pas,que nous ne puissions pas concevoir.

Les licornes, centaures ou autres bêtes fabuleuses ne sont que des créationsnées d'assemblages de choses existant déjà.

C'est ce que montre Kant dans La critique de la raison pure.

Selon lui,toute connaissance, et toute pensée n'est possible que si nous disposons à la fois d'une forme de la connaissance,et de la matière de la connaissance.

Autrement dit, nous avons besoin d'un objet sensible, et d'une catégorie del'entendement qui permette de penser cet objet pour pouvoir penser intégralement l'objet.

* Ainsi, nous pouvons envisager l'existence de Dieu, mais nous ne pouvons pas penser Dieu lui-même,parce que si nous avons les catégories de l'entendement pour penser, nous n'avons pas de matière ‘'Dieu'’.

Dans cesens, notre liberté de penser a des limites ; c'est parce que nous donnons au terme de « penser » un sens plusprécis que dans la première partie, à savoir celui de la connaissance par concepts, qui diffère du simple faitd'envisager l'existence de quelque chose.

Notre liberté de penser a donc pour Kant des limites, il faut que nousayons non seulement la forme de la connaissance, mais aussi une matière.

III/ La menace insidieuse : Si nous pouvons tout envisager selon Descartes, et penser tout ce dont nous disposons la matière,pensons nous pour autant tout ce que nous avons la capacité de penser ? Autrement dit, sommes nous limitésuniquement par notre incapacité, ou existe t-il quelque chose qui menace notre liberté de penser ? Nous entendonsen effet de plus en plus parler dans notre monde moderne de la « pensée unique », de la suggestion – les publicités– et du formatage social. * C'est ce que dénonce Marx lorsqu'il critique la conception de l'Etat comme idéologie – ensemble cohérent de représentations destinées à justifier à un moment donné de l'histoire les intérêts de la classe sociale dominante économiquement.

Il s'agit justement de représentation, ce qui signifie qu'elles ont été forgées de toute pièce, etqu'elles ne sont pas le résultat du jugement de chacun.

La liberté de penser est ainsi menacée, l'Etat, ou une partiede la société – les riches ou ceux au pouvoir - manipulent l'autre partie – les pauvres ou ceux soumis au pouvoir - pour lui présenter son intérêt comme l'intérêt universel. * De plus les dominants présentent leur domination comme naturelle, anhistorique ; on ne peut donc pas la critiquer.

Il s'agit de donner une vision générale du monde, alors qu'en fait il ne s'agit que d'une vision particulière dumonde d'une classe particulière propre à ses intérêts historiques.

L'idéologie est donc la domination spirituelle de laclasse dominante économiquement pour asseoir sa domination matérielle.

La classe matériellement puissante estaussi la classe spirituellement puissante. La liberté de penser peut-être menacée par l'idéologie, d'autant plus que le gens ne s'aperçoivent pas qu'il ne s'agit pas de leur propre jugement.

Il est possible aussi de parler dans cette partie de la doxa, - opinion, qui peutdans certains cas donner des préjugés et formater certains de nos jugements, et prendre pour exemple la publicitéqui nous fait nous représenter tel objet ou tel comportement d'une manière déterminée, sans laisser place à notrepropre jugement. Complément ou autre possibilité de 3 ème partie : Si la menace de la liberté de penser n'est pas ressentie comme telle dans les sociétés décrites par Marx, ets'il est toujours possible d'y échapper en en prenant conscience, il n'en va pas de même pour certains cas extrêmes,comme les totalitarismes.

En empêchant la liberté de l'exercice de la pensée – comme son expression dans la pressepar exemple – les totalitarismes condamnent à un peu plus long terme la liberté de penser elle-même.

* C'est ce qu'explique Arendt dans Les origines du totalitarisme.

Non seulement l'esprit des masses estmanipulé de façon à ne lui imposer qu'un mode de pensée – et cela par la force – mais en plus, il n'est absolumentpas possible d'y échapper puisque tout moyen d'expression ayant ce but est violemment réprimé.

L'Etat est érigé enabsolu et de ce fait, les individus n'existent qu'en fonction de l'entité collective, ce qui nie leur individualité et doncleur pensée.

* Arendt explique ainsi que le totalitarisme vise la domination totale, aussi bien à l'intérieur - puisqu'ilcherche à s'emparer des esprits et des volontés – qu'à l'extérieur.

Sa technique pour y parvenir est l'idéologie et laterreur, ainsi que la destruction du lien social et l'atomisation de la communauté réduite à l'état de masse inerte etindifférenciée.. »

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