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La vie a-t-elle un sens ?

Publié le 17/03/2004

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Si vivre c’est se savoir mortel, se pose immédiatement la question du sens de la vie. Mais ce n’est peut-être pas seulement d’un point de vue individuel que la question se pose mais aussi d’un point de vue collectif. Nous savons aussi que les civilisations sont mortelles et même que l’humanité est mortelle. La question peut donc de nouveau se poser. D’un point de vue individuel quel est le sens de la vie si elle conduit irrémédiablement à la mort et quel est le sens de la vie si même l’humanité toute entière est vouée un jour à disparaître ? En d’autres termes, la conscience de notre existence ne nous conduit-elle pas inexorablement à un sentiment d’absurde ? Néanmoins, le fait que l’existence soit finie conduit-il nécessairement à penser qu’elle est étrangère à tout sens ? Commencez donc par analyser la notion de sens pour saisir ce que la question signifie. Vous pouvez dans cette perspective lire " Le mythe de Sisyphe " de Camus qui commence d'ailleurs par poser cette question. Si la vie n'a pas de sens, quelle peut être sa valeur alors ? On peut en effet être conduit à affirmer que la vie n'a pas de sens car nous sommes condamnés à mourir. L'évidence de la mort peut donc ruiner tout sens à l'existence. Mais est-ce à partir de ce constat qu'il faut s'interroger sur le sens de l'existence ? Le sens n'est-il pas à trouver ailleurs que dans la dimension purement biologique de la vie ? Ici, vous rejoignez la question qui guide sans doute la célèbre tirade d’Hamlet : « Etre ou ne pas être «. De même vous pouvez penser au roman de Sartre, la Nausée puisqu’il aborde, à son tour aussi la question du sens et de la mélancolie. Cette nausée que décrit Sartre est ainsi le sentiment éprouvé par son héros face à la conscience de l’existence et dans son rapport au monde. Ainsi, toute une tradition interroge le sens de l’existence. N’est-elle pas absurde à partir du moment où on refuse de lui imposer un sens de l’extérieur ? En effet, vous pouvez montrer en quoi les croyances peuvent donner un sens. Ainsi, la religion chrétienne va s’attacher à voir la vie comme un passage dans l’attente de la vie éternelle. Mais toute forme d’espoir en une vie meilleure peut peut-être contribuer aussi à lui donner un sens. En d’autres termes, la vie n’a-t-elle pas un sens à partir du moment où nous lui en donnons un ?

  • I) tout incite au pessimisme et au nihilisme.

a) L'histoire est absurde et le devenir ne va nulle part. b) tout semble justifier le plus radical des pessimismes. c) Il n'y a pas de réponse à la question: A quoi bon ?

  • II) L'art peut sublimer la vie et lui donner un sens.

a) Il faut suivre l'exemple grec. b) L'art donne un sens à la vie. c) L'art nous révèle l'unité du monde.

.../...

« et de sacrifice.

Nietzsche ne manquera pas de voir, dans l'esthétique et la morale de Schopenhauer, l'expression duressentiment qui caractérise déjà le judéo-christianisme.

Ressentiment contre les forces actives, contre la vie.

Letriomphe donc des forces réactives. LA MONTÉE DU NIHILISME ET LE DERNIER HOMME A.

La mort de DieuC'est sous le signe de la mort de Dieu que s'ouvre le prologue et que s'amorcela « descente » de Zarathoustra parmi les hommes.

C'est l'événement de lamort de Dieu qui rend possible l'enseignement de Zarathoustra.

Il signifie que,pour la première fois dans l'histoire humaine, le « monde suprasensible » estconsidéré comme n'existant pas, et ce, aux yeux de Nietzsche, de manièreirréversible.

Cet événement produit une mutation dans l'histoire de l'humanitéet place celle-ci devant un double avenir : elle rend possible l'existence dudernier homme, mais elle pourrait également, et c'est tout le sens del'enseignement de Zarathoustra, rendre possible l'existence du surhomme.Cette annonce de la mort de Dieu peut être entendue de diverses manières.C'est en fonction de leur manière d'accueillir cet événement porteur deplusieurs sens que se dessinent les diverses figures rencontrées dans leZarathoustra.

