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La passion est-elle une pathologie ?

Publié le 11/02/2016

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Comme en toute chose, il faut connaître la juste proportion. Rejeter la passion au nom de la raison est absurde, comme il est absurde de vouloir rejeter ou ignorer le fait que nous ayons un corps, lequel est à l'origine de nos plus impérieux désirs. Mais rejeter la raison au nom de la passion serait pure folie.

 

En effet, la passion, dès lors que rien ne la limite, peut conduire l'homme à commettre des actes nuisant à sa santé morale et physique, et nuisant

également à autrui. Les stoïciens ne parviennent pas à éviter une fâcheuse contradiction: en effet, c'est encore parce que la passion les motive à vouloir connaître le bien, la vertu, à vouloir éviter la douleur, qu'ils la rejettent avec autant de véhémence. C'est aussi parce qu’ils la condamnent qu'ils y prêtent autant d'attention. En ce sens, ils ressemblent à ces puritains, plus que quiconque obsédés par une sexualité qu'ils entendent pourtant ignorer.

« La passion n'est pas une «maladie de l'âme» La passion appartient en propre à la nature humaine.

Elle n'est pas une maladie de l'âme.

C'est bien plutôt une raison malade d'elle-même qui, à force de lutter contre la passion, la rend mauvaise.

La passion exprime la puissance de la vie L a maladie atteint à la vie, elle l'affaiblit temporairement ou défi ­ nitivement.

Comment «Les passions peuvent et doivent être les instruments de la volonté.» Benjamin Constant de Rebecque , Écrits politiques la passion , qui, au contraire , résulte d'un puissant élan de vie , pourrait -elle être une maladie? Poussant l'homme à agir , décou ­ vrir , progresser , elle est bien plutôt le signe d'une santé robuste.

La raison peut gouverner la passion D ès l'instant où la passion ne prend pas le pas sur la raison , elle ne lui nuit aucune ­ ment .

Mieux, elle est une précieuse alliée .

Ainsi que l'écrit Male­ branche :. »

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