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LEQUEL DU DESIR OU DE LA VOLONTE REND MIEUX COMPTE DE L'HOMME COMME ETRE RATIONNEL ?

Publié le 27/12/2012

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LEQUEL DU DESIR OU DE LA VOLONTE REND MIEUX COMPTE DE L'HOMME COMME ETRE RATIONNEL ? Problématique : Qu'est-ce qui caractérise au plus haut point l'homme ? Le désir ou la volonté ? Quel rapport aux autres le désir ou la volonté engagent-ils ? Peut-on fonder sur le désir une conduite rationnelle sans supposer forcement la faculté de vouloir ? Nous faisons tous l'expérience de la volonté ou de son échec mais qu'appelle-t-on au juste volonté ? Es-ce un simple désir dont nous avons conscience issu des profondeurs du corps ?Est-ce un pouvoir de l'âme à nous diriger conformément à notre nature spirituelle et rationnelle ? Cette question engage la problématique des rapports de l'âme et du corps. Notre nature est-elle purement corporelle ou non ? Si elle l'est, une éthique est-elle possible ? Intro : Le langage commun ne semble pas faire une différence entre la volonté et le désir; pourtant ces deux notions sont chargées de connotations qui en font deux concepts radicalement opposés. La volonté est une intention d'agir en vue d'une fin et implique le choix délibéré de moyeux rationnels pour l'atteindre. Le désir est une impulsion d'origine corporelle qui pousse l'homme à agir sans toujours consulter sa raison. Dans ces condition, le sujet revient à se demander si l'homme est capable de se déterminer par lui-même, par une décision de sa volonté, ou s'il est détermine à rechercher ce que des motifs sensibles, comme le plaisir, lui présentent comme désirable. L'enjeu de cette question est la possibilité de fonder en l'homme une conduite morale I. La volonté attribut principal de l'homme être rationnel et moral -> Ciceron dans les Tusculanes définit de manière très claire les positions respectives de la volonté et du désir pour les philosophes stoïciens-> Cette analyse peut servir de point de départ car sa portée dépasse le seul cadre de la philosophie stoicienne, elle est très largement partagée dans la pensée antique. -> La volonté est une espèce de désir; elle ne peut se définir que par rapport à lui mais aussi par différence avec lui. -> Celui-ci désignant la tendance naturelle et générale chez tous les êtres vivants à rechercher leur bien et à éviter ce qui leur est mauvais ou leur semble tel. -> Déjà Aristote avait mené l'analyse de l'acte volontaire et avait mit au jour le rapport qu'il entretenait avec la raison -> L'acte volontaire se dit en général de tout acte qui trouve son principe qui l'accomplit, contrairement à l&...
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« → Selon Aristote il est en notre pouvoir d'être vertueux ou vicieux.

C'est volontairement qu'on est bons ou justes, mesurés et volontairement qu'on est méchants, injustes, intempérants.

La volonté devient la seule mesure de la moralité.

Et s'il arrive à un ivrogne de tuer il ne saurait plus faire valoir qu'il l'a fait volontairement.

Il est selon Aristote doublement condamnable : et pour le crime lui même, et pour le fait qu'il était maître de ne pas s'enivrer → La volonté en vient donc à désigner la faculté de maîtrise de sois toujours postulée chez l'être humain → De même que nul n'est censé ignorer la loi, de même nul ne peut plus prétexter l'innocence d'un acte involontaire.

La volonté fonde la responsabilité des hommes qui à son tour définit la liberté au sens humain et moral du terme.

→ La liberté fondée sur la volonté est totale : l'homme est tenu pour responsable même de ses actes involontaires : il aurait pu, il aurait dû, agir autrement comme l'ivrogne aurait dû et pu ne pas boire.

→ Le sens de l'opposition de la volonté et du désir est donc bien moral : la volonté rend les hommes maîtres d'eux en toute circonstance, en leur faisant refrénés leur désir, et en inhibant leurs tendances naturelles à agir impulsivement, sans considération du bien et du mal. → C'est au point que la volonté ne désigne plus à la limite qu'une réaction au désir, un anti-désir. → La possibilité de la morale repose d'ailleurs chez Descartes sur le contre pouvoir de la volonté que tout homme peut opposer à la puissance du désir.

En fondant la moralité sur la volonté, c'est la moralité humaine elle-même que l'on peut qualifier de réactive → l'homme en devenant moral et en croyant au pouvoir de la volonté, pense régler son compte au désir.

En fait il ne fait que régler ses comptes avec lui. II.

Le désir est l'essence même de l'homme → Comme on a pu le remarquer au début, la volonté et le désir sont originairement deux espèces d'une unique tendance à désirer, que l'homme partage avec l'ensemble des êtres vivant, CAD tendre vers les choses qui nous paraissent bonnes et à les rechercher. → Or les analyses successives d'Aristote, des Stoïciens, de Descartes entre autre, ont eu pour résultat d'oublier cette origine commune au point de dresser l'un contre l'autre, la volonté et le désir.

→ La moralité ainsi fondée sur la volonté en vient donc à exiger que l'homme veuille contre son désir.

→ C'est Kant qui ira le plus loin en ce sens : l'action morale est le fait de la volonté, CAD d'une décision d'agir sur le seul commandement de la raison.

L'homme qui agit ainsi selon sa volonté est alors pleinement cause de son action : il est libre → On dit alors que son action est spontanée au sens philosophique du terme.

→ Au contraire est immoral l'action que l'homme se laisse imposer par son désir CAD par la tendance naturelle à rechercher son bien propre soit sous la forme du plaisir soit sous celle de l'intérêt → En effet l'action impulsive contre toute apparence n'est pas spontanée.

→ L'homme qui agit en suivant la seule pente naturelle de son désir pour son bien propre, est déterminé à agir par des causes naturelles extérieures à lui.

Kant va jusqu'à mesurer la moralité d'un acte aux sacrifices de son intérêt et de son plaisir qu'un homme peut consentir à faire. → La volonté est pour Kant « ce qui élève l'homme au dessus de lui-même », mais le prix est lourd pour l'homme réel.

→ La volonté, comme faculté rationnelle de désirer exige de l'homme qu'il contrarie sa nature.

C'est donc un véritable déchirement pour l'homme qu'aboutit, si on la conduit jusqu'au bout, la distinction du désir et de la volonté. → Quant à Spinoza, ce dernier estime que l'homme n'est pas une exception au sein de la nature.

Il suit au contraire l'ordre général de la nature.

D'emblée il adopte un principe qui ne le dispose pas à distinguer la volonté proprement humaine, au désir en général, à savoir de la tendance à rechercher son bien propre.

D'autre part il ne considère pas que l'âme et le corps sont séparés, ce ne sont pour lui qu'une seule et même chose.

→ Avec la distinction de l'âme et du corps, c'est une autre raison qui disparaît d'opposer la volonté. »

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