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Le désir et la volonté.

Publié le 09/07/2004

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Le désir et la volonté ont été souvent confondus par les philosophes : ainsi, d'après Hobbes, « l'on nomme délibération les désirs et les craintes qui se succèdent les uns aux autres; dans la délibération, le dernier désir ainsi que la dernière crainte s'appelle volonté «. Malebranche appelle volonté « la faculté de recevoir plusieurs inclinations, d'aimer et de désirer «. « On entend par volonté, dit Condillac, un désir absolu et tel que nous pensons qu'une chose désirée est en notre pouvoir. Leibnitz dit aussi que « le désir n'est qu'une manière de velléité par rapport à une volonté plus complète «. Cette confusion du désir et de la volonté entraîne en morale les conséquences funestes qui découlent du fatalisme : aussi a-t-elle été vivement combattue par Locke, Maine de Biran, V. Cousin, et il est vrai de dire avec ces philosophes que le désir et la volonté sont des phénomènes si profondément distincts qu'il est absurde de vouloir les identifier.
Le concept de volonté renvoie à notre dimension rationnelle, à la faculté de nous maîtriser, de nous contrôler. Désir et volonté peuvent ainsi entrer en conflit, à cause de la tendance à l'irrationalité et à la démesure du désir.

« Problématique: Le sens commun ne fait pas de différence entre ce que nous désirons et ce que nous voulons.

En s'appuyant surdes analyses aussi concrètes que possibles, on établira une distinction nette entre désir et volonté.Les deux termes de l'alternative proposée par le sujet représentent deux points de vue opposés absolument, maisdont on trouve des illustrations dans les plus hautes réflexions de l'histoire de la pensée philosophique.

Descartes etSpinoza représentent dans leur plus grande pureté ces deux points de vue respectifs.On pourra lire: Descartes, "Traité des passions de l'âme" et Spinoza, "Ethique" III et IV. Introduction : Nous avons tendance à considérer la volonté comme étant l'équivalent du désir ; je veux ce que je désire et jedésire ce que je veux.

L'objet de la volonté et du désir étant le même.

Mais est-ce réellement le cas ? Doit-onséparer les deux ? Si c'est le cas, y a-t-il une hiérarchie entre volonté et désir ? Dans quel rapport doivent-ils êtreconsidérés ? I) Volonté et désir ont-ils toujours le même objet ? A) La volonté est l'équivalent du désir puisque je veux que se réalise ce que je désire.

Volonté et désire ont donc le même objet.

Quand je désire boire une boisson fraîche je veux une boisson fraîche. B) Il semble qu'on ne puisse pas affirmer l'équivalence absolue entre vouloir et désirer, puisqu'il m'arrive parfois de ne pas vouloir ce que je désire ou de ne pas désirer ce que je veux.

Exemples : je désire manger mais jene veux pas le faire puisque je veux maigrir ou je ne désire pas avaler ce médicament, mais je veux le fairepour me soigner plus rapidement. La volonté et le désir sont donc séparés.

Mais comment s'agencent-t-ils en l'homme ? II) Quelle hiérarchie entre le désir et la volonté ? A) Quand je veux, je suis actif, alors que le désir s'impose à nous.

La volonté est donc synonyme d'activité et le désir de passivité.

Il semble alors normal de concevoir une hiérarchieentre les deux, et de penser la volonté comme supérieure au désirpuisqu'elle nous permet de le contrôler, de le maîtriser.

La volontéémane de la raison, tandis que le désir est le produit du corps.

Or laphilosophie, depuis Platon, a tendance à considérer la raison commeplus noble que le corps.

Pour Kant, la raison doit guider toute actionde l'homme et donc être maître de tout désir.

[Kant, Métaphysique des Mœurs .] B) Pour Hume, la volonté n'est qu'une complice du désir dans le sens oùje désire d'abord, puis je veux les moyens pour parvenir à répondre audésir.

La raison ne permet donc que de calculer de manière la plusefficace les moyens nécessaires à une fin posée par le désir.

[Hume,Traité de la nature humaine .] Il n'est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde. »

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