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Le travail est-il une punition ou l'essence même de l'homme ?

Publié le 18/08/2012

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travail

Il s’agit de répartir les travaux entre citoyens
Il est difficile sur un plan pratique qu’un même individu se fasse tour à tour agriculteur, maçon et couturier. Il est plus simple que chacun se consacre à une activité déterminée de façon exclusive. De cette façon, il pourra choisir le travail pour lequel il présente le plus de qualités et d’intérêts. C’est ce partage des tâches productives entre des groupes d’individus spécialisés qu’on appelle la division sociale du travail.
  Diviser le travail permet une plus grande efficacité
En outre, la division du travail favorise l’amélioration des produits. Platon écrit qu’ils «seront plus beaux, plus nombreux et plus aisément obtenus« (République, livre II). En effet, le travailleur affine son savoir-faire en se spécialisant et il ne perd plus de temps en passant d’une activité à une autre. «On produit toutes choses en grand nombre, mieux et plus facilement, lorsque chacun, selon ses aptitudes et dans le temps convenable, se livre à un seul travail, étant dispensé de tous les autres« écrit Platon. Une société où règne la division du travail sera donc plus prospère et plus riche qu’une autre.
  La division du travail répond à une nécessité sociale

travail

« formes de travail nous éloignent de notre humanité plus qu'elles n'en permettent l'expression.

Ainsi, pour les Grecs de l'Antiquité, le travail était assimilé à uneactivité proche de l'animalité dans la mesure où il exprimait notre soumission aux lois de la nécessité biologique.

L'homme était considéré comme un «homme libre»s'il n'était pas contraint de travailler.

Une activité libre est conforme à des aspirations humaines L'homme libre, au sein de l'Antiquité grecque, est le citoyen participant aux affaires de la cité.

En effet,l'activité politique requiert la réflexion, l'échange d'arguments et la délibération.

Dans cette perspective, nous devons faire la distinction entre des activitésn'impliquant pas de qualités spécifiquement humaines et des activités sollicitant ces qualités.

Le travail doit permettre la reconnaissance de l'humanité de tout homme Le sens même de l'activité humaine est alors précisément de libérer les hommes de cestâches «inhumaines» et de donner à chacun la possibilité d'exercer un travail émancipateur qui participe à la réalisation de la société où il vit.

Il doit être le moyen dela reconnaissance de l'humanité de tout homme et non sa négation.

En ce sens, le travail est à la fois ce par quoi mon humanité est réalisée et ce par quoi elle estreconnue.

Ainsi, l'homme prend place dans la société des hommes.

La division du travail Les hommes s'organisent en société pour pouvoir répondre à leurs besoins vitaux.

La société est en effet d'abord une communauté d'êtresvivants, ayant des besoins à satisfaire, et elle ne se perpétuera que si les conditions de renouvellement des générations sont assurées.

De ce point de vue, la question del'organisation du travail occupe une place majeure.

A quelle conditions celui-ci sera-t-il le plus efficace ? La division du travail est une nécessité pratique Commence s'organiser face à la diversité des travaux à accomplir Dans la République, Platon s'interroge sur la meilleure organisation du travail au sein de lasociété.

Se nourrir, se loger, se vêtir sont, selon lui, les trois besoins élémentaires de tout homme.

S'agit-il que chaque individu subvienne lui-même à ces trois besoinsou bien vaut-il mieux que les différentes tâches soient réparties entre les membres de sa communauté ? Il s'agit de répartir les travaux entre citoyens Il est difficile sur un plan pratique qu'un même individu se fasse tour à tour agriculteur, maçon et couturier.

Il est plussimple que chacun se consacre à une activité déterminée de façon exclusive.

De cette façon, il pourra choisir le travail pour lequel il présente le plus de qualités etd'intérêts.

C'est ce partage des tâches productives entre des groupes d'individus spécialisés qu'on appelle la division sociale du travail.

Diviser le travail permet une plus grande efficacité En outre, la division du travail favorise l'amélioration des produits.

