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LE RÉVEIL AU XVIe SIÈCLE DE LA PHILOSOPHIE

Publié le 03/04/2012

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A partir de lui, deux grands courants philosophiques vont s'affronter de nouveau, courants que l'on croit d'ordinaire dans le prolongement l'un de l'autre et qui s'opposent en fait :

- le courant rationaliste, continuateur de l'entreprise rationnelle de recherche et de classification qu'instaura Bacon. De celui-ci est Descartes;

- le courant empiriste et sensualiste, qui reprendra uniquement de Bacon son refus des constructions abstraites et son attachement à l'expérience sensible. De ce dernier seront Hobbes et tous les sensualistes français, c'est-à-dire ceux qu'on appelle dans l'histoire de la littérature française  les philosophes du XVIIIe siècle.

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« A 15 ans, Bacon sortit du collège de la Trinité de Cambridge avec une forte antipathie pour le programme et l'enseignement de l'École, et une hostilité déclarée au culte d'Aristote, adopté par l'Église romaine sous la garantie de saint Thomas.

Il avait déjà la ferme réso­ lution de détourner la philosophie de la voie de garage scolastique et de l'engager sur le chemin des lumières propres à accroître le bien­ être de l'humanité.

Après une adolescence orpheline et pauvre, Bacon commença à s'élever sans protection.

En 1583, il fut élu représentant au Parlement et étonna le monde d'alors par son éloquence - et par la minceur de ses scrupules.

En 1598, malgré des démêlés avec la Justice pour dettes non payées, il a déjà le pied à l'étrier du pouvoir.

Avocat général en 1606, Procu­ reur général en 1613, il est Garde des Sceaux en 1617 et enfin Grand Chancelier en 1618.

La réunion du Parlement de 1621 mit..fin à sa· fortune.

Accusé de concussion, il avoua avoir reçu des présents avant justice rendue et la Chambre le condamna à 40 000 livres d'amende avec défense de remplir aucune fonction publique ni de siéger au Parlement.

Vieilli, malade et ruiné, Bacon mourut 5 ans plus tard.

Au milieu d'une vie si agitée, il ne cessa de songer à la réforme de la philosophie et il réalisa l'ouvrage d'ensemble dont il rêvait: • L'Ins­ tauratio magna • dont la préface du • Novum Organum • (son prin­ cipal ouvrage) donne le plan.

Entre temps et conjointement, il rédigea de 1557 à 1623 : • les Essais • où il traite toutes les questions avec une exubérance qui est du pur style Renaissance.

- II - La doctrine : La science est puissance.

Contre les dis­ putes stériles de la Scolastique, Bacon déclare que • la science n'est pas une connaissance spéculative, ni une opinion à soutenir, c'est un travail à faire ••• et quant à mol, je travaille à poser, non le fondement d'une secte ou d'une doctrine quelconque, mals celui de l'utilité et de la puissance •· On perçoit là pour la première fols, le son de la science moderne.

Le pragmatisme est en germe à tous les points de vue dans l'œuvre de Bacon.

Mals pour commander à la Nature, il faut d'abord en con­ naître les lois.

Cette Idée de la Science et la recherche de méthodes éprouvées rem­ plaçant les procédés artificiels d'exposition qui enkylosent alors les sciences, tels sont les principes moteurs de la pensée de Bacon.

Or les Idées de l'entendement sont abstraites et seulement humaines, c'est dans l'observation de la Nature que doit consister la nouvelle méthode.

Pour renouveler ainsi la conception de la science, il faut voir clair dans J'Ordre des sciences et distinguer les méthodes.

Ce sera le but d'une Classification des Sciences et d'une Méthode expérimentale.. »

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