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Le désir. Ses rapports avec la tendance. Son rôle dans la vie de l'esprit.

Publié le 15/09/2014

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esprit

b)   Ainsi, comme PLATUN le dit de l'amour (Banquet, 203 b), le désir est fils de Pauvreté et de Richesse; il est à la fois manque et possession : manque, car on ne désire que ce qu'on n'a pas; possession, car se repré­senter l'objet qui manque c'est déjà le posséder; possession mentale et non physique, mais réelle à sa manière et incomparablement plus complète, l'imagination ne se heurtant à aucune limite. Par là le désir se différencie du besoin, qui n'est qu'un simple manque et qui devient douloureux quand il est conscient. Aussi, tandis que nous tendons à éliminer nos besoins, nous voudrions conserver nos désirs. En fait, d'ailleurs, une fois satisfait, le désir se porte ailleurs : tandis que le besoin peut se satisfaire, le désir est insatiable.

c)   C'est que le besoin se rattache à l'appétit, manifestation des tendances organiques, tandis que le désir, comme l'inclination, est de nature psycho­logique. Les appétits sont limités, comme la matière d'où ils émanent. Au contraire, la pensée n'a pas de limite., et lorsqu'elle a atteint le but qu'elle se proposait, toujours un but nouveau se présente.

 

Nous sommes ainsi amenés à préciser les rapports du désir avec la tendance.

esprit

« PL.\ISIR ET DO!LEt·rrs, TE:\DAi"CES b1 Ainsi le désir est attente, mais il n'est pas une simple attente.

En effet, l'attente proprement dite est passive, elle n'est qu'un désir «dont la vie s'est retirée"(~).

Il ~- a, au contraire, une certaine vie et une certaine activité dans le désir, ressort toujours tendu vers ! 'objet qui manque.

c) Par là le désir se rapproche de la volonté.

Mais, tandis que le volon­ taire prend les moyens aptes à conduire à la lin vers laquelle il aspire, ! 'homme de désir se contente de se maintenir tourné vers cette fin qu'il contemple addement.

(Voir les manuels au chapitre de la volonté.) d) Ainsi, comme PuTO:'i le dit de l'amour (Banquet, 203 b), le désir est fils de PamTeté et de llichesse; il est à la fois manque et possession : manque, car on ne désire que ce qu'on n'a pas; pos,session, car se repré­ senter l'objet qui manque c'est déjà le posséder; possession mentale et non physique, mais réelle à sa manière et incomparablement plus complète, 1 'imagination ne se heurtant à aucune limite.

Par là le désir se difMrencie du besoin, qui n'est qu ·un simple manque et qui devient douloureux quand il est conscient.

Aussi.

tandis que nous tendons à éliminer nos besoins, nous voudrions conserver nos désirs.

En fait, d'ailleurs, une fois satisfait, le désir se porte ailleurs : tandis que le besoin peut se satisfaire, le désir est insatiable.

e) C'est que le besoin se rattache à l'appétit, manifestation des tendances organiques, tandis que le désir, comme l'inclination, est de nature psycho­ logique.

Les appétits sont limités, comme la matière d'où ils émanent.

Au contraire, la pensée n'a pas de limite., et lorsqu'elle a atteint le but qu'elle se proposait.

toujours un but nouveau se présente.

i\'ous sommes ainsi amenés à préciser les rapports du désir avec la tendance.

JT.

- - RAPPORTS DU DÉSIR .\VEC L.

TENDA'.'!CE.

a1 A l'origine, le désir naît de la tendance : Nous ne désirerions jamais rien s'il n'y avait pas en nous des tendances, c'est-à-dire des puissances spontanément orientées vers certains actes.

Mais la tendance ne devien­ drait pas désir, si nous n'étions pas conscients, c'est-à-dire si nous ne connaissions pas l'objet vers lequel nous tendons ou du moins si nous n'avions pas de notre incomplétude un sentiment qui comporte une vague appréhension de l'objet capable de nous compléter C'est pourquo,i on définit ordinairement le désir par la tendance et la conscience : le désir dit le vocabulaire de LALANDE, est une " tendance spontanée et consciente vers une fin connue ou imaginée '" b) ~lais au cours de la vie, par l'effet de l'habitude, la tendance naît du désir et beaucoup de nos tendances ne sont que des désirs conso­ lidés.

Cependant, ce n'est pas de lui-même que le désir se consolide en tendance : il est des individus dont toute la vie se consume en désirs sans qu'apparaisse en eux la force portant à l'action qui constitue la· \Taie tendance.

Cette transformation est le résultat des efforts accom­ plis pour la satisfaction du désir : par eux ce n'est pas seulement l'ima- (!) L.

LAYELLE, Du t.:mps et dr' l'éternité, p.

:282.

DISSERTATIO:>;S PH!LOSOPHIQCES.

- ~o !3i.

6. »

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