Platon écrit qu'ils «seront plus beaux, plusnombreux et plus aisément obtenus» (République, livre II).

En effet, le travailleur affine son savoir-faire en se spécialisant et il ne perd plus de temps en passant d'uneactivité à une autre.

«On produit toutes choses en grand nombre, mieux et plus facilement, lorsque chacun, selon ses aptitudes et dans le temps convenable, se livre àun seul travail, étant dispensé de tous les autres» écrit Platon.

Une société où règne la division du travail sera donc plus prospère et plus riche qu'une autre.

La division du travail répond à une nécessité sociale La division du travail favorise la solidarité entre les citoyens Une telle organisation du travail a aussi la vertu de rendre les citoyens solidaires les uns les autres.

Sil'on subvient seul à tous ses besoins, on n'a besoin de personne.

En revanche, si l'on a besoin des autres pour les satisfaire alors on devient dépendant les un des autreset par conséquent, nous sommes liés les uns aux autres.

Aristote souligne le fait qu'une société est d'abord une communauté d'intérêts partagés (Politique).

Les échanges se développent grâce à la division du travail Dans cette optique, on doit préciser que c'est donc sur le fondement de la division du travailqu'interviennent et se développent les échanges.

De plus, dans la situation de devoir échanger des biens de nature différente (par exemple l'un a besoin de poisson etl'autre d'une paire de chaussures), on va inventer un «médiateur», un «équivalent universel» qui permettra d'évaluer comparativement chacun de ces biens et dedéfinir leur valeur : la monnaie.

La division du travail paraît sans limite Cependant, cette division peut en droit se poursuivre indéfiniment et donner naissance à la des travailleurs de plus en plusspécialisés.

C'est ce phénomène qui s'est déployé dans les sociétés industrialisés et auquel Georges Friedmann, économiste, a consacré un ouvrage intitulé Le Travailen miettes (1956).

Or ce processus emprisonne le travailleur dans des tâches de plus en plus parcellisées et répétitives.

La division excessive du travail comporte des dangers L'homme mutilé Cette spécialisation extrême peut conduire à une forme de déshumanisation du travailleur.

En effet, son travail l'obligera à n'user que d'une partréduite de ses capacités et à négliger ses autres ressources physiques ou intellectuelles.

Son travail le réduit alors à une part infime de lui-même.

«A mesure que letravail se divise, écrit Marx dans Travail salarié et capital (1848), il se simplifie.

L'habileté d'un travailleur perd sa valeur (...) Son travail, n'importe qui pourrait lefaire.

Le voilà donc entouré de concurrents toujours plus nombreux».

Et c'est pourquoi finalement, «Ce n'est pas seulement le travail qui est divisé [...], c'est l'individului-même qui est morcelé» (Karl Marx, Le Capital, livre I, 1867).

Le travail à la chaîne C'est pour cette raison que cet individu finit par ne plus se reconnaître dans son travail.

Son activité perd son sens et est absorbée dans sonaspect mécanique et répétitif.

L'exemple le plus frappant de cette dérive est celui du travail à la chaîne où l'ouvrier n'est plus qu'un «simple intermédiaire entre lesmachines et les pièces usinées [...] ; sous cette atteinte, la chair et la pensée se rétractent» (Simone Weil, La Condition ouvrière, 1951).

Le risque d'une division sociale fondée sur les inégalités Le danger est que la division du travail ne corresponde plus à la diversité des talents, des intérêts et desbesoins.

Elle ne serait plus alors que le reflet des inégalités sociales et se contenterait de les reproduire dans le monde du travail comme dans les autres dimensions dela vie sociale.

Loin de favoriser la solidarité des citoyens, elle traduirait une scission entre eux : d'une part, ceux qui ont eu la possibilité d'accéder à une activitédigne, intéressante et bien rémunérée et, d'autre part, ceux qui doivent se contenter de tâches dégradantes, inintéressantes et mal payées.. »

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