La mémoire est-elle la condition de la conscience de l'homme ?
Publié le 02/10/2005
Extrait du document
Le passé se conserve, il « dure » en
nous « jusqu'en ses moindres détails » : c'est ce qui constitue la mémoire pure.
Mais la conscience est aussi « attention à la vie » et « anticipation de
l'avenir », et nos « souvenirs purs » ne s'actualisent qu'appelés par l'action
présente. Ainsi, la conscience est « un trait d'union entre ce qui a été et ce
qui sera, un pont jeté entre le passé et l'avenir» (L'Énergie spirituelle, loc.
cit.).
C'est sur cette orientation vers l'avenir que PRADINES met l'accent. La mémoire
elle-même, selon lui, est « prospective, non rétrospective » : c'est une
fonction pratique d'anticipation. Or, la conscience est surtout cette « mémoire
tenue en main pour des tâches d'avenir ». C'est « une mise en faisceau, une
organisation de connaissances (cum scire), donc une opération unifiante
accomplie avec intention et suivant un dessein... Elle ramasse un être dispersé;
elle fait qu'il réagit au présent avec toute son expérience en vue d'un avenir
qui s'étend proportionnellement à la profondeur du regard qu'il est capable de
jeter sur son passé ».
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