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Le développement de la science mettra-t-il fin à la barbarie ?

Publié le 22/02/2012

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  Le développement de la science avait un bon fondement à la fin du 19ème siècle. Cet essor laissait entrevoir un avenir éblouissant pour le monde entier. Les progrès de la science devaient conduire les hommes vers une société idéale. A cette époque, Ernest Renan affirmait de façon très optimisme sa foi dans le progrès. Ainsi en 1886, il déclarait : "En s'attachant aux grandes périodes, on voit clairement que le rôle de l'erreur et de la méchanceté décroît, à proportion que l'on avance dans l'histoire du monde. Les sociétés deviennent de plus en plus policées, et j'oserai dire de plus en plus vertueuses. La somme du bien va toujours en augmentant, et la somme du mal en diminuant, à mesure que la somme de vérité augmente et que l'ignorance diminue dans l'humanité. C'est ainsi que la notion de progrès s'est dégagée comme un résultat a posteriori des études historiques". ("La science positive et la science idéale").   La science est-elle capable de résoudre tous les problèmes ? Ne devenons-nous pas aveugles devant cette science ? La science a-t-elle le pouvoir de mettre fin à la barbarie ?

« Nous nous trouvons donc face à une situation totalement opposée à celle que décrivions préalablement, le progrèstechnique porteur de nombreux espoirs pour l'humanité, se trouve maintenant être devenu l'objet de craintes maisaussi d'une inquiétude face aux risques que pourrait entraîner un usage sans règles ou morales de ces nouveauxmoyens et découvertes des scientifiques.

En effet, le risque n'est pas comme le laisserait entendre des films comme Matrix ou I robot, de voir les machinesremplacer les hommes et les diriger.

Le risque le plus probable et le plus réel, est de voir certains hommes utiliser lestechniques les plus pointues pour mieux dominer ceux qui n'y ont pas accès.

En conséquence, on peut malheureusement facilement s'imaginer certains hommes pour satisfaire leur volonté depuissance et leurs fantasmes les plus barbares arriver à se procurer les dernières prouesses technologiques dans lebut de dominer le monde entier.

Si les peurs pour notre avenir sont compréhensibles, doivent-elles pour autant conduire à un retour en arrière ?Faut-il alors ralentir le progrès, voire arrêter certaines recherches ? Il convient de rappeler que même si la plupart d'entre nous espérons à un monde meilleur et par conséquent seraitprêt à s'interdire les recherches dans les domaines les plus sensibles, il est clair que nous n'avons malheureusementpas tous les mêmes intentions.

Certains ne se priveraient pas de développer des moyens peu louables pour arriver àleur envie de pouvoir.

Il faut ajouter que si ces derniers seraient seuls à connaître cette technologie, il deviendrait dé lors impossible deles arrêter dans leur course folle, car ils seraient les seuls à maîtriser les techniques pouvant être dangereuses C'est au contraire par la maîtrise de la technique que les hommes se donneront les moyens de réduire l'influence deceux qui cherchent à dominer d'autres hommes.

D'autant plus qu'une même technique peut tout autant être à l'origine d'effets positifs que d'effets néfastes etnuisibles pour les hommes, les manipulations génétiques peuvent donner lieu aux pires pratiques, tel que le clonageremède à la peur de la mort.

Mais il va s'en dire qu'elles peuvent aussi déboucher sur des solutions porteuses degrands espoirs concernant le traitement de certaines maladies pouvant se transmettre dans une même famille.

Par conséquent, la technique ne contribue pas nécessairement à augmenter la liberté de l'homme; puisque selonl'usage qui en sera fait, elle pourra soit la faire progresser soit la réduire.

Il est cependant nécessaire que l'hommeparticipe au progrès d'une part pour son bien être et d'autre part pour peut-être un jour mettre fin à la barbarie quecertains ont toujours enfin d'eux, malgré les leçons que nous pouvons prendre du passé.

Le développement de la science doit encore se poursuivre.

Néanmoins, il doit nécessairement s'accompagner d'uneréflexion de l'homme sur les conséquences que le progrès peut lui procurer ainsi que la puissance qu'elle lui fournitafin que ce dernier se souvienne toujours que sur cette terre, malgré nos différences, chacun a sa place dans cemonde.

En espérant que l'énergie actuelle mise au profit du développement des armes sera mise un jour réellement auservice de l'humanité, j'espère qu'Ernest Renan était peut-être un visionnaire et non un optimiste.. »

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