LA MISERE DE L'HOMME CHEZ PASCAL

Il faut donc s'intéresser à l'homme, par charité pour lui. Mais, au fait, à quoi s'intéresse l'homme, et que désire-t-il ? Pascal enquête, rapproche ses souvenirs de lectures et ses observations, mais surtout s'interroge lui-même : « Ce n'est pas dans Montaigne, mais dans moi que je trouve tout ce que j'y vois «. L'homme, qui est un faisceau de tendances, une sorte de mouvement pur, une Espérance vivante, désire le bonheur, pour lequel il est fait. Le bonheur, , c'est-à-dire le bien. Il veut avoir, il veut être. Avoir l'infini, être infini. Emporté par une poussée intérieure, une ambition fantastique, il tend vers sa fin, sa destinée, qui est d'être infiniment heureux, et ainsi d'égaler Dieu. « Tous les hommes recherchent d'être heureux ; cela est sans exception ; quelques différents moyens qu'ils emploient, ils tendent tous à ce but. Ce qui fait qu'ils vont à la guerre, et que les autres n'y vont pas, est ce même désir qui est dans tous les deux, accompagné de différentes vues. La volonté ne fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C'est le motif de toutes les actions des hommes, jusqu'à ceux qui vont se pendre. «