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« La véritable éloquence, dit La Rochefoucauld, consiste à dire tout ce qu'il faut et à ne dire que ce qu'il faut. »

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rochefoucauld
I. L’oraison funèbre est un éloge. C’est un éloge funèbre prononcé en des circonstances solennelles devant la famille du défunt. Trois écueils éviter : ne pas louer assez, louer trop, louer à côté ou mal. Bossuet ne dit que ce qu’il faut et tout ce qu’il faut. Il admire sincèrement son héros, son génie, ses qualités humaines, sa piétés*. Il ne cache pas ses défauts (humeur vive). Mais il montre comment ses défauts mêmes pouvaient être pour lui une occasion de mérites. Condé, malgré sa fougue, son irritabilité, sa susceptibilité, savait se dominer et réparer.
rochefoucauld

« BOSSUE? 63 L L'oraison funèbre est un éMge.

C'est un éloge funebre prononcé en des circonstances soli.

nelles devant la famille du défunt.

Trois écueils à évitei' ne pas louer assez, louer trop, louer à côté ou mal.

Bossuet ne dit que ce qu'il faut et tout ce qu'il faut.

11 admire sincèrement son héros, son génie, ses qualités humaines, sa piété...

Il ne cache pas ses défauts (humeur vive).

Mais il montre comment ses défauts mêmes pouvaient être pour lui une occasion de mérites.

Condé, malgré sa fougue, son irritabilité, sa susceptibilité, savait se dominer et réparer.

II.

L'oraison funèbre est un morceau d'histoire.

Un panégyriste ne peut parler comme un historien.

Il doit se soumettre aux convenances et à l'étiquette.

Il ne peut tout dire, mais il ne doit rien dire que d'exact.

On a admiré le récit de la bataille de Rocroy dont l'éloquence ne surpasse pas l'exactitude, a dit le dernier historien des Condé, le duc d'Au- male.

Sous ce rapport il surpasse même Voltaire qui nous laisse ignorer qu'il y eut deux parties dans la bataille et que Condé dut rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l'Espa- gnol victorieux...

» Le parallèle entre Condé et Turenne a étonné au xvIIe siècle il est vrai....

Dire aussi comment il parle de la défection, sans insister, mais sans atténuer.

III.

L'oraison funèbre est un sermon et elle est cela avant tout.

Bossuet ne l'oublie jamais.

Le sermon est, chez lui, intime- ment lié à l'éloge.

On ne perd pas de vue son héros une minute.

Il exalte la gloire humaine pour l'abaisser devant Dieu.

Le génie de Condé, sa naissance, ses brillantes qualités ne seraient rien sans la piété qui les couronne et qui leur donne leur prix et leur éclat.

Bossuet réalise donc bien la &finitioa du parfait orateur.

A quelque point de vue qu'on se place, il dit tout ce qu'il faut et rien que ce qu'il faut.

On ne saurait trop l'admirer.

Il seni ble que ce qu'il dit, il ne pouvait pas ne pas le dire.

Quoi de plus en situation, de plias vrai et de plus touchant, par exemple, que la péroraison, quand il fait' un retour sur lui-même.. »

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