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L'écriture, une science magique

Publié le 03/01/2015

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De là sont nées, à des époques plus ou moins tardives, des explicitations de con-cepts par l'étymologie sup-posée ou simplement par des jeux de mots, que les anciens Égyptiens appréciaient beau¬coup : par exemple, un des termes pour désigner l'hom¬me est rémétch. Or, les lar¬mes étaient appelées rémou. Une légende vit alors le jour selon laquelle les humains se¬raient nés des larmes du dieu créateur Ré. Élucubrations théologiques ou étymologie véritable ? Bien qu'il soit dif¬ficile de répondre à la ques¬tion, on penche générale¬ment pour la première solu¬tion, tant les exemples illus¬trant ce goût pour les mots sont nombreux.Pour les anciens Égyptiens, la langue et l'écriture entrent dans une vision totalisatrice du monde. A savoir que le mot et la chose qu'il désigne ont un lien étroit et non arbitraire. Écriture magique par excellence, les hiéroglyphes confèrent un caractère sacré. Mais, si cette écriture est divine, le langage aussi est doué de pouvoirs.

« prononcer une formule d'of­ frande .

La simple évocation verbale suffit pour susciter magiquement les offrandes dont il a besoin pour sa sur­ vie posthume .

On pourrait ainsi multiplier les exemples.

Des signes vivants S i le langage fait partie in­ tégrante du monde, si dé ­ signer une chose, c'est la sus­ citer, la représenter c'est, de la même façon, lui donner vie.

Aussi les signes hiérogly ­ phiques ont -ils une valeur magique très importante grâce à leur propriété à occu­ per l 'espace.

Ils rendent sacré l'objet, le monument sur le­ quel ils sont inscrits.

Écriture divine, ils ne sont pas conçus. »

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