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Le corps est il le produit de la culture ?

Publié le 27/02/2008

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Bien plus encore, le corps reflète les qualités et les défauts de l?âme. Ainsi, par exemple, on reconnaîtra une âme angoissée par le fait que la personne ne sache pas tenir en place?. L?âme exprime donc sa complète nature à travers le corps qui la manifeste et l?enferme à la fois.   II/ PASCAL : LE CORPS SE PLIE A  DES HABITUDES   Dans une partie de ses Pensées (« Des moyens de croire » ; édition Brunschvicg), Pascal s?intéresse  au corps, qu?il considère, comme tous les penseurs de son époque, comme une machine. L?homme est bel et bien cet être fait d?esprit autant que de corps? « car il ne faut pas se méconnaître, nous sommes automate autant qu?esprit ». Ainsi, d?une part, l?homme peut enrichir son esprit par la culture, mais d?autre part, cette culture, dans tout ce qu?elle comporte de coutume, de traditions ou de gestes anodins, forme naturellement le corps. « Les preuves ne convainquent que l?esprit . La coutume fait nos preuves les plus fortes et les plus crues ; elle incline l?automate, qui entraîne l?esprit sans qu?il y pense ». La coutume, qui fait partie de la culture, a donc bien un pouvoir de détermination sur le corps. Ce sont les habitudes culturelles qui nous déterminent le plus souvent.
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« naturalisme, qui la réduit à un mécanisme réflexe et l'intellectualisme cartésien ou kantien, qui la font émanermystérieusement de l'esprit.

La Phénoménologie de la perception poursuit ce chantier en tentant de montrer quel'ouverture de notre conscience au monde est toujours déjà tissée par les rapports de notre corps propre' et de sonenvironnement. L'usage qu'un homme fera de son corps est transcendant à l'égard de ce corps comme être simplementbiologique.

Il n'est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d'embrasserdans l'amour que d'appeler table une table.

Les sentiments et les conduites passionnelles sont inventéscomme les mots.

Même ceux qui, comme la paternité, paraissent inscrits dans le corps humain sont enréalité des institutions.

Il est impossible de superposer chez l'homme une première couche decomportements que l'on appellerait « naturels » et un monde culturel ou spirituel fabriqué.

Tout estfabriqué et tout est naturel chez l'homme, comme on voudra dire, en ce sens qu'il n'est pas un mot, pasune conduite qui ne doive quelque chose à l'être simplement biologique - et qui en même temps ne sedérobe à la simplicité de la vie animale, ne détourne de leur sens les conduites vitales, par une sorted'échappement et par un génie de l'équivoque qui pourraient servir à définir l'homme.

MERLEAU-PONTY QUESTIONNEMENT • En quoi peut-on dire que tout est « naturel » chez l'homme ?• En quoi peut-on dire que tout est « fabriqué » chez l'homme ?• Pourquoi Merleau-Ponty écrit-il : « pas un mot, pas une conduite » ? Différence entre « mot » et « conduite » ?En quoi un « mot » peut-il être dit « naturel » ?• Rapport entretenu dans le texte entre « naturel » et « biologique » ?• Qu'est-ce qui « pourrait servir à définir l'homme » ? « L'équivoque », « L'échappement », les deux ?• Quelles réflexions pouvez-vous faire dans le rapproche¬ ment « simplicité de la vie animale » ...

« génie del'équivoque » (de l'homme) et « sorte d'échappement » ?• L' « enjeu » du texte est-ce — qu'est-ce que le « naturel » ? — qu'est-ce que le « culturel » ? ou qu'est-ce quel'homme ?• Qu'est-ce qui fait l'originalité (et la valeur ?) de la problématique et de la position établies par Merleau-Ponty ? indications pour la compréhension du texte • Pour Merleau-Ponty, il n'est pas possible de distinguer le naturel du culturel.

L'un et l'autre sont étroitementimbriqués.

L'homme est un mixte de naturel et de social.• La nature (le biologique) est présente dans les faits humains réputés d'origine sociale (ex.

le langage) etinversement le social est à l'oeuvre dans les faits dits naturels (le cri dans la colère).• Tout est simultanément conventionnel et naturel chez l'homme.

Les comportements humains ne sauraient doncêtre expliqués par référence au social non plus qu'au naturel, puisqu'ils sont irréductibles à l'un et à l'autre.• Cette thèse ne remet-elle pas en cause la conception métaphysique classique ? L'homme est ancré dans lenaturel, mais il le détourne constamment, dans un "échappement" qui est un dépassement et qui fonde sa liberté. Thème du texte Dans ce texte extrait de la Phénoménologie de la perception, Merleau-Ponty s'interroge sur le caractère naturel ouculturel de nos comportements.

Il s'intéresse d'un côté aux fonctions qui paraissent les plus « naturelles » (crierdans la colère, embrasser dans l'amour), et de l'autre aux comportements qui semblent relever exclusivement de laculture (appeler « table » une table). Question philosophique à laquelle répond le texte Est-il possible de distinguer, parmi les conduites humaines, celles qui relèvent de la nature et celles qui relèvent dela culture ? Thèse de l'auteur Toute conduite humaine, quelle qu'elle soit, relève tout à la fois de la nature et de la culture : « Tout est fabriquéet tout est naturel chez l'homme ».

Ainsi, l'expression des sentiments les plus « spontanés » obéit en réalité à uncode qui varie en fonction de la culture considérée.

Réciproquement, les systèmes purement « conventionnels »,comme le langage articulé, dépendent aussi de notre constitution organique. CONCLUSION : Le corps est bien plutôt un héritage de la nature qu'un produit de la culture.Mais, nous pouvons le cultiver au point de le former, le déterminer, le maîtriser.Il est même, comme vision et mouvement, une façon singulière de considérer les choses, une perspective culturelle,qui permet également d'intégrer d'autres perspectives que la sienne propre.

Le corps produit donc de la culture, et permet de nous mouvoir en elle.. »

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