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Le concept de temps d'Héraclite à Bergson.

Publié le 30/03/2009

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temps
Héraclite au milieu du cinquième siècle avant notre ère écrivait : « Le temps est un enfant qui joue au tric-trac : royauté d'un enfant. « C'est le temps qui nous gouverne, mais ce gouvernement du temps est jeu et ce jeu apparaît comme celui du hasard, c'est-à-dire de l'impensable. Jeu d'enfants, comme les pensées des hommes qui ne savent pas qu'une nécessité éternelle, celle même du Logos — de la Raison, Dieu ou Ame de l'univers — règle en fait cet écoulement des choses. Dans ce commencement de la philosophie se trouve ainsi inscrite la dialectique du temps et de l'éternité qui va traverser toute l'histoire de la philosophie. La pensée grecque conservera l'idée que l'Être, le Vrai, le Réel, ne peuvent être trouvés qu'en dehors du temps. En lui, en effet, « tout coule comme un fleuve « qui n'est jamais le même (Héraclite) et seul l'identique est identifiable par la pensée.

temps

« « On ne peut entrer deux fois dans le même fleuve.

» Héraclite (-576--480 av.

1. -C.) ' Héraclite a sa ns dou te véc u dura nt la fin d u v1•si ècle ava n t notre ère.

Surnommé l'Obscur, ce ph iloso phe dérouta it déjà ses premiers audi­ teurs par son style énigmatique et im agé.

Comment peut- on affirmer qu'Il est im poss ible de se baigner deux fols dans le même fleuve? T out t ient à l'ambiguïté du mot «même».

Il est certes p oss ib le de se baigner à deux reprises dans la Garonne.

Mais, en deux moments d iffé­ rents, les eaux de ce fleuve , en raison de leur flux, ne peuvent être exac ­ tement identiques.

Nous n'y prêtons guère attention et attribuons au fleuve le même nom : Garonne.

Car notre langage ne peut suiv re les var iatio ns cont in ues du monde -il lui faudra it u ne inf in i té de mots pour dés ig ner l'aspect du fleuve à chaque instant.

C'est ainsi que nous nous la issons prendre à l'ill usion de la permanence, en oubl iant que tout s'écoule.

Et le fleuve n'est pour Héraclite que l'Image de l'univers tout entier, en deven ir in cessant, où chaque état est fugit if et où la seule chose qui demeure, c'est le changement lui -même.

Pourtant, la« co ulée» des êtres et des choses, note Héraclite , n'empêche pas leur retour, comme le montre le cycle des saisons.

De même que sur 2.

ln Fragments.

PUF .

1 986, Fr.

134, p .

458 .

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