Le saint ne sait pas ou ne veut pas savoir que Dieu est mort.L'homme supérieur veut faire comme si les anciennes valeurs avaient toujourscours, quoiqu'il sache que ce qui permettait de les fonder et de les légitimerappartient désormais au passé.

Le dernier homme est celui qui tientl'événement de la mort de Dieu pour une évidence et une bonne nouvelle : ilcroit qu'elle veut dire simplement que désormais « tout est permis », quel'existence est devenue plus simple et plus légère, et il est incapable deconcevoir que cette mort de Dieu place l'humanité devant la tâche la plus lourde et la plus décisive. B.

Le dernier hommeLe dernier homme est dernier au sens où il vient en dernier, mais aussi au sens où il est le plus petit et le plusméprisable : il est le dernier des hommes.

Il est l'homme moderne, imbu de lui-même, qui se voit comme le digneaboutissement de toute l'histoire humaine.

Toute grandeur et tout héroïsme lui sont étrangers ; c'est pourquoi sapropre histoire lui est devenue inintelligible (« Jadis, tout le monde était fou »).

Il s'imagine avoir inventé raison etbonheur, qu'il identifie au confort, à la tranquillité, au bien-être.

Tout mode de vie plus intrépide qui vise au-delà deces « valeurs » lui paraît insensé et symptôme de folie.Le dernier homme est incapable d'envisager l'avenir autrement que comme l'amélioration et la généralisation de sonpropre mode de vie : égalité entre les hommes, chaleur du troupeau, sécurité, confort – il ne conçoit rien desupérieur à cela.

Toute aventure humaine qui vise au-delà de ces valeurs lui semble risible et digne de l'asile(Zarathoustra leur dit : « Tous êtres jusqu'ici par-dessus eux créèrent quelque chose ; et de ce grand flux vousvoudriez être, n'est-ce pas, le reflux, et plutôt que de surmonter l' homme vous préférez encore revenir à la bête !»).

Quant à nous, nous pouvons nous demander si le meilleur moyen pour échapper à la souffrance, c'est vraimentd'installer la mort dans la vie.

N'oublions pas que la douleur est l'aiguillon de l'activité.

Sans elle, la vie viendrait às'éteindre.

Si une complète satisfaction est impossible, le bonheur ne saurait résider, pour autant dans l'absencetotale de douleur.

Au lieu de nous réfugier dans le néant, comme le propose Schopenhauer, vivons le présent, tempsde l'action et du bonheur.

Le présent est ce qui se présente à nous, l'offrande de la vie.

Un instant peut comporterl'éternité, au point qu'on puisse pour revivre cet instant dire oui à la vie, vouloir la vivre encore telle qu'on l'a vécue,la vivre de nombreuses fois, en acceptant même de revivre sa part de souffrance.Renoncer à la volonté de vivre ne nous paraît pas être la solution.

Le bonheur, c'est ici et maintenant.

Le présentseul nous appartient.

Vivre à l'écart de son propre présent, c'est ce priver de ce qui se présente, de ce qui existe,de l'offrande de la vie.

Un bonheur éphémère, c'est tout le bonheur. L'oeuvre d'art comme affirmation de l'existenceL'art est un mensonge.

Il est pourtant une illusion nécessaire car on ne peut vivre avec la vérité.

Puisque nousavons besoin d'illusion, il est nécessaire de falsifier le réel.

L'art est un mensonge qui se donne comme tel.

L'artistene prétend pas dire la vérité, au contraire, car il place l'apparence plus haut que la réalité : l'apparence signifie,pour l'artiste, la réalité affirmée dans sa totalité.

L'art est le grand stimulant de la vie.

Il éloigne du pessimisme et dunihiliste en créant de nouvelles formes, de nouvelles valeurs.. »

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