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La vie morale, La conscience. L'expérience morale. Le devoir. La responsabilité. Le bien et le mal. Les vertus. Les grandes conceptions de la vie morale (Quelques exemples)

Publié le 23/02/2012

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morale

Plus loin vont encore les Stoïciens (Zénon de Citium) affirmant que le bonheur peut être totalement indépendant des circonstances, qu'il réside dans un équilibre intérieur, hors des atteintes de la fortune. C'est que la morale stoïcienne repose sur toute une philosophie (une logique... une physique...); elle implique une connaissance préalable dont la morale est le fruit. Aussi la formule « Suis la nature « devient-elle ici l'équivalent de « Connais la loi du monde, et conforme ta volonté à la volonté universelle. Agis sur ce qui est en ton pouvoir et ne disperse pas tes forces vainement pour atteindre ce qui te dépasse «. (L'assurance du stoïcien est donc fondée sur la connaissance de valeurs réelles qui représentent la raison; il tend par volonté à surmonter le désir comme impulsion passionnelle : aussi cultive-t-il pour son bonheur un certain détachement à l'égard de ce qui ne dépend pas de lui et qui pourrait être l'objet de son espoir ou de son désespoir (« Si tu aimes un vase de terre, dit Epictète, sache que tu aimes un vase de terre : s'il se brise ne t'en étonne pas «) ...

morale

« d'autre part its recherchent les bases d'une the orie universellement acceptable de ces valeurs : telle se presente 6 nous la morale, A regard de laquelle nous sommes déjà engages alors que nous nous preoccupons de codifier les conduites et de legitimer le code qui les dicte.

Ainsi cc qu'on nomme, globalement, morale n'est autre que le probleme de l'action.

11 s'agit, avant tout, des condones eolisWre;es en termer de valeur; les speculations theoriques ne prennent ici de signification qu'en fonction d'attitudes formees et modifiees par des activites que l'on juge, a propos desquelles on formate des principes; bref, on prend conscience de positions initiates qu'il s'agit de justifier ou non.

Les valeurs sont alors confrontees, subordonnees, hierarchi- sees, exalties aussi, unies dans l'affirmation d'une valeur absolve. C'est encore conscience, volonte; lutte, par et contre la nicessite, trans- position de contingence a liberte.

Cet effort se traduit par des trans- mutations dans lesquelles le choix cr.& l'obligation, engage enfin la responsabilite. La vie morale, c'est done la vie de l'homme proprement dite, celle d'un etre qui se cherche pour s'accomplir, a partir des condi- tions d'existence qui lui sont faites, des connaissances aussi qu'il elabore, des modifications qu'il projette, des changements qu'il opere dans le milieu qui lui est propre.

Que l'homme, en la matiere, se propose des modeles ou invente des solutions : c'est ce que nous apprend l'histoire de l'humanite et ce que les doctrines nous aident it penser.

II s'agit de a transformer de l'experience en consciences et, en ce sens, de enter l'unite de signification de faits en eux-inemes (livers.

Et cela non pas pour recouvrir uniformement des actes dont l'eninteration ne suffit pas a faire paraitre l'orientation, mais pour degager veritablement une essence de l'homme.

Et c'est pourquoi la vie morale, mane dans une perspective existentialiste, s'accroche it des projets metaphysiques, s'efforce de les faire valoir, alors meme qu'elle affirme n'en pas proceder.

La morale, alors, n'est pas deduite, mais induite.

Tel estlesens des formules de Sartre comme : a L'homme est I'avenir de l'homme *, ou encore a Quand je choisis, je choisis pour tous *.

Ce qui revient it dire que l'homme se definit par l'action et affirme dans son choix l'idee qu'il se fait de l'homme, des valeurs qu'il lui importe de realiser pour se reconnaltre selon son propre jugement. Cependant la plupart des doctrines seulptent d'abord la statue de l'etre it la ressemblance duque] on propose it l'homme de se para- chever.

En fait, ces modeles ne sont pas aussi strangers aux cir- constances qu'on pourrait le croire en ne considerant que les dogmes. d'autre part ils recherchent les bases d'une théorie universellement acceptable de ces valeurs : telle se présente à nous la morale, à l'égard de laquelle nous sommes déjà engagés alors que nous nous préoccupons de codifier les conduites et de légitimer le code qui lès dicte.

Ainsi ce qu'on nomme, globalement, morale n'est autre que le problème de l'action. Il s'agit, avant tout, des conduites considérées en termes de valeur; les spéculations théoriques ne prennent ici de signification qu'en fonction d'attitudes formées et modifiées par des activités que l'on juge, à propos desquelles on formule des principes; bref, on prend conscience de positions initiales qu'il s'agit de justifier ou non.

Les valeurs sont alors confrontées, subordonnées, hiérarchi­ sées, exaltées aussi, unies dans l'affirmation d'une valeur absolue.

C'est encore conscience, volonté; lutte, par et contre la nécessité, trans­ position de contingence à liberté. Cet effort se traduit par des trans­ mutations dans lesquelles le choix crée l'obligation, engage enfin la responsabilité.

i» La vie morale, c'est donc la vie de l'homme proprement dite, |> celle d'un être qui se cherche pour s'accomplir, à partir des condi- \\ tions d'existence qui lui sont faites, des connaissances aussi qu'il ¡1 élabore, des modifications qu'il projette, des changements qu'il \ opère dans le milieu qui lui est propre.

Que l'homme, en la matière, \ se propose des modèles ou invente des solutions : c'est ce que nous apprend l'histoire de l'humanité et ce que les doctrines nous aident à penser.

Il s'agit de « transformer de l'expérience en conscience » et, en ce sens, de créer l'unité de signification de faits en eux-mêmes divers.

Et cela non pas pour recouvrir uniformément des actes dont l'énumération ne suffît pas à faire paraître l'orientation, mais pour dégager véritablement une essence de l'homme.

Et c'est pourquoi la vie morale, même dans une perspective existentialiste, s'accroche à des projets métaphysiques, s'efforce de les faire valoir, alors même qu'elle affirme n'en pas procéder. La morale, alors, n'est pas déduite, mais induite.

Tel est le sens des formules de Sartre comme : « L'homme est l'avenir de l'homme », ou encore « Quand je choisis, je choisis pour tous ».

Ce qui revient à dire que l'homme se définit par l'action et affirme dans son choix l'idée qu'il se fait de l'homme, des valeurs qu'il lui importe de réaliser pour se reconnaître selon son propre jugement.

Cependant la plupart des doctrines sculptent d'abord la statue de l'être à la ressemblance duquel on propose à l'homme de se para­ chever.

En fait, ces modèles ne sont pas aussi étrangers aux cir­ constances qu'on pourrait le croire en ne considérant que les dogmes.. »

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