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Le beau n’a de valeur que pour l’homme. Kant

Publié le 19/03/2020

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kant

« Le goût rend pour ainsi dire possible, sans saut trop brusque, le passage de l’attrait sensible à l’intérêt moral habituel. »

«Il en va tout autrement du beau. Il serait tout à fait ridicule que quelqu’un, s’imaginant avoir du goût, songe à en faire la preuve en disant : “Cet objet [...] est beau pour moi”. Car il ne doit pas appeler beau ce qui ne plaît qu’à lui [...] il ne parle pas seulement pour lui, mais pour autrui (...) c’est pourquoi il dit: “La chose est belle” et dans son jugement exprimant sa satisfaction, il exige l’adhésion des autres. »

« La beauté n’a de valeur que pour les hommes, c’est-à-dire des êtres d’une nature animale, mais cependant raisonnables, et cela non pas seulement en tant qu’êtres raisonnables, mais aussi en même temps en tant qu’ils ont une nature animale. »

« Si l’on me demande si je trouve beau le palais que je vois devant moi, je puis sans doute répondre: “je n’aime pas ce genre de choses qui ne sont faites que pour les badauds”, ou encore répondre comme ce sachent iroquois qui n’appréciait à Paris que les rôtisseries, je peux encore déclamer, tout à la manière de Rousseau, contre la vanité des grands qui abusent du travail du peuple pour des choses aussi inutiles [...] On peut m’accorder tout celaet l’approuver ; toutefois la question n’est pas là. On désire seulement savoir si la seule représentation de l’objet est accompagnée en moi par une satisfaction, aussi indifférent que je puisse être à l’existence de l’objet de cette représentation. »

kant

« 288 /' Beau pour un animal.

En un sens la beauté nous révèle ce qu'est l'homme, et, comme on le verra, ce qu'est appartenir é;l une communauté humaine.

Mais si ressentir la beauté est une spécificité de l'être à la fois raisonnable et fini, si seul l'homme peut pro­ noncer un jugement de goût (le jugement « c'est beau»): ' « Le goût rend pour ainsi dire possible, sans saut trop brusque, le passage de l'attrait sensible à l'intérêt moral habituel.» L'analyse de notre capacité de juger, et plus encore du jugement proprement esthétique, laisse entrevoir la possibilité d'un passage et non plus d'une opposition entre la sensibilité et la raison, notre statut d'animal et notre personnalité morale.

Kant part de l'analyse du jugement de goût.

Il s'inter­ roge sur la signification et la_possibilité des jugements du type« c'est beau».

Or, cette analyse met en évidence des propriétés singulières de ce jugement.

D'une part le plaisir, la satisfaction prise à la beauté est tout à fait particulière, et ne se confond en rien avecJe plaisir pris à l'agréable ou au bon.

D'autre part, le jugement de goût présente ce paradoxe d'être à la fois toujours sin­ gulier et de réclamer l'adhésion de tous.

« Si l'on me demande si je trouve beau le palais que je vois devant moi, je puis sans doute répondre: "je n'aime pas ce genre de choses qui ne sont faites que pour les badauds", ou encore répondre comme ce sachem iroquois qui n'appréciait à Paris que les rôtis­ series, je peux encore déclamer, tout à la manière de Rousseau, contre la vanité des grands qui abusent du travail du peuple pour des choses aussi inutiles[ ...

) On peut m'accorder tout cela-et l'approuver; toutefois la question n'est pas là.

On désire seulement savoir si la seule représentation de l'objet est accompagnée en moi. »

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