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Les fondements de la conception du bonheur chez Platon

Publié le 05/12/2012

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« Les fondements de la conception du bonheur chez Platon « Référence bibliographique : La République, Livre I Les fondements de la conception du bonheur chez Platon La République, Livre I La grande problématique avec laquelle Platon commence « La République « concerne l'idée de la Justice. Socrate, personnage principal de ce dialogue, procède à une recherche de la définition du juste et de l'injuste. Parmi ces attitudes, la quelle est la plus souhaitable aux citoyens : la vie juste ou l'injuste ? Qui a la meilleure vie ? De quelle forme la justice est-elle meilleure que l'injustice ? Et qui est le plus heureux : l'homme juste ou l'homme injuste ? Héritier et continuateur de l'éthique socratique, Platon fut celui qui a premièrement consigné par écrit des arguments défenseurs de la justice comme la vertu par excellence, qu'il soit pour l'individu comme pour la société. Il a diffusé le précepte socratique que l'homme juste est intrinsèquement heureux, en développant, ainsi, un concept de justice substantiellement distinct des conceptions traditionnelles de son époque. « La République « commence avec le récit de Socrate d'un voyage hors d'Athènes dans le contexte d'un festival religieux. Socrate est accompagné de Glaucon pour ensuite se retrouver également avec Adimante et Thrasymaque. Ses interlocuteurs sophistes, en ayant comme référence l'image de l'homme politique qui s'impose par la force, argumentent en faveur de l'injustice et de l'intérêt individuel, comme on peut le saisir à partir de la définition de Thrasymaque de ce qui est la tyrannie, « qui par fraude et par violence, s'empare du bien d'autrui : sacré...
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« La grande problématique avec laquelle Platon commence « La République » conc erne l’idée de la Justice.

Socrate, personnage principal de ce dialogue, procède à une recherche de la définition du juste et de l’injuste.

Parmi ces attitudes, la quelle est la plus souhaitable aux citoyens : la vie juste ou l’injuste ? Qui a la meilleure vie ? De quelle forme la justice est-elle meilleure que l’injustice ? Et qui est le plus heureux : l’homme juste ou l’homme injuste ? Héritier et continuateur de l’éthique socratique, Platon fut celui qui a premièrement consigné par écrit des arguments défenseurs de la justice comme la vertu par excellence, qu’il soit pour l’individu comme pour la société.

Il a diffusé le précepte socratique que l’homme juste est intrinsèquement heureux, en développant, ainsi, un concept de justice substantiellement distinct des conceptions traditionnelles de son époque. « La République » commence avec le récit de Socrate d’un voyage hors d’Athènes dans le contexte d’un festival religieux.

Socrate est accompagné de Glaucon pour ensuite se retrouver également avec Adimante et Thrasymaque.

Ses interlocuteurs sophistes, en ayant comme référence l’image de l’homme politique qui s’impose par la force, argumentent en faveur de l’injustice et de l’intérêt individuel, comme on peut le saisir à partir de la définition de Thrasymaque de ce qui est la tyrannie, « qui par fraude et par violence, s'empare du bien d'autrui : sacré, profane, particulier, public, et non pas en détail, mais tout d'une fois ». La discussion passe alors à se dérouler autour de la discorde dégénérée par l’injustice, dans les aspects individuels comme dans les sociales, pour finir, dans ce Livre I, avec la conclusion qu’un individu ne peut atteindre le bonheur que s’il accomplit la fonction qui lui est propre, et que c’est par cette action qui se définit le juste. Principe fondamental de l’éthique et de la politique platonicienne, la notion de justice est récurrente dans les ouvrages de Platon, qui a dédié à la recherche de la nature et de la définition de Justice un dialogue assez complexe et aussi une de ses œuvres les plus célèbres : « La République ».

Dans le premier livre de « la République » on se pose la question de « qu’est-ce que c’est que la justice ? » dans le contexte d’un débat entre Socrate et cinq autres interlocuteurs.

Sont refusées et rejetées sans un plus grand effort argumentatif certaines opinions vulgaires et ordinaires qui supposaient la justice comme étant simplement « faire du bien aux amis et du mal aux ennemis », ou encore la justice comme étant « dire la vérité et restituer aux gens ce qui leur est dû ».

Suite à ces premiers moments nous avons une discussion particulièrement animée et houleuse avec l’intervention de Thrasymaque, qui nourrit une attitude assez endurcie vers l’argumentation de Socrate et qui défend une conception en quelque sorte provocatrice de ce qui pourrait être la justice.

Selon Thrasymaque, la justice « n’est autre chose que ce qui est avantageux au plus fort » ( La République , 338c).

Ce serait, par exemple, le droit de ceux qui gouvernent d’établir les lois et de faire en sorte qu’elles soient obéies selon leur intérêt ; et la justice conventionnelle, c’est-à-dire ce que le sens commun estime comme étant juste, ne serait rien d’autre que l’obéissance des plus faibles aux plus forts.

Fondé sur cette vision de justice et de ce qui est juste, Thrasymaque propose un inversement des valeurs traditionnels, en argumentant, à partir de prémisses communément acceptées comme réalistes, en faveur de la supériorité de l’action injuste.

Socrate explicite cette contradiction de Thrasymaque en montrant que si la justice ne s’agit que de l’avantage du plus fort, le dommage est propre de celui qui obéit les règles et qui est au service du législateur.

Les soumis agissent au bénéfice des plus puissants, en les rendant, par leurs services, plus heureux, mais jamais eux- mêmes (les soumis).

Dans la vie quotidienne, l’homme juste, quels que soient ses affaires, perd toujours vis-à-vis l’homme injuste, qui, évidemment, pourrait constamment chercher des mieux conditions et jouir d’une plus grande fortune et d’un plus grand prestige.

Le sophiste Thrasymaque va jusqu’au point de présenter la tyrannie et la vie du tyran comme modèle d’une injustice absolue mais aussi d’un bonheur maximal, proportionnée justement par cette injustice.

Ainsi le tyran, qui peut aléatoirement usurper, torturer et tuer, en faisant des citoyens ses esclaves, n’est cependant pas injurié par ces citoyens-là, mais plutôt envié et qualifié d’heureux.

« Ceux qui la blâment l’injustice », dit Thrasymaque, « ne craignent pas de la commettre: ils. »

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