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La science peut-elle donner un sens à l'existence?

Publié le 07/03/2004

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La simple science des corps manifestement n'a rien à nous dire, puisqu'elle fait abstraction de tout ce qui est subjectif. En ce qui concerne d'autre part les sciences de l'esprit, qui pourtant dans toutes leurs disciplines, particulières ou générales, traitent de l'homme dans son existence spirituelle, il se trouve, dit-on, que leur scientificité rigoureuse exige du chercheur qu'il mette scrupuleusement hors-circuit toute prise de position axiologique . Mais est-il possible que le Monde et l'être humain en lui aient véritablement un sens si les sciences ne laissent valoir comme vrai que ce qui est constatable dans une objectivité de ce type ?" HUSSERL   Articulation des idéesIdée centrale : des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre aux questions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme.Explication:a) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet en tant que conscience).Or l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une « forme de raison », dont les sciences physiques ne se préoccupent pas.b) Les sciences de l'esprit (psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugement de valeur (bien et mal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes.Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

« [La vocation de la science n'est pas de donner du sens à l'existence.

Elle permet à l'homme de comprendre un peu mieux le fonctionnement du monde.

Mais elle ne répond pas à ses interrogations essentielles.] La science ne répond pas à la question: que devons-nous faire?Max Weber dans sa conférence "Le Métier et la vocation de savant", affirme que la science n'a pas pourvocation de donner du sens à l'existence humaine.

Il prend quelques exemples pour illustrer sa thèse: lamédecine, par exemple, a le devoir de sauvegarder la vie et de diminuer la souffrance.

Mais elle ne se posepas la question de savoir si la vie mérite d'être vécue, et dans quelles conditions. Le savant n'est ni un prophète ni un démagoguePuisque la science ne peut pas répondre aux questions fondamentales que se pose l'homme, le savant ne peutprétendre indiquer aux autres hommes quelle est la voie à suivre, même s'ils lui posent la question.

Quedevons-nous faire? Quel Dieu servir? Quel sens a notre vie? Autant de questions qui ne sont pas du ressort dela pensée scientifique.

Le savant peut montrer, en revanche, qu'il y a plusieurs réponses possibles à unproblème, mais il ne peut choisir à notre place. La philosophie comme donatrice de sensQui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Telles sont les questions que les hommes se posent.La science peut-elle y répondre ? Elle y prétend dans une certaine mesure.

Mais ses réponses ne sont pascelles que nous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, la science se tait sur ce quiest au coeur de nos interrogations, le sens de notre existence.

"De simples sciences de faits forment une simple humanité de fait...Dans la détresse de notre vie...

cette science n'a rien à nous dire.

Lesquestions qu'elle exclut par principe sont précisément les questions quisont les plus brûlantes à notre époque malheureuse pour une humanitéabandonnée aux bouleversements du destin : ce sont les questions quiportent sur le sens ou l'absence de sens de toute cette existencehumaine...

Ces questions atteignent finalement l'homme en tant quedans son comportement à l'égard de son environnement humain etextra-humain il se décide librement, en tant qu'il est libre...

de donner àsoi-même et de donner au monde ambiant une forme de raison.

Or, surla raison et la non-raison, sur nous-mêmes les hommes en tant quesujets de cette liberté, qu'est-ce donc que la science a à nous dire ?La simple science des corps manifestement n'a rien à nous dire,puisqu'elle fait abstraction de tout ce qui est subjectif.

En ce quiconcerne d'autre part les sciences de l'esprit, qui pourtant dans toutesleurs disciplines, particulières ou générales, traitent de l'homme dansson existence spirituelle, il se trouve, dit-on, que leur scientificitérigoureuse exige du chercheur qu'il mette scrupuleusement hors-circuittoute prise de position axiologique .

Mais est-il possible que le Monde etl'être humain en lui aient véritablement un sens si les sciences nelaissent valoir comme vrai que ce qui est constatable dans uneobjectivité de ce type ?" HUSSERL Articulation des idées Idée centrale : des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre auxquestions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme. Explication: a) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujeten tant que conscience).Or l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une « forme de raison», dont les sciences physiques ne se préoccupent pas. b) Les sciences de l'esprit (psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout. »

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