Devoir de Philosophie

le bonheur

Publié le 06/11/2012

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Le bonheur L'homme a une double nature : être de sensibilité aspirant à cet état de satisfaction maximale de ses désirs qu'on nomme le bonheur, il est aussi un être de raison qui sait que ce bonheur ne serait rien s'il l'amenait à nier l'exigence d'une conduite morale : le devoir. 1. Comment définir le bonheur ? Le bonheur, ce n'est pas simplement être heureux : comme l'écrivait Aristote, « Une hirondelle ne fait pas le printemps, ni non plus un seul jour «. Cette phrase, devenue proverbiale, signifie que le bonheur n'est pas l'affaire d'un instant ; il doit, s'il est véritable, s'inscrire dans la durée. L'ambition des grandes écoles de la philosophie antique, c'est donc de permettre à l'homme d'accéder à la vie heureuse : la recherche d'un bonheur durable sera l'objet de cette partie de la philosophie qu'on nomme l'éthique. 2. En quel sens le bonheur et le devoir seraient-ils compatibles ? Aristote aussi bie...

« le malheur, ce n'est pas encore être heureux   ; il s'agit alors plut ôt de savoir si la   recherche du bonheur doit  être la supr ême motivation de l'homme dans son existence.   4.

  L'ob éissance au devoir peut­elle s'accompagner de la   recherche du bonheur   ? Comme l'a montr é Kant, celui qui fait son devoir par  intérêt , et non par pur  respect  pour   ce que la morale commande, n'a que l' apparence de la moralité   : c'est la distinction   qu'il fait entre les actions accomplies v éritablement  par  devoir, et les actions qui sont   seulement accomplies  conformément au  devoir. L'homme v éritablement moral doit   «   humilier   » en lui la sensibilit é et son penchant naturel  à vouloir satisfaire ses d ésirs   :   si agir par int érêt est contraire  à la moralit é, la conduite v éritablement morale doit aller   à  l'encontre de  tous  nos int érêts sensibles, y compris la recherche du bonheur. Selon   Kant, on ne peut donc pas, comme le croyaient les diff érentes philosophies antiques,  à   la fois faire son devoir et rechercher le bonheur, parce que le devoir, c'est pr écis ément   faire passer l'imp ératif de la moralit é  avant  la recherche du bonheur. 5.

  Faut­il renoncer  à être heureux pour  être moral   ? Non   ! Une telle morale serait inhumaine, parce qu'il est dans la nature m ême de   l'homme de chercher  à être heureux. Mais comme  devoir  et  bonheur  sont   incompatibles ici­bas, je ne puis qu'esp érer  être heureux plus tard, et ailleurs, si je me   suis rendu digne du bonheur par ma vie droite   : il faut faire son devoir sans se soucier   d' être heureux, tout en esp érant qu'il y aura un Dieu juste et bon pour m'accorder   apr ès la mort ce que Kant nomme le  souverain bien,  l'alliance impossible dans cette vie   du bonheur et de la moralit é. Certes, on ne pourra jamais d émontrer ni que Dieu   existe, ni que l' âme est immortelle   : du point de vue de la connaissance (raison   th éorique), ces propositions sont ind écidables. Mais dire que l'alliance de la  moralité  et   du  bonheur  est  à jamais impossible conduirait  à désesp érer de la loi morale   : il faut   donc poser qu'une telle alliance doit  être possible, en postulant l'immortalit é de l' âme et   l'existence d'un Dieu juste.  Immortalité de l'âme  et  existence de Dieu  deviennent alors   des postulats exig és par la  raison pratique .   La citation « Fais ce qui peut te rendre digne d'être heureux.

» (Emmanuel Kant). »

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